HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre II

Chapitre 62

  Chapitre 62

[2,62] LXII. 1. Μετὰ τὴν Ῥωμύλου τελευτὴν βουλὴ τῶν κοινῶν γενομένη κυρία καὶ χρόνον ἐνιαύσιον, ὥσπερ ἔφην, κατασχοῦσα τὴν δυναστείαν διαφέρεσθαι καὶ στασιάζειν αὐτὴ πρὸς ἑαυτὴν ἤρξατο περὶ τοῦ πλείονός τε καὶ ἴσου. Ὅσον μὲν γὰρ αὐτῆς μέρος Ἀλβανῶν ἦν ἀπὸ τῶν ἅμα Ῥωμύλῳ τὴν ἀποικίαν στειλάντων, γνώμης τε ἄρχειν ἠξίου καὶ τιμῶν τὰς μεγίστας λαμβάνειν καὶ θεραπεύεσθαι πρὸς τῶν ἐπηλύδων· 2. Οἱ δ´ ὕστερον εἰς τοὺς πατρικίους καταγραφέντες ἐκ τῶν ἐποίκων οὐδεμιᾶς ᾤοντο δεῖν ἀπελαύνεσθαι τιμῆς οὐδὲ μειονεκτεῖν τῶν ἑτέρων, μάλιστα δ´ ὅσοι τοῦ Σαβίνων ἐτύγχανον ὄντες γένους καὶ κατὰ τὰς συνθήκας τὰς γενομένας Ῥωμύλῳ πρὸς Τάτιον ἐπὶ τοῖς ἴσοις {γενόμενοι} μετειληφέναι τῆς πόλεως παρὰ τῶν ἀρχαίων οἰκητόρων καὶ τὴν αὐτὴν χάριν ἐκείνοις αὐτοὶ δεδωκέναι ἐδόκουν. 3. Ἅμα δὲ τῷ τὴν βουλὴν διαστῆναι καὶ τὸ τῶν πελατῶν πλῆθος διχῇ μερισθὲν ἑκατέρᾳ συνέβαινε τῶν στάσεων. Ἦν δέ τι τοῦ δημοτικοῦ μέρος οὐκ ὀλίγον ἐκ τῶν νεωστὶ προσεληλυθότων τῇ πολιτείᾳ, διὰ τὸ μηδενὸς συνάρασθαι τῷ Ῥωμύλῳ πολέμου παρημελημένον ὑπὸ τοῦ ἡγεμόνος οὔτε γῆς εἰλήφει μοῖραν οὔτε ὠφελείας. Τοῦτο ἀνέστιον καὶ πτωχὸν ἀλώμενον ἐχθρὸν ἐκ τοῦ ἀναγκαίου τοῖς κρείττοσιν ἦν καὶ νεωτερίζειν ἑτοιμότατον. 4. Ἐν τοιούτῳ δὴ κλύδωνι τὸ πράγματα τῆς πόλεως σαλεύοντα Νόμας καταλαβών, πρῶτον μὲν τοὺς ἀπόρους τῶν δημοτῶν ἀνέλαβε διανείμας αὐτοῖς ἀφ´ ἧς Ῥωμύλος ἐκέκτητο χώρας καὶ ἀπὸ τῆς δημοσίας μοῖράν τινα ὀλίγην· ἔπειτα τοὺς πατρικίους οὐδὲν μὲν ἀφελόμενος ὧν οἱ κτίσαντες τὴν πόλιν εὕροντο, τοῖς δ´ ἐποίκοις ἑτέρας τινὰς ἀποδοὺς τιμάς, ἔπαυσε διαφερομένους. 5. Ἁρμοσάμενος δὲ τὸ πλῆθος ἅπαν ὥσπερ ὄργανον πρὸς ἕνα τὸν τοῦ κοινῇ συμφέροντος λογισμὸν καὶ τῆς πόλεως τὸν περίβολον αὐξήσας τῷ Κυρινείῳ λόφῳ (τέως γὰρ ἔτι ἀτείχιστος ἦν) τότε τῶν ἄλλων πολιτευμάτων ἥπτετο δύο ταῦτα πραγματευόμενος, οἷς κοσμηθεῖσαν ὑπελάμβανεν {ἂν} τὴν πόλιν εὐδαίμονα γενήσεσθαι καὶ μεγάλην· εὐσέβειαν μὲν πρῶτον, διδάσκων τοὺς ἀνθρώπους ὅτι παντὸς ἀγαθοῦ θεοὶ δοτῆρές εἰσι τῇ θνητῇ φύσει καὶ φύλακες, ἔπειτα δικαιοσύνην, δι´ ἣν καὶ τὰ παρὰ τῶν θεῶν ἀπέφαινεν ἀγαθὰ καλὰς τὰς ἀπολαύσεις φέροντα τοῖς κτησαμένοις. [2,62] LXII. 1. Après la mort de Romulus le sénat, ayant maintenant l’autorité suprême sur l’État et ayant le pouvoir absolu pendant une an, comme je l’ai rapporté, commença à être en désaccord avec lui-même et à se diviser en factions pour des questions de prééminence et d’égalité. L'élément d'Albe issu de la colonie que Romulus avait fondée, réclama le droit, non seulement d'exprimer son avis en premier lieu et d'obtenir les plus grands honneurs, mais aussi de d’être respecté par les nouveaux venus. 2. Mais ceux qui avaient été admis après au rang de patriciens parmi les nouveaux colons pensèrent qu'ils ne devaient pas être exclus d'aucun honneur ni se trouver dans une position inférieure aux autres. Ceci se faisait sentir en particulier chez ceux qui étaient issus des Sabins et qui, en vertu du traité conclu par Romulus avec Tatius, jugeaient que les habitants d’origine leur avaient accordé une citoyenneté pleine et entière, et qu’eux-mêmes avaient fait la même chose pour les Romains. 3. Le sénat étant de ce fait en désaccord, les clients également se divisèrent en deux clans et chacun rejoignit sa faction respective. Il y avait, aussi, parmi les plébéiens beaucoup de gens, qui avaient été admis depuis peu au nombre de citoyens, qui, n'ayant jamais aidé Romulus dans aucune de ses guerres, avaient été négligés par lui et n’avaient reçu ni lot de terre ni aucun butin. Ceux-ci, ne possédant aucune maison, mais étant pauvres et vagabonds, étaient hostiles par nécessité à leurs supérieurs et tout à fait mûrs pour la révolution. 4. Ainsi Numa, ayant trouvé les affaires de l'état dans un tel état de confusion, soulagea d’abord les pauvres parmi les plébéiens en leur distribuant une petite partie de la terre quel Romulus avait possédée et de la terre publique; et après il apaisa les différends entre patriciens, sans les priver de rien de ce que les fondateurs de la ville avaient gagné, mais en accordant quelques autres honneurs aux nouveaux colons. 5. Et après avoir accordé le corps social entier, comme un instrument de musique, en considération unique du bien public, et agrandi l’enceinte de la ville par l'addition de la colline Quirinal (jusque là elle n’avait pas de remparts), il s'attacha alors aux autres mesures gouvernementales, travaillant à inculquer ces deux choses par la possession desquelles il pensait que l’État deviendrait prospère et grand: d'abord, la piété, en apprenant à ses sujets que les dieux sont les donateurs et les gardiens de chaque bienfait accordé aux hommes mortels, et, ensuite la justice, grâce à laquelle, montrait-il, les bienfaits que les dieux accordent apportent un plaisir honnête à leurs propriétaires.


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Dernière mise à jour : 2/12/2005