HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre II

Chapitre 68

  Chapitre 68

[2,68] LXVIII. 1. Πάνυ δ´ ἄξιον καὶ τὴν ἐπιφάνειαν ἱστορῆσαι τῆς θεᾶς, ἣν ἐπεδείξατο ταῖς ἀδίκως ἐγκλη θείσαις παρθένοις, πεπίστευται γὰρ ὑπὸ Ῥωμαίων, εἰ καὶ παράδοξά ἐστι, καὶ πολὺν πεποίηνται λόγον ὑπὲρ αὐτῶν οἱ συγγραφεῖς. 2. Ὅσοι μὲν οὖν τὰς ἀθέους ἀσκοῦσι φιλοσοφίας, εἰ δὴ καὶ φιλοσοφίας αὐτὰς δεῖ καλεῖν, ἁπάσας διασύροντες τὰς ἐπιφανείας τῶν θεῶν τὰς παρ´ Ἕλλησιν βαρβάροις γενομένας καὶ ταύτας εἰς γέλωτα πολὺν ἄξουσι τὰς ἱστορίας ἀλαζονείαις ἀνθρωπίναις αὐτὰς ἀνατιθέντες, ὡς οὐδενὶ θεῶν μέλον ἀνθρώπων οὐδενός. Ὅσοι δ´ οὐκ ἀπολύουσι τῆς ἀνθρωπίνης ἐπιμελείας τοὺς θεούς, ἀλλὰ καὶ τοῖς ἀγαθοῖς εὐμενεῖς εἶναι νομίζουσι καὶ τοῖς κακοῖς δυσμενεῖς διὰ πολλῆς ἐληλυθότες ἱστορίας, οὐδὲ ταύτας ὑπολήψονται τὰς ἐπιφανείας εἶναι ἀπίστους. 3. Λέγεται δή ποτε τοῦ πυρὸς ἐκλιπόντος δι´ ὀλιγωρίαν τινὰ τῆς τότε αὐτὸ φυλαττούσης Αἰμιλίας ἑτέρᾳ παρθένῳ τῶν νεωστὶ κατειλεγμένων καὶ ἄρτι μανθανουσῶν παραδούσης τὴν ἐπιμέλειαν ταραχὴ πολλὴ γενέσθαι κατὰ τὴν πόλιν ὅλην καὶ ζήτησις ὑπὸ τῶν ἱεροφαντῶν, μή τι μίασμα περὶ τὸ πῦρ τῆς ἱερείας ἐτύγχανε γεγονός· ἔνθα δή φασι τὴν Αἰμιλίαν ἀναίτιον μὲν οὖσαν, ἀπορουμένην δ´ ἐπὶ τῷ συμβεβηκότι παρόντων τῶν ἱερέων καὶ τῶν ἄλλων παρθένων τὰς χεῖρας ἐπὶ τὸν βωμὸν ἐκτείνασαν εἰπεῖν· 4. Ἑστία τῆς Ῥωμαίων πόλεως φύλαξ, εἰ μὲν ὁσίως καὶ δικαίως ἐπιτετέλεκά σοι τὰ ἱερὰ χρόνον ὀλίγου δέοντα τριακονταετοῦς καὶ ψυχὴν ἔχουσα καθαρὰν καὶ σῶμα ἁγνόν, ἐπιφάνηθί μοι καὶ βοήθησον καὶ μὴ περιίδῃς τὴν σεαυτῆς ἱέρειαν τὸν οἴκτιστον μόρον ἀποθανοῦσαν· εἰ δὲ ἀνόσιόν τι πέπρακταί μοι ταῖς ἐμαῖς τιμωρίαις τὸ τῆς πόλεως ἄγος ἀφάγνισον. 5. Ταῦτ´ εἰποῦσαν καὶ περιρρήξασαν ἀπὸ τῆς καρπασίνης ἐσθῆτος, ἣν ἔτυχεν ἐνδεδυκυῖα, βαλεῖν τὸν τελαμῶνα ἐπὶ τὸν βωμὸν μετὰ τὴν εὐχὴν λέγουσι καὶ ἐκ τῆς κατεψυγμένης πρὸ πολλοῦ καὶ οὐδένα φυλαττούσης σπινθῆρα τέφρας ἀναλάμψαι φλόγα πολλὴν διὰ τῆς καρπάσου, ὥστε μηδὲν ἔτι δεῆσαι τῇ πόλει μήτε ἁγνισμῶν μήτε νέου πυρός. [2,68] LXVIII. 1. Cependant, il est également fort intéressant de raconter de quelle façon la déesse se manifesta en faveur de ces vierges qui furent faussement accusées. Ces choses, aussi incroyables qu’elles soient, les Romains y croient et leurs historiens ont beaucoup glosé à leur sujet. 2. Il est évident que les professeurs de philosophie athée, -- si leurs théories méritent le nom de philosophie, -- qui tournent en ridicule toutes les manifestations des dieux qui se passent chez les Grecs ou les barbares, se moquent également de ces récits et les attribuent à l'imposture humaine, sous prétexte qu'aucun des dieux ne s’occupe absolument pas des affaires humaines. Cependant ceux qui acceptent que les dieux prennent soin des affaires humaines et qui, après avoir examiné à fond l’histoire, soutiennent qu'ils sont favorables aux bons et hostiles aux méchants, ne considéreront pas ces manifestations comme incroyables. 3. On dit qu'un jour le feu fut éteint par de la négligence d’Aemilia, qui était chargée de lui à cette époque et qui l’avait confié à une autre vierge, une de celles nouvellement choisies et qui apprenait alors ses fonctions. Toute la ville fut en grand émois et les pontifes firent une enquête pour savoir s’il n’y avait pas eu une profanation de la part des prêtresses pour expliquer l'extinction du feu. Sur quoi, dit-on, Aemilia, qui était innocente, mais affolée de ce qui s'était produit, étendit les mains vers l'autel et en présence des prêtres et du reste des vierges elle s’écria: 4. "O Vesta, gardienne de la ville du Rome, si, durant presque trente ans, j'ai accompli les charges sacrées pour toi d'une façon sainte et appropriée, conservant un esprit pur et un corps chaste, manifeste-toi pour me défendre, aide-moi et ne souffre pas que des prêtresses meurent de la pire des morts; mais si j'ai été coupable d’une action impie, laisse-moi par ma punition expier la culpabilité de la ville." 5. Ayant dit cela, elle arracha un morceau du vêtement de toile qu'elle portait et le jeta sur l'autel, dit-on, juste après sa prière; et des cendres, qui étaient restées longtemps froides et où il n’y avait plus aucune étincelle, une grande flamme jaillit à travers la toile, de sorte que la ville n'exigea plus de cérémonies expiatoires ni un nouveau feu.


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Dernière mise à jour : 2/12/2005