[2,33] XXXIII. 1. Ἐπεὶ δ´ οὐδὲν ἐπέραινον ἀντικαθισταμένων αὐταῖς τῶν παρὰ τοῦ
Ῥωμύλου πρεσβειῶν καὶ θεραπευουσῶν λόγοις τε καὶ ἔργοις τὸ ἔθνος,
ἀχθόμεναι τῇ τριβῇ τοῦ χρόνου μελλόντων ἀεὶ τῶν Σαβίνων καὶ
ἀναβαλλομένων εἰς χρόνους μακροὺς τὴν περὶ τοῦ πολέμου βουλὴν αὐταὶ
καθ´ ἑαυτὰς ἔγνωσαν τοῖς Ῥωμαίοις πολεμεῖν, ἀποχρῆν οἰόμεναι τὴν
οἰκείαν δύναμιν, εἰ καθ´ ἓν αἱ τρεῖς γένοιντο, μίαν ἄρασθαι πόλιν οὐ
μεγάλην. Ἐβουλεύσαντο μὲν ταῦτα, συνελθεῖν δ´ οὐκ ἔφθησαν εἰς ἓν
ἅπασαι στρατόπεδον προεξαναστάντων προχειρότερον τῶν ἐκ τῆς Καινίνης,
οἵπερ καὶ μάλιστα ἐδόκουν τὸν πόλεμον ἐνάγειν.
2. Ἐξεστρατευμένων δὲ τούτων καὶ δῃούντων τὴν ὅμορον ἐξαγαγὼν τὴν
δύναμιν ὁ Ῥωμύλος, ἀφυλάκτοις οὖσιν ἔτι τοῖς πολεμίοις ἀπροσδοκήτως
ἐπιτίθεται καὶ τοῦ τε χάρακος αὐτῶν ἀρτίως ἱδρυμένου γίνεται κύριος τοῖς τε
φεύγουσιν εἰς τὴν πόλιν ἐκ ποδὸς ἑπόμενος οὐδέπω τῶν ἔνδον πεπυσμένων
τὴν περὶ τοὺς σφετέρους συμφορὰν τεῖχός τε ἀφύλακτον εὑρὼν καὶ πύλας
ἀκλείστους αἱρεῖ τὴν πόλιν ἐξ ἐφόδου καὶ τὸν βασιλέα τῶν Καινινιτῶν
ὑπαντήσαντα σὺν καρτερᾷ χειρὶ μαχόμενος αὐτοχειρίᾳ κτείνει καὶ τὰ ὅπλα
ἀφαιρεῖται.
| [2,33] XXXIII. 1. Mais quand ils virent qu’ils n’arrivaient à rien, parce que les
ambassades de Romulus s’opposaient à eux et circonvenaient les Sabins par
leurs paroles et par leurs actes, ils s’irritèrent de lz perte de leur temps – les
Sabins temporisaient toujours et retardaient la date de la délibération au sujet de
la guerre -- et résolurent de faire seuls la guerre contre les Romains, croyant que
leurs propres forces, si les trois villes unissaient leurs forces, étaient suffisantes
pour conquérir une ville de peu d’importance. C'était leur plan: mais ils ne se
réunirent pas tous ensemble assez vite dans un camp, parce que les
Caeninenses, qui semblaient les plus chauds à faire la guerre, partirent
imprudemment avant les autres.
2. Alors que ces hommes étaient en campagne et ravageaient les confins du
pays, Romulus fit sortit son armée et tomba inopinément sur l'ennemi qui
n’était pas sur leur garde, il s’empara de leur camp, qui était à peine terminé.
Il talonna alors ceux qui se sauvaient jusqu’à leur ville, où les habitants
n'avaient pas encore appris la défaite de leurs forces, et trouvant des murs sans
surveillance et des portes ouvertes, il prit la ville de force; et quand le roi des
Caeninenses vint à sa rencontre avec un corps de troupes, il combattit contre lui,
le tua de ses propres mains et le dépouilla de ses armes.
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