HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre II

Chapitre 35

  Chapitre 35

[2,35] XXXV. 1. Ὡς δ´ ἀπέδωκε τοῖς θεοῖς βασιλεὺς τὰς χαριστηρίους θυσίας τε καὶ ἀπαρχάς, πρὶν τῶν ἄλλων τι διαπράξασθαι βουλὴν ἐποιεῖτο περὶ τῶν κρατηθεισῶν πόλεων, ὅντινα χρηστέον αὐταῖς τρόπον, αὐτὸς ἣν ὑπελάμβανε κρατίστην εἶναι γνώμην, πρῶτος ἀποδειξάμενος. 2. Ὡς δὲ πᾶσι τοῖς ἐν τῷ συνεδρίῳ παροῦσιν τε ἀσφάλεια τῶν βουλευμάτων τοῦ ἡγεμόνος ἤρεσκε καὶ λαμπρότης τά τε ἄλλα ὅσα ἐξ αὐτῶν γενήσεται τῇ πόλει χρήσιμα οὐκ ἐν τῷ παραχρῆμα μόνον ἀλλὰ καὶ εἰς ἅπαντα τὸν ἄλλον χρόνον ἐπῃνεῖτο, συνελθεῖν κελεύσας τὰς γυναῖκας ὅσαι τοῦ τε Ἀντεμνατῶν καὶ τοῦ Καινινιτῶν ἐτύγχανον οὖσαι γένους, ἡρπασμέναι δὲ ἅμα ταῖς ἄλλαις, ἐπεὶ δὲ συνῆλθον ὀλοφυρόμεναί τε καὶ προκυλιόμεναι καὶ τὰς τῶν πατρίδων ἀνακλαίουσαι τύχας, ἐπισχεῖν τῶν ὀδυρμῶν καὶ σιωπῆσαι κελεύσας ἔλεξε· 3. Τοῖς μὲν ὑμετέροις πατράσι καὶ ἀδελφοῖς καὶ ὅλαις ταῖς πόλεσιν ὑμῶν ἅπαντα τὰ δεινὰ ὀφείλεται παθεῖν, ὅτι πόλεμον ἀντὶ φιλίας οὔτε ἀναγκαῖον οὔτε καλὸν ἀνείλοντο· ἡμεῖς δὲ πολλῶν ἕνεκεν ἐγνώκαμεν μετρίᾳ χρήσασθαι γνώμῃ πρὸς αὐτοὺς θεῶν τε νέμεσιν ὑφορώμενοι τὴν ἅπασι τοῖς ὑπερόγκοις ἐνισταμένην καὶ ἀνθρώπων φθόνον δεδιότες ἔλεόν τε κοινῶν κακῶν οὐ μικρὸν ἔρανον εἶναι νομίζοντες, ὡς κἂν αὐτοί ποτε τοῦ παρ´ ἑτέρων δεηθέντες, ὑμῖν τε οὐ μεμπταῖς ὑπαρχούσαις μέχρι τοῦδε περὶ τοὺς ἑαυτῶν ἄνδρας οὐ μικρὰν οἰόμενοι ταύτην ἔσεσθαι τιμὴν καὶ χάριν. 4. Παρίεμεν οὖν αὐτοῖς τὴν ἁμαρτάδα ταύτην ἀζήμιον καὶ οὔτε ἐλευθερίαν οὔτε κτῆσιν οὔτ´ ἄλλο τῶν ἀγαθῶν οὐδὲν τοὺς πολίτας ὑμῶν ἀφαιρούμεθα. ἐφίεμεν δὲ τοῖς τε μένειν γλιχομένοις ἐκεῖ καὶ τοῖς μετενέγκασθαι βουλομένοις τὰς οἰκήσεις ἀκίνδυνόν τε καὶ ἀμεταμέλητον τὴν αἵρεσιν. Τοῦ δὲ μηδὲν ἔτι αὐτοὺς ἐπεξαμαρτεῖν μηδ´ εὑρεθῆναί τι χρῆμα, ποιήσει τὰς πόλεις διαλύσασθαι τὴν πρὸς ἡμᾶς φιλίαν, φάρμακον ἡγούμεθα κράτιστον εἶναι πρὸς εὐδοξίαν τε καὶ πρὸς ἀσφάλειαν τὸ αὐτὸ χρήσιμον ἀμφοτέροις, εἰ ποιήσαιμεν ἀποικίας τῆς Ῥώμης τὰς πόλεις καὶ συνοίκους αὐταῖς πέμψαιμεν αὐτόθεν τοὺς ἱκανούς. Ἄπιτε οὖν ἀγαθὴν ἔχουσαι διάνοιαν καὶ διπλασίως πρότερον ἀσπάζεσθε καὶ τιμᾶτε τοὺς ἄνδρας, ὑφ´ ὧν γονεῖς τε ὑμῶν ἐσώθησαν καὶ ἀδελφοὶ καὶ πατρίδες ἐλεύθεραι ἀφίενται. 5. Αἱ μὲν δὴ γυναῖκες ὡς ταῦτ´ ἤκουσαν περιχαρεῖς γενόμεναι καὶ πολλὰ δάκρυα ὑφ´ ἡδονῆς ἀφεῖσαι μετέστησαν ἐκ τῆς ἀγορᾶς, δὲ Ῥωμύλος τριακοσίους μὲν ἄνδρας εἰς ἑκατέραν ἀποίκους ἀπέστειλεν, οἷς ἔδοσαν αἱ πόλεις τρίτην κατακληρουχῆσαι μοῖραν τῆς ἑαυτῶν γῆς. 6. Καινινιτῶν δὲ καὶ Ἀντεμνατῶν τοὺς βουλομένους μεταθέσθαι τὴν οἴκησιν εἰς Ῥώμην γυναιξὶν ἅμα καὶ τέκνοις μετήγαγον κλήρους τε τοὺς ἑαυτῶν ἔχοντας καὶ χρήματα φερομένους ὅσα ἐκέκτηντο, οὓς εὐθὺς εἰς φυλὰς καὶ φράτρας βασιλεὺς κατέγραψε, τρισχιλίων οὐκ ἐλάττους ὄντας, ὥστε τοὺς σύμπαντας ἑξακισχιλίους πεζοὺς Ῥωμαίοις τότε πρῶτον ἐκ καταλόγου γενέσθαι. 7. Καινίνη μὲν δὴ καὶ Ἄντεμνα πόλεις οὐκ ἄσημοι γένος ἔχουσαι τὸ Ἑλληνικόν, Ἀβοριγῖνες γὰρ αὐτὰς ἀφελόμενοι τοὺς Σικελοὺς κατέσχον, Οἰνώτρων μοῖρα τῶν ἐξ Ἀρκαδίας ἀφικομένων, ὡς εἴρηταί μοι πρότερον, μετὰ τόνδε τὸν πόλεμον ἀποικίαι Ῥωμαίων γεγένηντο. [2,35] XXXV. 1. Après que le roi ait offert aux dieux les sacrifices de reconnaissance et les prémices de la victoire, avant de commencer toute autre affaire, il assembla le sénat pour délibérer avec lui pour savoir comment traiter les villes conquises, et il a exprima lui-même d’abord l'avis considérait comme le meilleur. 2. Quand tous les sénateurs qui étaient présents eurent approuvé les résolutions de leur chef les trouvant sûres et généreuses et eurent loué tous les autres avantages qui étaient susceptibles grâce à celles-ci d’accroître la cité, non seulement pour le moment présent mais pour tout l’avenir, il ordonna de réunir toutes les femmes appartenant à la race des Antemnates et des Caeninètes qui avait été prises avec le les autres. Et quand elles furent réunies se lamentant, se jetant à ses pieds et déplorant les calamités de leurs villes indigènes, il leur ordonna de cesser leurs lamentations, de sa taire et alors il leur parla de cette façon: 3. "Vos pères, vos frères et vos villes entières méritent la sévérité pour avoir préféré à notre amitié une guerre qui n'était ni nécessaire ni honorable. Mais nous avons résolu pour beaucoup de raisons de les traiter avec modération; nous craignons non seulement la vengeance des dieux, qui menace toujours l'arrogance, et nous redoutons la mauvaise volonté des hommes, mais nous sommes également persuadés que la pitié ne contribue pas à alléger les maux communs de l'humanité, et nous nous rendons compte que nous-mêmes un jour nous pourrions avoir besoin de celle des autres. Et nous espérons que vous, dont le comportement envers vos maris a été jusqu'ici irréprochable, ne considérerez cette pitié comme un mince honneur et une petite faveur. 4. Nous souffrons que cette offense reste impunis et nous ne privons vos concitoyens ni de leur liberté ni de leurs possessions ni d’aucun autre privilège; et à ceux qui désirent rester là et à ceux qui souhaitent changer de demeure nous accordons la pleine liberté de faire ce qu’ils veulent, non seulement sans danger mais sans crainte de s’en repentir. Mais, pour empêcher à jamais la répétition de leur faute ou la saisie d’une occasion de pousser leurs villes à briser leur alliance avec nous, nous considérons que le meilleur moyen et celui qui assurera en même temps la réputation et la sécurité de tous les deux, consiste à ce que nous fassions de ces cités des colonies de Rome et d’y envoyer un nombre suffisant de nos propres gens pour y habiter en commun avec vos concitoyens. Partez donc avec courage; et redoublez d’amour et de respect pour vos maris, de qui vos parents et frères doivent la sauvegarde et la liberté de vos pays." 5. Les femmes, entendant cela, furent vraiment satisfaites, et versèrent beaucoup de larmes de joie, et quittèrent le forum; mais Romulus envoya une colonie de trois cents hommes dans chaque ville, qui leurs donnèrent une tiers de leurs terres à sa partager par tirage au sort. 6. Et ceux des Caeninètes et Antemnates qui désiraient venir à Rome s’y transportèrent avec femmes et enfants, en conservant leurs terres et en emportant tous leurs biens; et le roi les enrôla immédiatement, ils étaient pas moins de trois mille, dans les tribus et dans les curies, de sorte que le Romains eurent alors pour la première fois six mille fantassins en tout dans leurs registres. 7. Ainsi Caenina et Antemnae, villes considérables, dont les habitants étaient d'origine grecque (les aborigènes avaient pris les villes aux Sikèles et les avaient occupées, ces aborigènes étant, comme je l’ai dit plus haut, une partie de ces Oenotriens venus d'Arcadie) après cette guerre devinrent des colonies romaines.


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Dernière mise à jour : 2/12/2005