HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre X (avec trad. française)

Chapitre 39

  Chapitre 39

[10,39] Ἐῶ τἆλλα· ἀλλ´ οἱ νῦν ἄρχοντες ὑμῶν, ὅτι τοῖς κατισχυομένοις τῶν δημοτικῶν ἠξίουν βοηθεῖν, οὓς ὑμεῖς ἱεροὺς καὶ ἀσύλους ἐποιήσατε τῷ νόμῳ, τί οὐ πεπόνθασι τῶν δεινῶν; οὐχὶ τυπτόμενοι καὶ λακτιζόμενοι καὶ πᾶσαν αἰκίαν ὑπομείναντες ἀπηλάσθησαν ἐκ τῆς ἀγορᾶς; καὶ ὑμεῖς ταῦτα πάσχοντες ἀνέχεσθε καὶ οὐ ζητεῖτε, ὅπως παρ´ αὐτῶν λήψεσθε δίκας ταῖς γοῦν ψήφοις, ἐν αἷς μόναις ἔξεστιν ὑμῖν ἀποδείξασθαι τὴν ἐλευθερίαν. ἀλλ´ ἔτι καὶ νῦν, δημόται, φρόνημα λαβόντες ἐλεύθερον {καὶ} τὸν γεωμορικὸν νόμον εἰσφερόντων τῶν δημάρχων ἐπικυρώσατε μηδὲ φωνὴν ἀνασχόμενοι τῶν τἀναντία ἀξιούντων. ὑμεῖς δ´, δήμαρχοι, παρακλήσεως μὲν εἰς τοῦτο τὸ ἔργον οὐ δεῖσθε· καὶ γὰρ ἤρξατε αὐτοῦ καὶ οὐχ ὑποκατακλίνεσθε, καλῶς ποιοῦντες· ἐὰν δ´ ἐκ τῶν νέων αὐθάδεια καὶ ἀναίδεια ὑμῖν ἐμποδὼν γένηται τοὺς καδίσκους ἀνατρεπόντων τὰς ψήφους ἁρπαζόντων ἄλλο τι περὶ τὴν ψηφοφορίαν ἀκοσμούντων, δείξατε αὐτοῖς ἣν ἔχει τὸ ἀρχεῖον ἰσχύν. καὶ ἐπειδὴ οὐ τοὺς ὑπάτους ἔξεστι παῦσαι τῆς ἐξουσίας, τοὺς ἰδιώτας οἷς πρὸς τὰ βίαια ὑπηρέταις ἐκεῖνοι χρῶνται καταστήσαντες ὑπὸ δίκην, ἀνάδοτε τῷ δήμῳ τὰς περὶ αὐτῶν ψήφους, αἰτιασάμενοι παρὰ τοὺς ἱεροὺς νόμους βιάζεσθαι καὶ καταλύειν ὑμῶν τὴν ἀρχήν. [10,39] XVII. Mais sans m'arrêter à une infinité d'autres faits semblables, vos magistrats d'aujourd'hui que n'ont ils point souffert lorsqu'ils le sont mis en devoir de secourir les plébéiens opprimés ? Que leur a servi cette sainte loi par laquelle vous avez rendu leurs personnes sacrées et inviolables ? Ne les a-t-on pas chassés de la place publique, maltraités à coups de poing et à coups de pied, traités enfin de la manière la plus indigne ? XVIII. Et vous, Romains, insensibles à de si sanglants affronts vous ne cherchez pas à vous en venger, au moins à confirmer la loi en donnant vos suffrages, puisqu'il ne vous reste plus que ce seul moyen pour faire voir que vous êtes libres ? Commencez donc du moins aujourd'hui à prendre un esprit de liberté ; et sitôt que les tribuns auront proposé la loi agraire, ne tardez pas à la confirmer par vos suffrages, sans même écouter ceux qui s'y opposent. XIX. Pour vous Tribuns, vous n'avez pas besoin d'exhortation : engagés par les premiers pas que vous avez déjà faits, il est de votre honneur de tenir ferme, et de ne jamais céder à vos adversaires. Que si l'effronterie et l'impudence des jeunes gens vous empêche de procéder, s'ils renversent les urnes, s'ils arrachent les suffrages, ou s'ils causent quelque détordre, faites-leur sentir toute l'autorité de votre collège, et puisqu'il ne vous est pas permis de réprimer la puissance des consuls, citez à votre tribunal les particuliers dont ils se servent pour exercer des violences, abandonnez-les au jugement du peuple, faites-les condamner comme infracteurs des plus saintes lois, et, comme coupables d'avoir attenté à votre dignité sacrée  »


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Dernière mise à jour : 20/08/2009