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Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre II

Chapitre 71

  Chapitre 71

[2,71] LXXI. 1. Ἐν δὲ ταῖς πέλταις, ἃς οἵ τε σάλιοι φοροῦσι καὶ ἃς ὑπηρέται τινὲς αὐτῶν ἠρτημένας ἀπὸ κανόνων κομίζουσι, πολλαῖς πάνυ οὔσαις μίαν εἶναι λέγουσι διοπετῆ, εὑρεθῆναι δ´ αὐτήν φασιν ἐν τοῖς βασιλείοις τοῖς Νόμα, μηδενὸς ἀνθρώπων εἰσενέγκαντος μηδ´ ἐγνωσμένου πρότερον ἐν Ἰταλοῖς τοιούτου σχήματος, ἐξ ὧν ἀμφοτέρων ὑπολαβεῖν Ῥωμαίους θεόπεμπτον εἶναι τὸ ὅπλον. 2. Βουληθέντα δὲ τὸν Νόμαν τιμᾶσθαί τε αὐτὸ φερόμενον ὑπὸ τῶν κρατίστων νέων ἐν ἱεραῖς ἡμέραις ἀνὰ τὴν πόλιν καὶ θυσιῶν ἐπετείων τυγχάνειν, δεδοικότα δὲ ἐπιβου λάς τε τὰς ἀπ´ ἐχθρῶν καὶ ἀφανισμὸν αὐτοῦ κλοπαῖον, ὅπλα λέγουσι πολλὰ κατασκευάσασθαι τῷ διοπετεῖ παραπλήσια, Μαμορίου τινὸς δημιουργοῦ τὸ ἔργου ἀναδεξαμένου, ὥστε ἄσημον γενέσθαι καὶ δυσδιάγνωστον τοῖς μέλλουσιν ἐπιβουλεύειν τὴν τοῦ θεοπέμπτου φύσιν διὰ τὴν ἀπαράλλακτον τῶν ἀνθρωπείων ἔργων ὁμοιότητα. 3. Ἐπιχώριον δὲ Ῥωμαίοις καὶ πάνυ τίμιον κουρητισμός, ὡς ἐκ πολλῶν μὲν καὶ ἄλλων ἐγὼ συμβάλλομαι, μάλιστα δ´ ἐκ τῶν περὶ τὰς πομπὰς τάς τε ἐν ἱπποδρόμῳ καὶ τὰς ἐν τοῖς θεάτροις γινομένας· ἐν ἁπάσαις γὰρ ταύταις πρόσηβοι κόροι χιτωνίσκους ἐνδεδυκότες ἐκπρεπεῖς κράνη καὶ ξίφη καὶ πάρμας ἔχοντες στοιχηδὸν πορεύονται, καί εἰσιν οὗτοι τῆς πομπῆς ἡγεμόνες καλούμενοι πρὸς αὐτῶν ἐπὶ τῆς παιδιᾶς τῆς ὑπὸ Λυδῶν ἐξευρῆσθαι δοκούσης λυδίωνες, εἰκόνες ὡς ἐμοὶ δοκεῖ τῶν σαλίων, ἐπεὶ τῶν γε Κουρητικῶν οὐδὲν ὥσπερ οἱ σάλιοι δρῶσιν οὔτ´ ἐν ὕμνοις οὔτ´ ἐν ὀρχήσει. χρῆν δὲ τούτους ἐλευθέρους τε εἶναι καὶ αὐθιγενεῖς καὶ ἀμφιθαλεῖς, οἱ δ´ εἰσὶν ἐξ ὁποιαςδήποτε τύχης. Τί γὰρ δεῖ τὰ πλείω περὶ αὐτῶν γράφειν; [2,71] LXXI. 1. Parmi le grand nombre de boucliers que, soit les Saliens portent eux- mêmes, soit que leurs domestiques portent suspendus à des perches, ils disent qu'il y a un qui est tombé du ciel et qui a été trouvé dans le palais de Numa, alors que personne ne l’avait apporté et qu’aucun bouclier de cette forme n’avait encore jamais été vu par les Italiens; et pour ces deux raisons les Romains conclurent que ce bouclier avait été envoyé par les dieux. 2. Ils ajoutent que Numa, voulut qu’on l’honore en le transportant à travers la ville les jours de fête, porté par les jeunes gens les plus distingués et que des sacrifices annuels lui soient offerts, mais en même temps craignant, soit une conspiration de ses ennemis, soit sa disparition par vol, il fit exécuter d'autres boucliers ressemblant à celui qui était tombé du ciel. C’est l’artisan Mamurius qui exécuta ce travail; c’est pourquoi, en raison de la ressemblance parfaite des d'imitation faites par des mains humaines avec le bouclier envoyé par les dieux celui-ci passait inaperçu et il était difficile à distinguer pour ceux qui auraient essayé de le voler. 3. Le fait de danser à la façon des Curètes était une tradition nationale chez les Romains et était fort considérée par ceux-ci, comme je le déduis de beaucoup d'autres indices et particulièrement de ce qui se passe dans leurs cortèges dans le cirque et dans les théâtres. Dans tous ces spectacles, on voit défiler des jeunes hommes revêtus de tuniques élégantes, de casques, d’épées et de boucliers. Ce sont les chefs du cortège et sont appelés par les Romains ludiones, du nom d'un jeu dont les Lydiens semblent avoir été les inventeurs; ces ludiones n’ont qu’une vague ressemblance, à mon avis, avec les Saliens, puisque, contrairement aux Saliens, ils ne font aucune des choses caractéristiques des Curètes à savoir leurs hymnes ou leurs danses. Et il fallait que les Saliens soient des hommes libres, nés à Rome et que leurs pères et leurs mères vivent encore alors que les ludiones pouvaient être de n'importe quelle condition. Mais à quoi bon en dire plus sur ce sujet?


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Dernière mise à jour : 2/12/2005