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Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre II

Chapitre 37

  Chapitre 37

[2,37] XXXVII. 1. Ἐν τούτῳ δὲ καὶ Ῥωμύλος ἀντιπαρεσκευάζετο τὰ κράτιστα, ὡς ἀμυνούμενος ἄνδρας τὰ πολέμια ἀλκίμους, τοῦ μὲν Παλατίου τὸ τεῖχος ὡς ἀσφαλέστερον εἶναι τοῖς ἔνδον ὑψηλοτέροις ἐρύμασιν ἐγείρων, τοὺς δὲ παρακειμένους αὐτῷ λόφους τόν τε Αὐεντῖνον καὶ τὸν Καπιτωλῖνον νῦν λεγόμενον ἀποταφρεύων καὶ χαρακώμασι καρτεροῖς περιλαμβάνων, ἐν οἷς τὰ ποίμνια καὶ τοὺς γεωργοὺς αὐλίζεσθαι τὰς νύκτας ἐπέταξεν ἐχεγγύῳ φρουρᾷ καταλαβὼν ἑκάτερον, καὶ εἴ τι ἄλλο χωρίον ἀσφάλειαν αὐτοῖς παρέξειν ἔμελλεν ἀποταφρεύων καὶ περισταυρῶν καὶ διὰ φυλακῆς ἔχων. 2. Ἧκε δὲ αὐτῷ Τυρρηνῶν ἐπικουρίαν ἱκανὴν ἄγων ἐκ Σολωνίου πόλεως ἀνὴρ δραστήριος καὶ τὰ πολέμια ἔργα διαφανής, Λοκόμων ὄνομα, φίλος οὐ πρὸ πολλοῦ γεγονώς, καὶ παρ´ Ἀλβανῶν ἄνδρες, οὓς πάππος ἔπεμψεν αὐτῷ, συχνοὶ στρατιῶταί τε καὶ ὑπηρέται καὶ τεχνῖται πολεμικῶν ἔργων, σῖτός τε καὶ ὅπλα καὶ ὅσα τούτοις πρόσφορα ἦν ἱκανῶς ἅπαντα ἐπεχορηγεῖτο. 3. Ἐπεὶ δ´ ἐν ἑτοίμῳ τὰ πρὸς τὸν ἀγῶνα ἦν ἑκατέροις, ἔαρος ἀρχομένου μέλλοντες ἐξάγειν οἱ Σαβῖνοι τὰς δυνάμεις ἔγνωσαν ἀποστεῖλαι πρεσβείαν πρῶτον ὡς τοὺς πολεμίους τάς τε γυναῖκας ἀξιώσουσαν ἀπολαβεῖν καὶ δίκας ὑπὲρ αὐτῶν αἰτήσουσαν τῆς ἁρπαγῆς, ἵνα δὴ δι´ ἀνάγκην δοκῶσιν ἀνειληφέναι τὸν πόλεμον οὐ τυγχάνοντες τῶν δικαίων, καὶ τοὺς κήρυκας ἔπεμπον ἐπὶ ταῦτα. 4. Ῥωμύλου δὲ ἀξιοῦντος τὰς μὲν γυναῖκας, ἐπειδὴ οὐδ´ αὐταῖς ἀκούσαις μετὰ τῶν ἀνδρῶν βίος ἦν, ἐᾶν παρὰ τοῖς γεγαμηκόσι μένειν, εἰ δέ τινος ἄλλου δέονται λαμβάνειν ὡς παρὰ φίλων, πολέμου δὲ μὴ ἄρχειν, οὐδενὶ τῶν ἀξιουμένων ὑπακούσαντες ἐξῆγον τὴν στρατιὰν πεζοὺς μὲν ἄγοντες πεντακισχιλίους ἐπὶ δύο μυριάσιν, ἱππεῖς δὲ ὀλίγου δέοντας χιλίων. 5. Ἦν δὲ καὶ τῶν Ῥωμαίων δύναμις οὐ πολὺ τῆς Σαβίνων δέουσα δύο μὲν αἱ τῶν πεζῶν μυριάδες, ὀκτακόσιοι δ´ ἱππεῖς, καὶ προεκάθητο τῆς πόλεως διχῇ διῃρημένη, μία μὲν μοῖρα τὸν Ἐσκυλῖνον κατέχουσα λόφον, ἐφ´ ἧς αὐτὸς Ῥωμύλος ἦν, ἑτέρα δὲ τὸν Κυρίνιον οὔπω ταύτην ἔχοντα τὴν προσηγορίαν, ἧς Τυρρηνὸς ἦν Λοκόμων ἡγεμών. [2,37] XXXVII. 1. En même temps Romulus se préparait également au mieux qu'il le pouvait, se rendant compte qu'il devait se défendre contre un peuple guerrier. Dans cet esprit, il releva le mur de la colline Palatine en y construisant de plus hauts remparts pour apporter une sécurité supplémentaire aux habitants, et enrichit les collines adjacentes l'Aventin et celle qu’on appelle maintenant le Capitoline - de fossés et de palissades solides, et il commanda aux bergers de passer les nuits sur ces collines avec leurs troupeaux, sécurisant chacune d'elles par un garnison suffisante; et tous les endroits qui pouvaient leur fournir une protection il les garnit de même de fossés et de palissades et il les fit garder. 2. En outre vint à lui un homme énergique et de grande réputation guerrière, appelé Lucumon, qui était depuis peu son ami, qui amenait avec lui de la ville de Solonium un corps considérable des mercenaires tyrrhéniens. Vinrent aussi à lui d'Albe, envoyés par son grand-père, un bon nombre de soldats avec leurs auxiliaires, et avec eux des artisans pour la fabrication de machines de guerre; ces hommes avaient en nombre des provisions, des armes, et tout l'équipement nécessaire. 3. Quand tout fut prêt pour la guerre des deux côtés, les Sabins, qui projetaient de faire campagne au début du printemps, résolurent d'abord d’envoyer une ambassade à l'ennemi pour demander le retour des femmes et pour exiger une réparation pour leur rapt, de sorte qu'ils sembleraient avoir entrepris la guerre par nécessité parce qu’ils n'avaient pas obtenu satisfaction : c’est pourquoi ils avaient envoyés des hérauts. 4. Romulus demanda que les femmes, puisqu'elles étaient vraiment disposées à vivre avec leurs maris, puissent être autorisées de rester avec eux; mais offrit d'accorder aux Sabins toutes les autres choses qu'ils désiraient, s’ils le demandaient comme des amis et ne commençaient pas la guerre. Sur quoi les Sabins, n’étant d'accord sur aucune de ses propositions, sortirent avec leur armée, qui se composait de vingt-cinq mille fantassins et presque de mille cavaliers. 5. Et l'armée romaine n'était pas beaucoup plus petite que celle des Sabins, les fantassins étant au nombre de vingt mille et les cavaliers au nombre de huit cents; elle campait devant la ville en deux divisions, une d'elles, avec Romulus lui-même, établie sur la colline de l’Esquilin, et l'autre, commandée par Lucumon, le Tyrrhénien, sur le Quirinal, qui n'avait pas encore ce nom.


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Dernière mise à jour : 2/12/2005