HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre II

Chapitre 10

  Chapitre 10

[2,10] X. 1. Ἦν δὲ τὰ ὑπ´ ἐκείνου τότε ὁρισθέντα καὶ μέχρι πολλοῦ παραμείναντα χρόνου Ῥωμαίοις ἔθη περὶ τὰς πατρωνείας τοιάδε· τοὺς μὲν πατρικίους ἔδει τοῖς ἑαυτῶν πελάταις ἐξηγεῖσθαι τὰ δίκαια, ὧν οὐκ εἶχον ἐκεῖνοι τὴν ἐπιστήμην, παρόντων τε αὐτῶν καὶ μὴ παρόντων τὸν αὐτὸν ἐπιμελεῖσθαι τρόπον ἅπαντα πράττοντας, ὅσα περὶ παίδων πράττουσι πατέρες, εἰς χρημάτων τε καὶ τῶν περὶ χρήματα συμβολαίων λόγον· δίκας τε ὑπὲρ τῶν πελατῶν ἀδικουμένων λαγχάνειν, εἴ τις βλάπτοιτο περὶ τὰ συμβόλαια, καὶ τοῖς ἐγκαλοῦσιν ὑπέχειν· ὡς δὲ ὀλίγα περὶ πολλῶν ἄν τις εἴποι πᾶσαν αὐτοῖς εἰρήνην τῶν τε ἰδίων καὶ τῶν κοινῶν πραγμάτων, ἧς μάλιστα ἐδέοντο, παρέχειν. 2. Τοὺς δὲ πελάτας ἔδει τοῖς ἑαυτῶν προστάταις θυγατέρας τε συνεκδίδοσθαι γαμουμένας, εἰ σπανίζοιεν οἱ πατέρες χρημάτων, καὶ λύτρα καταβάλλειν πολεμίοις, εἴ τις αὐτῶν παίδων αἰχμάλωτος γένοιτο· δίκας τε ἁλόντων ἰδίας ζημίας ὀφλόντων δημοσίας ἀργυρικὸν ἐχούσας τίμημα ἐκ τῶν ἰδίων λύεσθαι χρημάτων, οὐ δανείσματα ποιοῦντας, ἀλλὰ χάριτας· ἔν τε ἀρχαῖς καὶ γερηφορίαις καὶ ταῖς ἄλλαις ταῖς εἰς τὰ κοινὰ δαπάναις τῶν ἀναλωμάτων ὡς τοὺς γένει προσήκοντας μετέχειν. 3. Κοινῇ δ´ ἀμφοτέροις οὔτε ὅσιον οὔτε θέμις ἦν κατηγορεῖν ἀλλήλων ἐπὶ δίκαις καταμαρτυρεῖν ψῆφον ἐναντίαν ἐπιφέρειν μετὰ τῶν ἐχθρῶν ἐξετάζεσθαι. Εἰ δέ τις ἐξελεγχθείη τούτων τι διαπραττόμενος ἔνοχος ἦν τῷ νόμῳ τῆς προδοσίας, ὃν ἐκύρωσεν Ῥωμύλος, τὸν δὲ ἁλόντα τῷ βουλομένῳ κτείνειν ὅσιον ἦν ὡς θῦμα τοῦ καταχθονίου Διός. Ἐν ἔθει γὰρ Ῥωμαίοις, ὅσους ἐβούλοντο νηποινὶ τεθνάναι, τὰ τούτων σώματα θεῶν ὁτῳδήτινι, μάλιστα δὲ τοῖς καταχθονίοις κατονομάζειν· καὶ τότε Ῥωμύλος ἐποίησε. 4. Τοιγάρτοι διέμειναν ἐν πολλαῖς γενεαῖς οὐδὲν διαφέρουσαι συγγενικῶν ἀναγκαιοτήτων αἱ τῶν πελατῶν τε καὶ προστατῶν συζυγίαι παισὶ παίδων συνιστάμεναι, καὶ μέγας ἔπαινος ἦν τοῖς ἐκ τῶν ἐπιφανῶν οἴκων ὡς πλείστους πελάτας ἔχειν τάς τε προγονικὰς φυλάττουσι διαδοχὰς τῶν πατρωνειῶν καὶ διὰ τῆς ἑαυτῶν ἀρετῆς ἄλλας ἐπικτωμένοις, τε ἀγὼν {ὑπὲρ} τῆς εὐνοίας ὑπὲρ τοῦ μὴ λειφθῆναι τῆς ἀλλήλων χάριτος ἔκτοπος ἡλίκος ἀμφοτέροις ἦν τῶν μὲν πελατῶν ἅπαντα τοῖς προστάταις ἀξιούντων ὡς δυνάμεως εἶχον ὑπηρετεῖν, τῶν δὲ πατρικίων ἥκιστα βουλομένων τοῖς πελάταις ἐνοχλεῖν χρηματικήν τε οὐδεμίαν δωρεὰν προσιεμένων· οὕτως ἐγκρατὴς βίος ἦν αὐτοῖς ἁπάσης ἡδονῆς καὶ τὸ μακαρίον ἀρετῇ μετρῶν, οὐ τύχῃ. [2,10] X. 1. Voici les règlements qu'il institua alors au sujet du patronage et qui ont longtemps perdurés chez les Romains: C'était le devoir des patriciens d’expliquer à leurs clients les lois, qu’ils ignoraient; de s’occuper d’eux qu’ils soient absents ou présents, en faisant pour eux tout ce que les pères font pour leurs fils dans les questions d’argent et dans les contrats relatifs à l'argent; d’intenter un procès au nom de leurs clients quand ils ont été lésés lors de contrats, et de les défendre contre les accusations portées contre eux; et, pour être bref, de leur donner dans des affaires privées et publiques toute cette tranquillité dont ils avaient particulièrement besoin. 2. C'était le devoir des clients d’aider leurs patrons en leur fournissant des dots pour leurs filles lors de leur mariage si les pères n'avaient pas des moyens suffisants; de verser la rançon à l'ennemi si l’un d'eux ou un leurs enfants étaintt fait prisonnier; de payer de leurs propres deniers les pertes de leur patrons dans les procès privés et les amendes qu'ils devaient payer à l'état suite de leur condamnation : ces contributions étaient considérés non comme des prêts mais comme des signes de reconnaissances; et ils partageaient avec leurs patrons les coûts encourus lors de leurs magistratures et lde eurs dignités et d'autres dépenses publiques, comme s'ils faisaient partie de la famille. 3. Pour les patrons et les clients il était impie et illégal de s'accuser dans les procès ou de témoigner ou de donner leurs voix les uns contre les autres ou de se ranger au nombre des ennemis de l’autre; et celui qui était convaincu d’avoir accompli une de ces choses était coupable du trahison en vertu de la loi sanctionnée par Romulus, et pouvait légalement être mis à la mort par n'importe quel homme qui le souhaitait en tant que victime consacrée à Jupiter des régions infernales. Il était d’usage chez les Romains, quand ils souhaitaient mettre quelqu’un à mort sans encourir aucune pénalité, de consacrer la personne à un dieu ou à un autre, et en particulier aux dieux infernaux; et c'était l’usage que Romulus adopta alors. 4. C’est pourquoi les relations entre clients et patrons continuèrent durant de nombreuses générations, ne différant pas des liens de sang et se transmirent de pères à fils. Et c'était un grand titre de gloire pour les hommes de familles illustres d’avoir le plus de clients possible et de conserver non seulement la succession des patronages héréditaires mais aussi par leur propre mérite d’en acquérir d'autres. Et c’était incroyable de voir l’émulation entre patrons et clients, car des deux côtés on essayait de ne pas être surpassé en bontépar l'autre, les clients estimant qu'ils devraient fournir tous les services possible à leurs patrons et les patrons souhaitant de leur côté de n’occasionner aucun ennui à leurs clients et n'acceptant aucun cadeau d'argent. Si supérieure était leur façon de vivre leurs plaisir; ils mesuraient leur bonheur à vertu, et non à la fortune.


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Dernière mise à jour : 2/12/2005