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Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre II

Chapitre 38

  Chapitre 38

[2,38] XXXVIII. 1. Μαθὼν δὲ τὴν παρασκευὴν αὐτῶν Τάτιος τῶν Σαβίνων βασιλεὺς νυκτὸς ἀναστήσας τὸν στρατὸν ἦγε διὰ τῆς χώρας οὐδὲν σινόμενος τῶν κατὰ τοὺς ἀγροὺς καὶ πρὶν ἀνατεῖλαι τὸν ἥλιον μεταξὺ τοῦ τε Κυρινίου καὶ τοῦ Καπιτωλίου τίθησιν ἐν τῷ πεδίῳ τὸν χάρακα. ὁρῶν δὲ ἀσφαλεῖ πάντα φυλακῇ κατεχόμενα πρὸς τῶν πολεμίων, σφίσι δὲ οὐδὲν χωρίον ἀπολειπόμενον ὀχυρὸν εἰς πολλὴν ἐνέπιπτεν ἀπορίαν οὐκ ἔχων τι χρήσεται τῇ τριβῇ τοῦ χρόνου. 2. Ἀμηχανοῦντι δὲ αὐτῷ παράδοξος εὐτυχία γίνεται παραδοθέντος τοῦ κρατίστου τῶν ὀχυρωμάτων κατὰ τοιάνδε τινὰ συντυχίαν. Παρεξιόντας γὰρ τὴν ῥίζαν τοῦ Καπιτωλίου τοὺς Σαβίνους εἰς ἐπίσκεψιν, εἴ τι μέρος εὑρεθείη τοῦ λόφου κλοπῇ ληφθῆναι δυνατὸν βίᾳ, παρθένος τις ἀπὸ τοῦ μετεώρου κατεσκόπει θυγάτηρ ἀνδρὸς ἐπιφανοῦς, προσέκειτο τοῦ χωρίου φυλακή, Τάρπεια ὄνομα· 3. Καὶ αὐτὴν, ὡς μὲν Φάβιός τε καὶ Κίγκιος γράφουσιν, ἔρως εἰσέρχεται τῶν ψελλίων, περὶ τοῖς ἀριστεροῖς βραχίοσιν ἐφόρουν, καὶ τῶν δακτυλίων· χρυσοφόροι γὰρ ἦσαν οἱ Σαβῖνοι τότε καὶ Τυρρηνῶν οὐχ ἧττον ἁβροδίαιτοι· ὡς δὲ Πείσων Λεύκιος τιμητικὸς ἱστορεῖ, καλοῦ πράγματος ἐπιθυμία γυμνοὺς τῶν σκεπαστηρίων ὅπλων παραδοῦναι τοῖς πολίταις τοὺς πολεμίους. 4. Ὁπότερον δὲ τούτων ἀληθέστερόν ἐστιν ἐκ τῶν ὕστερον γενομένων ἔξεστιν εἰκάζειν. πέμψασα δ´ οὖν τῶν θεραπαινίδων τινὰ διὰ πυλίδος, ἣν οὐδεὶς ἔμαθεν ἀνοιγομένην, ἠξίου τὸν βασιλέα τῶν Σαβίνων ἐλθεῖν αὑτῇ δίχα τῶν ἄλλων εἰς λόγους, ὡς ἐκείνῳ διαλεξομένη περὶ πράγματος ἀναγκαίου καὶ μεγάλου. Δεξαμένου δὲ τοῦ Τατίου τὸν λόγον κατ´ ἐλπίδα προδοσίας καὶ συνελθόντος εἰς τὸν ἀποδειχθέντα τόπον, προελθοῦσα εἰς ἐφικτὸν παρθένος ἐξεληλυθέναι μὲν νυκτὸς ἐκ τοῦ φρουρίου τὸν πατέρα αὑτῆς ἔφη χρείας τινὸς ἕνεκα, τὰς δὲ κλεῖς αὐτὴ φυλάττειν τῶν πυλῶν καὶ παραδώσειν αὐτοῖς τὸ ἔρυμα νυκτὸς ἀφικομένοις μισθὸν τῆς προδοσίας λαβοῦσα τὰ φορήματα τῶν Σαβίνων, περὶ τοῖς εὐωνύμοις εἶχον ἅπαντες βραχίοσιν. 5. Εὐδοκοῦντος δὲ τοῦ Τατίου λαβοῦσα τὰς πίστεις δι´ ὅρκων παρ´ αὐτοῦ καὶ αὐτὴ δοῦσα τοῦ μὴ ψεύδεσθαι τὰς ὁμολογίας τόπον τε ὁρίσασα, ἐφ´ ὃν ἔδει τοὺς Σαβίνους ἐλθεῖν, τὸν ἐχυρώτατον καὶ νυκτὸς ὥραν τὴν ἀφυλακτοτάτην ἀπῄει καὶ τοὺς ἔνδον ἔλαθε. [2,38] XXXVIII. 1. Tatius, roi des Sabins, au courant de leurs préparatifs, leva le camp la nuit et mena son armée par le pays, sans faire aucun dommage aux biens dans les champs, et avant le lever du soleil il campa sur la plaine qui se trouve entre les collines du Quirinal et du Capitole. Mais voyant que tous les postes étaient gardés solidement par l'ennemi et qu’il n’y avait aucune position forte pour son armée, il tomba dans une grande perplexité, ne sachant pas quelle utilisation faire de ce retard forcé. 2. Comme il était fort embarrassé, il eut une bonne fortune : la plus forte des forteresses lui fut livrée dans les circonstances suivantes. Il semble que, alors que les Sabins passaient par le pied du Capitole pour examiner l'endroit et pour voir si une partie de la colline pouvait être prise par surprise ou par force, qu’ils furent observés d’en haut par une jeune fille dont le nom était Tarpeia, la fille de l'homme distingué qui gardait cet endroit. 3. Cette jeune fille, ainsi que le racontent Fabius et Cincius, conçut le désir de posséder les bracelets que les hommes portaient au bras gauche et leurs anneaux; en effet à ce moment-là les Sabins portaient des ornements en or et n’avaient pas moins des habitudes de luxe que les Tyrrhéniens. Mais selon le récit de Lucius Pison, l'ex-censeur, elle était poussée par le désir d'accomplir une noble action en privant l'ennemi de leurs moyens de défense et en les livrant ainsi à ses concitoyens. 4. Lequel de ces récits est les plus exact ? On peut le conjecturer par ce qui s'est produit après. Cette fille, donc, envoya une de ses servantes par une petite porte qu’on ne savait pas être ouverte, pour demander rendez-vous au roi des Sabins et pour qu’il confère avec elle en privé, comme si elle avait une affaire urgente et importante à lui communiquer à lui. Tatius, dans l'espoir qu’elle trahisse, accepta la proposition et vint à l'endroit prescrit; et Tarpeia, s'approchant à portée de voix, l’informa que son père était sorti de la forteresse pendant la nuit pour quelque affaire, mais qu’elle avait les clefs des portes, et que s’ils venaient la nuit, elle livrerait l'endroit à condition qu'on lui donne comme récompense pour sa trahison les objets que tous les Sabins portaient au bras gauche. 5. Et quand Tatius eut consenti à cela, elle reçut de lui par serment l’engagement d’exécuter fidèlement l'accord et lui reçut celui de Tarpeia. Alors après avoir fixé pour l’entreprise, comme rendez-vous des Sabins, l’endroit le mieux protégé de la forteresse, et choisi l'heure où il y avait le moins de surveillance durant la nuit, elle retourna sans être observée par ceux de l'intérieur.


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Dernière mise à jour : 2/12/2005