[2,64] LXIV. 1. Ἀπέδωκε δὲ μίαν μὲν ἱερουργιῶν διάταξιν τοῖς τριάκοντα κουρίωσιν,
οὓς ἔφην τὰ κοινὰ θύειν ὑπὲρ τῶν φρατριῶν ἱερά.
2. Τὴν δὲ δευτέραν τοῖς καλουμένοις ὑπὸ μὲν Ἑλλήνων στεφανηφόροις, ὑπὸ
δὲ Ῥωμαίων φλάμοσιν, οὓς ἐπὶ τῆς φορήσεως τῶν πίλων τε καὶ στεμμάτων,
ἃ καὶ νῦν ἔτι φοροῦσι φλάμα καλοῦντες, οὕτω προσαγορεύουσι.
3. Τὴν δὲ τρίτην τοῖς ἡγεμόσι τῶν κελερίων, οὓς ἔφην ἱππεῖς τε καὶ πεζοὺς
στρατευομένους φύλακας ἀποδείκνυσθαι τῶν βασιλέων, καὶ γὰρ οὗτοι
τεταγμένας τινὰς ἱερουργίας ἐπετέλουν.
4. Τὴν δὲ τετάρτην τοῖς ἐξηγουμένοις τὰ θεόπεμπτα σημεῖα καὶ διαιροῦσι
τίνων ἐστὶ μηνύματα πραγμάτων ἰδίᾳ τε καὶ δημοσίᾳ, οὓς ἀφ´ ἑνὸς εἴδους
τῶν θεωρημάτων τῆς τέχνης Ῥωμαῖοι καλοῦσιν αὔγορας, ἡμεῖς δ´ ἂν
εἴποιμεν οἰωνοπόλους, ἁπάσης τῆς μαντικῆς παρ´ αὐτοῖς ὄντας ἐπιστήμονας
τῆς τε περὶ τὰ οὐράνια καὶ τὰ μετάρσια καὶ τὰ ἐπίγεια.
5. Τὴν δὲ πέμπτην ταῖς φυλαττούσαις τὸ ἱερὸν πῦρ παρθένοις, αἳ καλοῦνται
πρὸς αὐτῶν ἐπὶ τῆς θεᾶς ἣν θεραπεύουσιν ἑστιάδες, αὐτὸς πρῶτος ἱερὸν
ἱδρυσάμενος Ῥωμαίοις Ἑστίας καὶ παρθένους ἀποδείξας αὐτῇ θυηπόλους·
ὑπὲρ ὧν ὀλίγα καὶ αὐτὰ τἀναγκαιότατα τῆς ὑποθέσεως ἀπαιτούσης
ἀναγκαῖον εἰπεῖν. ἔστι γὰρ ἃ καὶ ζητήσεως ἠξίωται {καὶ} παρὰ πολλοῖς τῶν
Ῥωμαϊκῶν συγγραφέων κατὰ τὸν τόπον τοῦτον, {ὑπὲρ} ὧν οἱ τὰς αἰτίας οὐκ
ἐξητακότες ἐπιμελῶς εἰκαιοτέρας ἐξήνεγκαν τὰς γραφάς.
| [2,64] LXIV.1. Il assigna la première catégorie des cérémonies religieuses aux trente
curions, qui, comme je l’ai dit, exécutaient les sacrifices publics pour les curies.
2. La seconde, à ceux appelés stephanêphoroi par les Grecs ou "porteurs de
couronne" et par les Romains flamines; ils leur ont donné ce nom à cause de
leurs bonnets de laine à bandelettes, appelés flama, et qu'ils continuent à porter
encore aujourd’hui.
3. La troisième, aux commandants des celeres, qui, comme je l’ai dit, ont été
nommés pour être les gardes du corps des rois et qui combattaient soit dans la
cavalerie soit dans l’infanterie; ces derniers assuraient également des
fonctions religieuses bien précises.
4. La quatrième, à ceux qui interprètent les signes envoyés par les dieux et
déterminent ce qu’ils présagent pour les particuliers et pour l’État; ceux-ci, à
cause d'une forme particulière de spéculations appartenant à leur art, sont
appelés augures par les Romains, et chez nous seraient appelés oiônopoloi ; ils
sont habiles dans toutes les sortes de divination pratiquées chez les Romains,
qu’il s’agisse des signes apparaissant dans les cieux, dans l’air ou sur la terre.
5. La cinquième fut assignée aux vierges qui sont les gardiennes du feu sacré et
qui sont appelées Vestales par les Romains, du nom de la déesse qu'elles
servent, Numa lui-même ayant été le premier à construire un temple à Rome à
Vesta et à nommer des vierges pour être ses prêtresses. Mais sur elles il est
nécessaire dire des choses les plus essentielles, puisque le sujet l'exige; or sur
ce sujet il y a des problèmes qui ont été jugés dignes d’attention par beaucoup
d'historiens romains. Or en cette matière les auteurs qui n'ont pas examiné avec
soin le sujet ont publié des récits plutôt sans valeur.
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