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Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre II

Chapitre 44

  Chapitre 44

[2,44] XLIV. 1. Ταῖς δ´ ἑξῆς ἡμέραις οἵ τε Σαβῖνοι ἐν βουλῇ ἐγίνοντο πότερον ἀποίσουσιν ἐπ´ οἴκου τὰς δυνάμεις, ὅσα δύνανται τῆς χώρας τῶν πολεμίων κακώσαντες, προσμεταπέμπωνται στρατιὰν ἑτέραν οἴκοθεν καὶ προσμένωσι λιπαροῦντες ἕως τὸ κάλλιστον ἐπιθήσουσι τῷ πολέμῳ τέλος. 2. Πονηρὸν δὲ αὐτοῖς καὶ τὸ ἀπιέναι μετ´ αἰσχύνης τῆς ἀπράκτου ἀναχωρήσεως ἐφαίνετο εἶναι καὶ τὸ μένειν οὐδενός σφισι χωροῦντος κατ´ ἐλπίδα. Συμβάσεως δὲ πέρι τὸ διαλέγεσθαι πρὸς τοὺς ἐχθρούς, ἥνπερ ἐδόκουν εἶναι μόνην εὐπρεπῆ τοῦ πολέμου ἀπαλλαγήν, οὐχ ἑαυτοῖς μᾶλλον Ῥωμαίοις ἁρμόττειν ὑπελάμβανον· 3. Ῥωμαῖοι δὲ οὐδὲν ἧττον ἀλλὰ καὶ μᾶλλον τῶν Σαβίνων εἰς πολλὴν ἀπορίαν ἐνέπιπτον τι χρήσαιντο τοῖς πράγμασιν. οὔτε γὰρ ἀποδιδόναι τὰς γυναῖκας ἠξίουν οὔτε κατέχειν· τῷ μὲν ἧτταν ὁμολογουμένην ἀκολουθεῖν οἰόμενοι καὶ ἀναγκαῖόν σφισιν ἐσόμενον πᾶν τι ἂν ἄλλο ἐπιταχθῶσιν ὑπομένειν, τῷ δὲ πολλὰ καὶ δεινὰ ἐπιδεῖν χώρας τε πορθουμένης καὶ νεότητος τῆς κρατίστης ἀπολλυμένης· περὶ φιλίας τε εἰ διαλέγοιντο πρὸς τοὺς Σαβίνους, οὐδενὸς ὑπελάμβανον τεύξεσθαι τῶν μετρίων διὰ πολλὰ μὲν καὶ ἄλλα, μάλιστα δ´ ὅτι ταῖς αὐθαδείαις οὐ μετριότης γίνεται πρὸς τὸ ἀντίπαλον ἐπὶ θεραπείας τραπόμενον ἀλλὰ βαρύτης. [2,44] XLIV. 1. Mais les jours suivants le Sabins délibérèrent pour savoir s'ils devaient ramener leurs forces chez eux, après avoir fait tous les dommages possibles au pays de l'ennemi, ou s’ils devaient envoyer une autre armée de leur pays et se battre obstinément jusqu'à ce qu'ils puissent mettre un terme à la guerre de la façon la plus honorable. 2. Ils considérèrent que ce serait une mauvaise chose pour eux de retourner chez eux avec la honte de n'avoir rien réussi ou de rester là alors qu’aucune de leurs tentatives ne réussissait selon leurs espérances. Et traiter avec l'ennemi pour un arrangement, - ce qu’ils considéraient comme le seul moyen honorables de mettre un terme à la guerre, - ils ne voyaient pas pourquoi c’étaient eux qui devaient le faire et non les Romains. 3. De l'autre côté, les Romains n'étaient pas moins, mais encore plus perplexes que le Sabins sur la décision à prendre dans la conjoncture actuelle. Ils ne pouvaient pas se résoudre à rendre les femmes ni à les garder, croyant que la première solution impliquait une reconnaissance de leur défaite et qu'il serait nécessaire de se soumettre à toutes les conditions qu’on leur imposerait, et l’autre solution leur nécessiterait de subir beaucoup d’épreuves quand que leur pays serait saccagé et la fleur de leur jeunesse détruite; et, s'ils traitaient avec le Sabins de paix, ils désespéraient d'obtenir des conditions modérées, non seulement pour beaucoup d'autres raisons, mais principalement parce que le fier et l'entêté traite un ennemi qui se tourne vers lui en vue d'une conciliation, non avec modération, mais avec sévérité.


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Dernière mise à jour : 2/12/2005