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Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre II

Chapitre 25

  Chapitre 25

[2,25] XXV. 1. δὲ Ῥωμύλος οὔτε ἀνδρὶ κατὰ γυναικὸς ἐγκλήματα δοὺς φθαρείσης τὸν οἶκον ἀδίκως ἀπολιπούσης οὔτε γαμετῇ κατ´ ἀνδρὸς αἰτιωμένῃ κάκωσιν ἄδικον ἀπόλειψιν οὔτε περὶ προικὸς ἀποδόσεως κομιδῆς νόμους θεὶς οὔτε ἄλλο τῶν παραπλησίων τούτοις διορίσας οὐδ´ ὁτιοῦν, ἕνα δὲ νόμον ὑπὲρ ἁπάντων εὖ ἔχοντα, ὡς αὐτὰ τὰ ἔργα ἐδήλωσε, καταστησάμενος εἰς σωφροσύνην καὶ πολλὴν εὐκοσμίαν ἤγαγε τὰς γυναῖκας. 2. Ἦν δὲ τοιόςδε νόμος· γυναῖκα γαμετὴν τὴν κατὰ γάμους ἱεροὺς συνελθοῦσαν ἀνδρὶ κοινωνὸν ἁπάντων εἶναι χρημάτων τε καὶ ἱερῶν. Ἐκάλουν δὲ τοὺς ἱεροὺς καὶ νομίμους οἱ παλαιοὶ γάμους Ῥωμαϊκῇ προσηγορίᾳ περιλαμβάνοντες φαρραχείους ἐπὶ τῆς κοινωνίας τοῦ φαρρός, καλοῦμεν ἡμεῖς ζέαν. αὕτη γὰρ ἦν ἀρχαία καὶ μέχρι πολλοῦ συνήθης ἅπασιν αὐτοῖς τροφή· φέρει δὲ πολλὴν καὶ καλὴν Ῥωμαίων γῆ {τὴν ζέαν}. Καὶ ὥσπερ {ἡμεῖς οἱ} Ἕλληνες τὸν κρίθινον καρπὸν ἀρχαιότατον ὑπολαμβάνοντες ἐπὶ τῶν θυσιῶν κριθαῖς καταρχόμεθα οὐλὰς αὐτὰς καλοῦντες, οὕτω Ῥωμαῖοι τιμιώτατόν τε καρπὸν καὶ ἀρχαιότατον εἶναι νομίζοντες τὰς ζέας διὰ τούτων ἁπάσης ἐμπύρου θυσίας κατάρχονται. μένει γὰρ ἔτι καὶ οὐ μεταπέπτωκεν εἰς πολυτελεστέρας ἀπαρχὰς τὸ ἔθος. 3. Τὸ δὴ κοινωνοὺς τῆς ἱερωτάτης τε καὶ πρώτης τροφῆς γενέσθαι γυναῖκας ἀνδράσι καὶ ἐπὶ τῇ ὅλῃ συνελθεῖν τύχῃ τὴν μὲν ἐπίκλησιν τῆς κοινωνίας τοῦ φαρρὸς εἶχεν, εἰς σύνδεσμον δ´ ἀναγκαῖον οἰκειότητος ἔφερεν ἀδιαλύτου, καὶ τὸ διαιρῆσον τοὺς γάμους τούτους οὐδὲν ἦν. 4. Οὗτος νόμος τάς τε γυναῖκας ἠνάγκασε τὰς γαμετάς, οἷα δὴ μηδεμίαν ἐχούσας ἑτέραν ἀποστροφήν, πρὸς ἕνα τὸν τοῦ γεγαμηκότος ζῆν τρόπον, καὶ τοὺς ἄνδρας ὡς ἀναγκαίου τε καὶ ἀναφαιρέτου κτήματος τῆς γυναικὸς κρατεῖν. 5. Σωφρονοῦσα μὲν οὖν καὶ πάντα τῷ γεγαμηκότι πειθομένη γυνὴ κυρία τοῦ οἴκου τὸν αὐτὸν τρόπον ἦν, ὅνπερ καὶ ἀνὴρ, καὶ τελευτήσαντος ἀνδρὸς κληρονόμος ἐγίνετο τῶν χρημάτων, ὡς θυγάτηρ πατρός, εἰ μὲν ἄπαις τε καὶ μηδὲν διαθέμενος ἀποθάνοι πάντων οὖσα κυρία τῶν ἀπολειφθέντων, εἰ δὲ γενεὰν ἔχοι τοῖς παισὶν ἰσόμοιρος γινομένη. Ἁμαρτάνουσα δέ τι δικαστὴν τὸν ἀδικούμενον ἐλάμβανε καὶ τοῦ μεγέθους τῆς τιμωρίας κύριον. 6. Ταῦτα δὲ οἱ συγγενεῖς μετὰ τοῦ ἀνδρὸς ἐδίκαζον· ἐν οἷς ἦν φθορὰ σώματος καί, πάντων ἐλάχιστον ἁμαρτημάτων Ἕλλησι δόξειεν ἂν ὑπάρχειν, εἴ τις οἶνον εὑρεθείη πιοῦσα γυνή. Ἀμφότερα γὰρ ταῦτα θανάτῳ ζημιοῦν συνεχώρησεν Ῥωμύλος, ὡς ἁμαρτημάτων γυναικείων αἴσχιστα, φθορὰν μὲν ἀπονοίας ἀρχὴν νομίσας, μέθην δὲ φθορᾶς. 7. Καὶ μέχρι πολλοῦ διέμεινε χρόνου ταῦτ´ ἀμφότερα παρὰ Ῥωμαίοις ἀπαραιτήτου τυγχάνοντα ὀργῆς. Μάρτυς δὲ τοῦ καλῶς ἔχειν τὸν περὶ τῶν γυναικῶν νόμον πολὺς χρόνος. ὁμολογεῖται γὰρ ἐντὸς ἐτῶν εἴκοσι καὶ πεντακοσίων μηδεὶς ἐν Ῥώμῃ λυθῆναι γάμος· κατὰ δὲ τὴν ἑβδόμην ἐπὶ ταῖς τριάκοντα καὶ ἑκατὸν ὀλυμπιάσιν ὑπατευόντων Μάρκου Πομπωνίου καὶ Γαΐου Παπιρίου πρῶτος ἀπολῦσαι λέγεται τὴν ἑαυτοῦ γυναῖκα Σπόριος Καρουΐλιος ἀνὴρ οὐκ ἀφανής, ἀναγκαζόμενος ὑπὸ τῶν τιμητῶν ὀμόσαι τέκνων ἕνεκα γυναικὶ συνοικεῖν (ἦν δ´ αὐτῷ στείρα γυνή), ὃς ἐπὶ τῷ ἔργῳ τούτῳ καίτοι δι´ ἀνάγκην γενομένῳ μισούμενος ὑπὸ τοῦ δήμου διετέλεσεν. [2,25] XXV. 1. Mais Romulus n’eut pas à donner au mari une action contre son épouse pour adultère ou pour avoir quitté sa maison sans motif, ou à l'épouse une action contre son mari pour maltraitance ou pour la répudier sans raison, et n’eut pas à faire une loi pour le recouvrement ou la restitution de la dot, ou un autre règlement de cette nature, mais il lui suffit d’une simple loi qui prévoit effectivement toutes ces choses, car les résultats eux-mêmes ont montré qu’elle amena les femmes à se comporter avec modestie et décence. 2. Voici la loi : une femme unie à son mari par un mariage consacré devait partager tous ses avoirs et rites sacrés. Les anciens Romains nommaient les mariages consacrés et légaux par le terme de "farracei" c'est-à-dire le partage du far, que nous appelons "zea" (épeautre); c’était une nourriture ancienne et, pendant longtemps, la nourriture ordinaire de tout le Romains, et leur pays produit en abondance un excellent épeautre. Et de même nous les Grecs nous considérons l'orge comme le grain le plus ancien, et c’est pour cette raison que nous commençons nos sacrifices par des grains d’orge que nous appelons "oulai", de même le Romains, qui considèrent que l’épeautre est le plus estimable et le plus ancien des grains, dans toutes les offrandes où l’on brûle une victime commencent le sacrifice avec cet épeautre. Cette coutume existe toujours, sans avoir été dénaturée par des prémices de plus grandes dépenses. 3. Le partage entre épouses et maris de cette nourriture la plus sainte et la première de toutes et leur union fondée sur le partage de toutes leurs fortunes tira son nom de ce partage de l’épeautre et forgea les liens d'une union indissoluble ; il n'y avait rien qui puisse annuler ces mariages. 4. Cette loi obligeait les femmes mariées, puisqu’elles n'avaient aucun autre recours, à se plier elles-mêmes entièrement au caractère de leurs maris, et obligeait les maris à régenter leurs épouses en tant que possessions obligatoires et dont il ne pouvait se séparer. 5. En conséquence, si une épouse était vertueuse et obéissante en toutes choses à son mari, elle était maîtresse de la maison au même titre que son mari, et après la mort de son mari elle héritait de sa propriété de la même façon qu’une fille héritait de son père; c'est-à-dire, s'il mourait sans enfants et intestat, elle était maîtresse de tous ce qu’il laissait, et s'il avait des enfants, elle partageait également avec eux. Mais si elle se conduisait mal, la partie lésée était son juge et déterminait l’importance de sa punition. 6. D'autres délits cependant étaient jugés par les membres de la famille en même temps que le mari; parmi ceux-ci il y avait l'adultère, ou si on trouvait la femme ayant bu du vin -- chose que les Grecs considérent comme un défaut vraiment mineur. Romulus autorisa de punir ces deux actes par la peine de mort, considérant que c’étaient les délits les plus graves que des femmes pouvaient commettre, puisqu'il considérait l'adultère comme cause de démence, et l’ivresse comme cause d'adultère. 7. Et ces deux délits ont continué pendant longtemps à être punis par les Romains avec une sévérité impitoyable. La sagesse de cette loi sur les épouses est attestée par la durée pendant laquelle elle fut en vigueur; on s’accorde à dire que pendant cinq cent vingt ans aucun mariage n'a jamais été dissous à Rome. Mais que lors de la cent trente-septième olympiade, sous le consulat de Marcus Pomponius et Gaius Papirius, Spurius Carvilius, un homme de distinction, fut le premier à divorcer de son épouse, et qu'il fut obligé par les censeurs de jurer qu'il s'était marié afin d'avoir des enfants (son épouse, semble-t-il, était stérile); pourtant en raison de son action, bien qu'elle fut basée sur la nécessité, il fut à jamais détesté par le peuple.


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Dernière mise à jour : 2/12/2005