HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VI (avec trad. française)

Chapitre 69

  Chapitre 69

[6,69] Ταῦτ´ εἰπὼν ἐπαύσατο. ἐπεὶ δ´ αἱ τῶν πρεσβυτέρων γνῶμαι τῇ Μενηνίου προσέθεντο, καὶ καθῆκεν λόγος ἐπὶ τοὺς νεωτέρους, ὀρθῆς οὔσης ἁπάσης τῆς βουλῆς ἀνίσταται Σπόριος Ναύτιος, οἰκίας ἐν τοῖς πάνυ λαμπροτάτης διάδοχος· γὰρ ἡγεμὼν αὐτῶν τοῦ γένους Ναύτιος ἀπὸ τῶν σὺν Αἰνείᾳ στειλάντων τὴν ἀποικίαν, ὃς ἦν Ἀθηνᾶς ἱερεὺς Πολιάδος καὶ τὸ ξόανον ἀπηνέγκατο τῆς θεᾶς μετανιστάμενος, διεφύλαττον ἄλλοι παρ´ ἄλλων μεταλαμβάνοντες οἱ τοῦ γένους ὄντες τοῦ Ναυτίων· ὃς ἐδόκει καὶ διὰ τὴν οἰκείαν ἀρετὴν λαμπρότατος εἶναι τῶν νέων, καὶ οὐκ εἰς μακρὰν τῆς ὑπατικῆς ἐξουσίας τεύξεσθαι. ἀρξάμενος δ´ ἀπολογεῖσθαι κοινὴν ἀπολογίαν ὑπὲρ ἁπάντων τῶν νέων, ὡς οὔτε φιλονεικίᾳ τῇ πρὸς τοὺς πατέρας οὔτε αὐθαδείᾳ χρησαμένων, ὅτε τὴν ἐναντίαν ἔσχον ἐν τῇ προτέρᾳ βουλῇ προαίρεσιν, ἀλλ´ εἴπερ ἄρα ἡμάρτανον διὰ τὴν ἡλικίαν γνώμῃ σφαλέντων, τελευτῶν ἔφη τὸ πιστὸν τούτου παρέξεσθαι τὴν μεταβολήν. συγχωρεῖν γοῦν αὐτοῖς ὡς ἄμεινον φρονοῦσιν ἐπιψηφίζεσθαι πᾶν, τι ἂν ἡγῶνται τῷ κοινῷ συμφέρειν, ὡς οὐδὲν σφῶν γε πρὸς ταῦτ´ ἐναντιωσομένων, ἀλλὰ πεισομένων τοῖς πρεσβυτέροις. ὅμοια δὲ τούτῳ καὶ τῶν ἄλλων νέων ἀποφηναμένων ἐκτὸς ὀλίγων τινῶν πάνυ τῶν Ἀππίου συγγενῶν ἐπαινέσαντες τὴν εὐκοσμίαν αὐτῶν οἱ ὕπατοι καὶ παρακαλέσαντες εἰς πάντα τὰ κοινὰ τοιούτους ἑαυτοὺς παρέχειν πρεσβευτὰς εἵλοντο δέκα τοὺς ἐπιφανεστάτους τῶν πρεσβυτέρων, ἐκτὸς ἑνὸς ἅπαντας ὑπατικούς. οἱ δ´ ἀποδειχθέντες ἦσαν οἵδε· Ἀγρίππας Μενήνιος Γαΐου υἱὸς Λαινάτης, Μάνιος Οὐαλέριος Οὐολούσσου υἱὸς - - - Πόπλιος Σερουίλιος Ποπλίου υἱὸς - - - Πόπλιος Ποστούμιος Κοίντου υἱὸς Τούβερτος, Τῖτος Αἰβούτιος Τίτου υἱὸς Φλαούιος, Σέρβιος Σολπίκιος Ποπλίου υἱὸς Καμερῖνος, Αὖλος Ποστούμιος Ποπλίου υἱὸς Βάλβος, Αὖλος Οὐεργίνιος Αὔλου υἱὸς Καιλιμοντανός. μετὰ ταῦτα τῆς βουλῆς διαλυθείσης οἱ μὲν ὕπατοι προελθόντες εἰς ἐκκλησίαν τὸ δόγμα τῆς βουλῆς ἀνέγνωσαν καὶ τοὺς πρεσβευτὰς παρήγαγον· ἁπάντων δ´ ἀξιούντων τὰς ἐντολάς, ἃς ἔδωκαν αὐτοῖς, μαθεῖν, εἶπον ἐν τῷ φανερῷ, πράττειν, ὅτῳ ἂν τρόπῳ δύνωνται, φιλίαν τῷ δήμῳ συνθέσθαι πρὸς τοὺς πατρικίους ἄτερ δόλου καὶ ἀπάτης καὶ καταγαγεῖν τοὺς φεύγοντας ἐπὶ τὰ σφέτερα ἐν τάχει. [6,69] Ce discours fini, Appius garda un profond silence et se remit à sa place. XLIX. APRES que les plus anciens des sénateurs furent rangés de l'avis de Menenius, on en vint aux jeunes. Tout le monde étant attentif à écouter ce qu'ils allaient dire, Spurius Nautius se leva le premier. Il était d'une des plus illustres maisons de Rome. Nautius, un des compagnons d'Enée qui s'était embarqué avec lui pour planter la colonie Troyenne en Italie, fut le chef de cette famille. A Ilion il avait été prêtre de la déesse Pallas Poliade, c'est-à-dire protectrice de la ville de Troie, et en avait apporté avec lui la statue dont ses descendants ont toujours eu la garde l'un après l'autre. Le jeune Nautius, qui doit son origine à cette illustre famille, était d'ailleurs recommandable entre tous les jeunes sénateurs par son mérite personnel, et il y avait apparence qu'il ne tarderait guère à être élevé au consulat. D'abord il fit son apologie et celle des autres jeunes magistrats. Il dit que si dans la précédente assemblée ils avaient été d'un avis contraire à celui des plus âgés, ce n'avait point été par esprit de contention ni par orgueil, que s'ils avaient manqué en cela, on n'en pouvait rejeter la faute que sur leur âge et sur le défaut d'expérience, que leur changement en serait une preuve convaincante, et qu'enfin ils abandonnaient aux plus âgés comme aux plus sages, le soin de décerner tout ce qui leur paraîtrait utile à l'état, protestant que loin de s'opposer à leurs décisions ils souscriraient aveuglément à tout ce que les anciens auraient ordonné. Les autres jeunes sénateurs dirent la même chose, excepté quelques-uns qui étaient proches parents d'Appius. Les consuls louèrent leur modestie et les exhortèrent à le comporter toujours de même dans les assemblées. L. ENSUITE ils élurent pour l'ambassade dix des plus illustres vieillards, tous personnages consulaires, excepté un ; savoir Titus Largius Flavus, Menenius Agrippa {Lanatus} fils de Caius, Manius Valerius fils de Marcus, Publius Servilius fils de Publius, Publius Postumius Tubertus fils de Quintus, Titus Aebutius Flavus fils de Titus, Servius Sulpicius Camerinus fils de Publius, Aulus Postumius Albus fils de Publius, Aulus Virginius Caelimontanus fils d'Aulus, et Spurius Nautus. LI. CELA étant fait, le sénat fut renvoyé. Les consuls retournèrent à l'assemblée du peuple où ils firent lecture du sénatus-consulte et présentèrent les ambassadeurs. Tout le peuple voulant savoir les ordres dont on avait chargé les députés, ils dirent à haute voix qu'il leur était enjoint de réconcilier les mécontents avec les patriciens à quelques conditions que ce fût, sans fraude et sans supercherie, et de ramener au plus tôt tous ceux qui s'étaient retirés de Rome.


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Dernière mise à jour : 13/07/2009