[2,58] LVIII. 1. Ἑλκομένης δ´ ἐπὶ πολὺ τῆς φιλονεικίας τελευτῶντες ἐπὶ τούτῳ
συνέβησαν τῷ δικαίῳ, ὥστε δυεῖν θάτερον, ἢ τοὺς πρεσβυτέρους βουλευτὰς
ἀποδεῖξαι βασιλέα σφῶν μὲν αὐτῶν μηδένα, τῶν δ´ ἄλλων ὃν ἂν
ἐπιτηδειότατον εἶναι νομίσωσιν, ἢ τοὺς νεωτέρους τὸ αὐτὸ ποιῆσαι τοῦτο.
Δέχονται τὴν αἵρεσιν οἱ πρεσβύτεροι καὶ πόλλ´ ἐπὶ σφῶν αὐτῶν
βουλευσάμενοι τάδ´ ἔγνωσαν· ἐπειδὴ τῆς ἡγεμονίας αὐτοὶ κατὰ τὰς
συνθήκας ἀπηλαύνοντο μηδὲ τῶν ἐπεισελθόντων βουλευτῶν μηδενὶ
προσθεῖναι τὴν ἀρχήν, ἀλλ´ ἐπακτόν τινα ἔξωθεν ἄνδρα καὶ μηδ´ ὁποτέροις
προσθησόμενον, ὡς ἂν μάλιστα ἐξαιρεθείη τὸ στασιάζον, ἐξευρόντες
ἀποδεῖξαι βασιλέα.
2. Ταῦτα βουλευσάμενοι προὐχειρίσαντο ἄνδρα γένους μὲν τοῦ Σαβίνων,
υἱὸν δὲ Πομπιλίου Πόμπωνος ἀνδρὸς ἐπιφανοῦς {κατ´} ὄνομα Νόμαν, {χρὴ
δὲ τὴν δευτέραν συλλαβὴν ἐκτείνοντας βαρυτονεῖν} ἡλικίας τε τῆς
φρονιμωτάτης ὄντα, τετταρακονταετίας γὰρ οὐ πολὺ ἀπεῖχε, καὶ ἀξιώσει
μορφῆς βασιλικόν.
3. Ἦν δὲ αὐτοῦ καὶ κλέος μέγιστον οὐ παρὰ Κυρίταις μόνον, ἀλλὰ καὶ παρὰ
τοῖς περιοίκοις ἐπὶ σοφίᾳ. ὡς δὲ τοῦτ´ ἔδοξεν αὐτοῖς συγκαλοῦσι τὸ πλῆθος
εἰς ἐκκλησίαν, καὶ παρελθὼν ἐξ αὐτῶν ὁ τότε μεσοβασιλεὺς εἶπεν, ὅτι κοινῇ
δόξαν ἅπασι τοῖς βουλευταῖς βασιλικὴν καταστήσασθαι πολιτείαν, κύριος
γεγονὼς αὐτὸς {τῆς} διαγνώσεως τοῦ παραληψομένου τὴν ἀρχὴν βασιλέα
τῆς πόλεως αἱρεῖται Νόμαν Πομπίλιον. Καὶ μετὰ τοῦτο πρεσβευτὰς
ἀποδείξας ἐκ τῶν πατρικίων ἀπέστειλε τοὺς παραληψομένους τὸν ἄνδρα ἐπὶ
τὴν ἀρχὴν ἐνιαυτῷ τρίτῳ τῆς ἑκκαιδεκάτης ὀλυμπιάδος, ἣν ἐνίκα στάδιον
Πυθαγόρας Λάκων.
| [2,58] LVIII. 1. La querelle traînant en longueur, ils conclurent finalement un accord sur
la base suivante -- ou les sénateurs plus anciens choisissaient le roi, qui ne
devait pas cependant être un des leurs, mais n'importe quel autre qui leur
semblait le plus apte, ou les nouveaux sénateurs devaient faire la même chose.
Les sénateurs plus anciens acceptèrent de procéder à ce choix, et après une
longue délibération entre eux ils décidèrent que, puisque par leur accord ils
s’étaient eux-mêmes exclus du pouvoir, ils ne le conféreraient à aucun des
sénateurs nouvellement désignés, mais ils chercheraient, comme moyens le
plus efficace de mettre un terme aux différends entre les partis, un homme de
l'extérieur qui n’épouserait la cause d’aucun parti, et le déclareraient roi,.
2. Après avoir décidé cela, ils choisirent un homme de la nation des Sabins, le
fils de Pompilius Pompo, une personne de distinction, dont le nom était Numa. Il
était à une étape de sa vie, à presque 40 ans, où la prudence est la plus
remarquable, et il présentait un aspect de dignité royale;
3. et il avait un très grand renom de sagesse, non seulement parmi les citoyens
de Cures, mais aussi parmi tous les peuples voisins. Après cette prise de
décision les sénateurs rassemblèrent le peuple, et celui d’entre eux qui était
alors l'interrex, s’avançant, leur indiqua que les sénateurs avaient
unanimement résolu d’établir une forme monarchique de gouvernement et que
lui, puisqu’il avait autorité de décider qui devait hériter du pouvoir, avait choisi
Numa Pompilius comme roi de la cité. Après quoi il nomma des ambassadeurs
parmi les patriciens et les envoya pour ramener Numa à Rome et pour lui
donner la puissance royale. Ceci se produisit la troisième année de la seizième
olympiade, où Pythagoras, un Lacédémonien, gagna la course à peids.
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