[2,13] XIII. 1. Ὡς δὲ κατεσκευάσατο καὶ τὸ βουλευτικὸν τῶν γερόντων συνέδριον
ἐκ τῶν ἑκατὸν ἀνδρῶν, ὁρῶν ὅπερ εἰκὸς ὅτι καὶ νεότητος αὐτῷ δεήσει τινὸς
συντεταγμένης, ᾗ χρήσεται φυλακῆς ἕνεκα τοῦ σώματος καὶ πρὸς τὰ
κατεπείγοντα τῶν ἔργων ὑπηρεσίᾳ, τριακοσίους ἄνδρας ἐκ τῶν
ἐπιφανεστάτων οἴκων τοὺς ἐρρωμενεστάτους τοῖς σώμασιν ἐπιλεξάμενος,
οὓς ἀπέδειξαν αἱ φρᾶτραι τὸν αὐτὸν τρόπον, ὅνπερ τοὺς βουλευτὰς ἑκάστη
φράτρα δέκα νέους, τούτους τοὺς ἄνδρας ἀεὶ περὶ αὑτὸν εἶχεν·
2. Ὄνομα δὲ κοινὸν ἅπαντες οὗτοι ἔσχον κελέριοι, ὡς μὲν οἱ πλείους
γράφουσιν ἐπὶ τῆς ὀξύτητος τῶν ὑπηρεσιῶν, (τοὺς γὰρ ἑτοίμους καὶ ταχεῖς
περὶ τὰ ἔργα κέλερας οἱ Ῥωμαῖοι καλοῦσιν) ὡς δὲ Οὐαλέριος ὁ Ἀντιεύς φησιν
ἐπὶ τοῦ ἡγεμόνος αὐτῶν τοῦτ´ ἔχοντος τοὔνομα.
3. Ἦν γὰρ καὶ τούτων ἡγεμὼν ὁ διαφανέστατος, ᾧ τρεῖς ὑπετάγησαν
ἑκατόνταρχοι καὶ αὖθις ὑπ´ ἐκείνοις ἕτεροι τὰς ὑποδεεστέρας ἔχοντες ἀρχάς,
οἳ κατὰ πόλιν μὲν αἰχμοφόροι τε αὐτῷ παρηκολούθουν καὶ τῶν
κελευομένων ὑπηρέται, κατὰ δὲ τὰς στρατείας πρόμαχοί τε ἦσαν καὶ
παρασπισταί· καὶ τὰ πολλὰ οὗτοι κατώρθουν ἐν τοῖς ἀγῶσι πρῶτοί τε
ἄρχοντες μάχης καὶ τελευταῖοι τῶν ἄλλων ἀφιστάμενοι, ἱππεῖς μὲν ἔνθα
ἐπιτήδειον εἴη πεδίον ἐνιππομαχῆσαι, πεζοὶ δὲ ὅπου τραχὺς εἴη καὶ ἄνιππος
τόπος.
4. Τοῦτό μοι δοκεῖ παρὰ Λακεδαιμονίων μετενέγκασθαι τὸ ἔθος μαθὼν ὅτι
καὶ παρ´ ἐκείνοις οἱ γενναιότατοι τῶν νέων τριακόσιοι φύλακες ἦσαν τῶν
βασιλέων, οἷς ἐχρῶντο κατὰ τοὺς πολέμους παρασπισταῖς, ἱππεῦσί τε οὖσι
καὶ πεζοῖς.
| [2,13] XIII. 1. Après que Romulus ait aussi installé le corps sénatorial, comprenant
cent hommes, il s’aperçut, on peut le supposer, qu'il aurait besoin également
d'un corps des jeunes hommes dont il pourrait employer les services pour garder
sa personne et pour des affaires pressantes, et en conséquence il choisit trois
cents hommes, les plus robustes des familles les plus illustres, que les curies
choisirent de la même manière qu'ils avaient choisi les sénateurs, chaque curie
choisissant dix jeunes hommes; et ils les gardait toujours près de lui.
2. On les a tous appelés par un seul nom, les celeres; selon la plupart des
auteurs c'était en raison du la célérité exigée dans les tâches qu'ils devaient
exécuter (les Romains en effet appellent celeres ceux qui sont toujours prêts et
qui accomplissent rapidement leurs tâches), mais Valerius Antias dit qu'ils ont
été ainsi appelés du nom de leur commandant.
3. Car parmi eux, l'homme le plus distingué était leur commandant; sous ses
ordres il y avait trois centurions, et sous les ordres de ces derniers il y en avait
d'autres qui étaient chargés des commandements inférieurs. Dans la ville ces
celeres escortaient constamment Romulus, ils étaient armés de lances, et
exécutaient ses ordres; et dans les campagnes militaires ils combattaient devant
lui et défendaient sa personne. Et en règle générale c'était eux qui donnaient
une issue favorable à la bataille, car ils étaient les premiers à engager le combat
et les derniers à se retirer. Ils combattaient à cheval là où le sol se prêtait aux
manœuvres de cavalerie, et à pied là où il était inégal et peu commode pour des
chevaux.
4. Cet usage, Romulus l’a emprunté, je crois, aux Lacédémoniens, ayant
appris que chez eux, aussi, trois cents jeunes des plus nobles servaient les rois
pour le protéger et aussi pour le défendre à la guerre, combattant à pied et à cheval.
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