HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VI (avec trad. française)

Chapitre 77

  Chapitre 77

[6,77] Ἔναγχος δὲ δὴ τοῦ χρόνου· τουτὶ γὰρ ἔτι προσθεὶς τῷ περὶ τοῦ δικαίου λόγῳ παύσομαι· ὅθ´ ὑμῖν Αἰκανοί τε καὶ Σαβῖνοι καὶ Οὐολοῦσκοι μιᾷ γνώμῃ χρησάμενοι αὐτοί τ´ ἐπανίσταντο καὶ τοὺς ἄλλους παρεκάλουν, οὐκ ἐφ´ ἡμᾶς ἠναγκάσθητε καταφυγεῖν τοὺς ταπεινοὺς καὶ φαύλους οἱ σεμνοὶ καὶ βαρεῖς, πάντα ὑπισχνούμενοι ὑπὲρ τῆς τότε σωτηρίας; καὶ ἵνα μὴ ἐξαπατᾶν ἡμᾶς αὖθις δοκῆτε, πολλάκις ἐποιήσατε, προκάλυμμα τῆς ἀπάτης Μάνιον Οὐαλέριον τουτονὶ τὸν φιλοδημότατον ἄνδρα εὕρεσθε· πιστεύσαντες ἡμεῖς ὡς οὐκ ἂν ὑπὸ δικτάτορός τε καὶ ταῦτα χρηστοῦ περὶ ἡμᾶς ἀνδρὸς φενακισθησόμενοι συνηράμεθα ὑμῖν καὶ τοῦδε τοῦ πολέμου καὶ τοὺς ἐχθροὺς ἐνικῶμεν οὐ μικροὺς οὐδ´ ὀλίγους οὐδ´ ἀφανεῖς ἀγῶνας ὑπομείναντες. θᾶττον δ´ κατὰ τὴν ἁπάντων ἐλπίδα τέλος εἰληφότος τὸ κάλλιστον τοῦ πολέμου τοσοῦτον ἀπέσχετε τοῦ χαίρειν καὶ πολλὴν εἰδέναι τῷ δήμῳ χάριν, ὥστε κατέχειν ἡμᾶς ἔτι ἠξιοῦτε ἄκοντας ὑπὸ ταῖς σημαίαις ἐν τοῖς ὅπλοις, ἵνα παρέλθητε τὰς ὑποσχέσεις ὥσπερ ἐξ ἀρχῆς διέγνωτε. οὐχ ὑπομένοντος δὲ τοῦ ἀνδρὸς τὸν φενακισμὸν οὐδὲ τὴν αἰσχύνην τοῦ ἔργου, ἀλλ´ εἰσενέγκαντος εἰς τὴν πόλιν τὰ σημεῖα καὶ διαφέντος ἐπὶ τὰ οἰκεῖα τὰς δυνάμεις, πρόφασιν ποιησάμενοι ταύτην τοῦ μὴ τὰ δίκαια ποιεῖν τοῦτον ὑβρίσατε, τῶν δὲ πρὸς ἡμᾶς ὁμολογιῶν οὐδεμίαν ἐφυλάξατε, ἀλλ´ ἐν τῷ αὐτῷ τρία τὰ μέγιστα παρηνομήσατε, τὸ ἀξίωμα τῆς βουλῆς καταλύσαντες καὶ τὴν πίστιν τοῦ ἀνδρὸς διαφθείραντες καὶ τοῖς εὐεργέταις ἀνόνητον ποιήσαντες τὴν χάριν τῶν πόνων. ταῦτα δὴ καὶ ἄλλα πρὸς τούτοις ὅμοια πολλὰ ἔχοντες λέγειν πρὸς ὑμᾶς οὐκ ἀξιοῦμεν, πατρίκιοι, πρὸς ἱκεσίας καὶ δεήσεις ὑμῶν τραπέσθαι, οὐδ´ ὥσπερ οἱ τὰ δεινὰ δεδρακότες ἐπ´ ἀδείᾳ καὶ ἀμνηστίᾳ κάθοδον λαμβάνειν. οὐ μὴν ἀκριβολογεῖσθαί γε περὶ τούτων ἐν τῷ παρόντι οἰόμεθα χρῆναι, ἐπειδὴ περὶ ὁμονοίας διαλεξόμενοι συνεληλύθαμεν, ἀλλ´ ἀμελείᾳ καὶ λήθῃ παραδόντες αὐτὰ φέρομεν. [6,77] XV. JE n'ajouterai plus qu'un fait, après quoi je finirai ce premier point qui concerne la justice et le droit. Dernièrement, lorsque les Aeques, les Sabins et les Volsques ligués contre-vous attirèrent dans leur querelle tous les peuples voisins, ne fûtes-vous pas obligés, vous autres graves et vénérables patriciens, d'avoir recours à ces pauvres plébéiens, à ces gens de rien dont vous faites si peu de cas ? N'employâtes-vous pas tout de nouveau les plus belles promesses pour nous engager à prendre votre défense dans le péril qui vous menaçait ? Et afin de nous ôter tout sujet de craindre que vous ne nous trompassiez encore comme vous aviez déjà fait plusieurs fois, pour cacher votre perfidie n'eûtes-vous pas l'artifice de vous servir de Manius Valerius qui est ici présent ? Comme il était affectionné au peuple, nous ne balançâmes point à ajouter foi à ces paroles, ne croyant pas qu'un homme si porté pour nos intérêts, qu'un dictateur si bien intentionné pour nous, fût capable d'user de supercherie. Nous prîmes donc les armes ; et nous étant joints à vous pour repousser l'ennemi nous remportâmes la victoire dans plusieurs fameux combats. Mais après avoir terminé glorieusement la guerre plutôt qu'on n'eût osé espérer, tant s'en fallut que vous en eussiez de la joie ou que vous donnassiez au peuple des marques de votre reconnaissance, que vous voulûtes au contraire nous retenir sous les armes et sous vos étendards pour avoir un prétexte de ne pas effectuer vos promesses, en suivant toujours votre première intention de les fausser. Le dictateur indigné d'une fourberie si marquée n'en put supporter la honte: il rapporta ses étendards à Rome, et congédia les troupes. Ravis de trouver ce prétexte pour vous exempter de nous rendre justice, vous fîtes affront à Valerius, vous n'exécutâtes aucun des articles dont vous étiez convenus avec nous, et par une seule et même action vous commîtes trois injustices des plus criantes, violant la majesté du sénat, mettant en compromis la foi du dictateur, et fraudant vos bienfaiteurs de la récompense qui était due à leurs travaux XVI. VOILA ce que nous pourrions objecter, vénérables patriciens avec plusieurs autres griefs que je passe sous silence. Mais nous n'avons pu nous résoudre à employer auprès de vous les prières et les supplications, ni à obtenir notre rappel aux conditions de l'impunité et de l'amnistie, comme si nous avions commis quelque grand crime. J'en ai dit assez sur cette matière, nous ne prétendons pas examiner aujourd'hui toutes ces choses à la rigueur. Nous sommes ici assemblés pour parler de paix et d'accommodement, et nous voulons ensevelir tout le passé dans un éternel oubli.


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Dernière mise à jour : 13/07/2009