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Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre II

Chapitre 57

  Chapitre 57

[2,57] LVII. 1. Τῷ δ´ ἑξῆς ἐνιαυτῷ βασιλεὺς μὲν οὐδεὶς ἀπεδείχθη Ῥωμαίων, ἀρχὴ δέ τις, ἣν καλοῦσι μεσοβασίλειον, ἐπεμελεῖτο τῶν κοινῶν τοιόνδέ τινα τρόπον ἀποδεικνυμένη· τῶν πατρικίων οἱ καταγραφέντες εἰς τὴν βουλὴν ὑπὸ Ῥωμύλου διακόσιοι τὸν ἀριθμὸν ὄντες, ὥσπερ ἔφην, διενεμήθησαν εἰς δεκάδας· ἔπειτα διακληρωσάμενοι τοῖς λαλοῦσι δέκα πρώτοις ἀπέδωκαν ἄρχειν τῆς πόλεως τὴν αὐτοκράτορα ἀρχήν. 2. Ἐκεῖνοι δ´ οὐχ ἅμα πάντες ἐβασίλευον, ἀλλ´ ἐκ διαδοχῆς ἡμέρας πέντε ἕκαστος, ἐν αἷς τάς τε ῥάβδους εἶχε καὶ τὰ λοιπὰ τῆς βασιλικῆς ἐξουσίας σύμβολα. Παρεδίδου δ´ πρῶτος ἄρξας τῷ δευτέρῳ τὴν ἡγεμονίαν κἀκεῖνος τῷ τρίτῳ καὶ τοῦτ´ ἐγίνετο μέχρι τοῦ τελευταίου. διεξελθούσης δὲ τοῖς πρώτοις δέκα {βασιλεῦσι} τῆς πεντηκονθημέρου προθεσμίας ἕτεροι δέκα τὴν ἀρχὴν παρελάμβανον καὶ παρ´ ἐκείνων αὖθις ἄλλοι. 3. Ἐπεὶ δ´ ἔδοξε τῷ δήμῳ παῦσαι τὰς δεκαδαρχίας ἀχθομένῳ ταῖς μεταβολαῖς τῶν ἐξουσιῶν διὰ τὸ μήτε προαιρέσεις ἅπαντας ὁμοίας ἔχειν μήτε φύσεις, τότε δὴ συγκαλέσαντες εἰς ἐκκλησίαν τὸ πλῆθος οἱ βουλευταὶ κατὰ φυλάς τε καὶ φράτρας ἀπέδωκαν αὐτῷ περὶ τοῦ κόσμου τῆς πολιτείας σκοπεῖν, εἴτε βασιλεῖ βούλεται τὰ κοινὰ ἐπιτρέπειν εἴτε ἀρχαῖς ἐνιαυσίοις. 4. Οὐ μὴν γε δῆμος ἐφ´ ἑαυτῷ τὴν αἵρεσιν ἐποίησεν, ἀλλ´ ἀπέδωκε τοῖς βουλευταῖς τὴν διάγνωσιν, ὡς ἀγαπήσων ὁποτέραν ἂν ἐκεῖνοι δοκιμάσωσι τῶν πολιτειῶν· τοῖς δὲ βασιλικὴν μὲν ἐδόκει καταστήσασθαι πολιτείαν ἅπασι, περὶ δὲ τοῦ μέλλοντος ἄρξειν στάσις ἐνέπιπτεν ἐξ ὁποτέρας ἔσται τάξεως. Οἱ μὲν γὰρ ἐκ τῶν ἀρχαίων βουλευτῶν ᾤοντο δεῖν ἀποδειχθῆναι τὸν ἐπιτροπεύσοντα τὴν πόλιν, οἱ δ´ ἐκ τῶν ὕστερον ἐπεισαχθέντων, οὓς νεωτέρους ἐκάλουν. [2,57] LVII. 1. L'année suivante il n’y eut élection d’aucun roi romain, mais une magistrature appelée par eux interregnum, s’occupant des affaires publiques, fut créée de la manière suivante: les patriciens qui étaient inscrits au sénat sous Romulus, (qui étaient comme je l’ai dit au nombre de deux cents) furent divisés en décuries, ils tirèrent au sort et les dix premières personnes sur qui le sort tomba furent investies d’un pouvoir absolu sur l'état. 2. Cependant ils ne régnaient pas tous ensemble, mais successivement, chacun pendant cinq jours, et pendant ce temps ils avaient les verges et les autres insignes du pouvoir royal. Le premier, après que son pouvoir ait expiré, remit le gouvernement au second, et le second au troisième, et ainsi de suite jusqu’au dernier. Après que les dix premiers eurent accompli leur période assignée de cinquante jours, dix autres leur succédèrent, et dix autres à leur tour. 3. Mais alors le peuple décida de supprimer le gouvernement des décuries, contrarié par tous ces changements de pouvoir, parce que tous les hommes n'avaient pas les mêmes buts ou les mêmes capacités naturelles. Sur quoi les sénateurs, convoquèrent l’ensemble du peuple en assemblée par tribus et par curies, et lui permirent d’examiner la forme de gouvernement et de déterminer s'ils souhaitaient confier les intérêts publics à un roi ou à des magistrats annuels. 4. Cependant le peuple ne fit le choix par lui-même, mais s'en référa à la décision des sénateurs, déclarant qu'ils seraient satisfaits de n'importe quelle forme du gouvernement que ceux-ci approuveraient. Les sénateurs unanimement décidèrent d’établir une forme monarchique de gouvernement, mais des différends surgirent pour savoir dans quel groupe le futur roi devait être choisi. Certains estimaient que celui qui devait gouverner l’Etat devait être choisi parmi les sénateurs d’origine, et d'autres qu'il devait être choisi de parmi ceux qui avaient été admis après et qu’on appelait les nouveaux sénateurs.


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Dernière mise à jour : 2/12/2005