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Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VI (avec trad. française)

Chapitre 64

  Chapitre 64

[6,64] δὲ πάντων ἐστὶ κράτιστον ἐν τοῖς πολέμοις, καὶ οὔτε ὑμεῖς αὐτοὶ ἐνεθυμήθητέ πω, οὔτε τῶν συμβούλων οὐδεὶς λέγει, τοῦτο προσθεὶς παύσομαι. οὐδενὸς οὕτω δεῖ τοῖς μέλλουσιν εὐτυχὲς ἕξειν τὸ τῶν ἀγώνων τέλος, ὡς στρατηγῶν ἀγαθῶν. τούτων μὲν ἡμετέρα πλουτεῖ πόλις, αἱ δὲ τῶν ἀντιπάλων σπανίζουσιν. αἱ μὲν οὖν πολυοχλοῦσαι δυνάμεις, ὅταν λάβωσιν ἡγεμόνας οὐκ εἰδότας ἄρχειν, ἀσχημονοῦσι καὶ περὶ αὑταῖς σφάλλονται τὰ πλεῖστα, καὶ τοσούτῳ μᾶλλον κακοπαθοῦσιν, ὅσῳπερ ἂν μείζονα ἔχωσι πόνον. οἱ δ´ ἀγαθοὶ στρατηλάται, κἂν μικρὰς λάβωσι δυνάμεις, ταχέως ποιοῦσιν αὐτὰς μεγάλας. ὥστ´ ἄχρις ἂν ἡγεῖσθαι δυναμένους ἄνδρας ἔχωμεν, οὐκ ἀπορήσομεν τῶν ἄρχεσθαι βουλομένων. ἐνθυμούμενοι δὴ ταῦτα καὶ τῶν ἔργων τῆς πόλεως μεμνημένοι μηδὲν ταπεινὸν μηδ´ ἀγεννὲς μηδ´ ἀνάξιον ὑμῶν αὐτῶν ψηφίσησθε. τί οὖν, εἴ τις ἔροιτό με, {τι} πράττειν ὑμῖν παραινῶ; τουτὶ γὰρ ἴσως πάλαι γνῶναι σπεύδετε. μηδένα μήτε πρεσβείαν πέμπειν πρὸς τοὺς ἀφεστηκότας, μήτε ἄφεσιν ψηφίσασθαι τῶν χρεῶν, μήτ´ ἄλλο ποιεῖν μηδέν, τι δόξειεν ἂν φόβου τεκμήριον εἶναι καὶ ἀμηχανίας· ἐὰν δὲ καταθέμενοι τὰ ὅπλα κατέλθωσιν εἰς τὴν πόλιν καὶ παράσχωσιν ὑμῖν βουλεύσασθαι περὶ σφῶν αὐτῶν, καθ´ ἡσυχίαν ἐξετάσαντας τότε χρῆσθαι μετριότητι πρὸς αὐτοὺς εἰδότας, ὅτι πᾶν τὸ ἀνόητον, ἄλλως τε κἂν ὄχλος , πρὸς μὲν τοὺς ταπεινοὺς αὔθαδες γίνεσθαι φιλεῖ, πρὸς δὲ τοὺς αὐθάδεις ταπεινοῦσθαι. [6,64] XLII. JE finis, en ajoutant une chose à laquelle vous n'avez pas encore pensé, et dont aucun de ceux qui disent leur avis n'a fait mention, quoiqu'elle soit de la dernière importance dans la guerre. Rien n'est plus nécessaire pour réussir dans les combats que de bons généraux. C'est en quoi notre ville est riche, au lieu que les ennemis n'en ont que très peu, ou, pour mieux dire, en manquent entièrement. Or, Messieurs, quelque nombreuse que soit une armée, faute de chefs qui sachent la conduire elle ne fait rien qui vaille, elle s'abat sous sa propre pesanteur ; et plus elle est grosse, plus elle souffre. Les plus petites armées au contraire, ne tardent pas à augmenter leurs forces, et même à se rendre formidables quand elles ont à leur tête de braves officiers et des capitaines expérimentés. Ainsi tant que nous aurons des généraux capables de commander, nous ne manquerons point de soldats qui se rangeront sous leurs enseignes. Faites-y donc réflexion : rappelez-vous la mémoire des grands exploits du peuple Romain, et prenez garde de vous déshonorer par aucune action basse et indigne de vous. XLIII. QUELQU'UN me demandera sans doute ce je vous conseille de faire ; peut-être même y a-t-il déjà longtemps que vous souhaitez le savoir. Je suis d'avis qu'on n'envoie point d'ambassade aux révoltés, qu'on ne leur fasse aucune remise de leurs dettes, et qu'on ne leur accorde pas la moindre grâce qui puisse marquer dans nous de l'embarras ou de la crainte. Mais s'ils mettent bas les armes, et que ce rentrant dans leur devoir ils vous laissent les maitres d'aviser à loisir de quelle manière vous devez les traiter, je vous conseille d'user de douceur envers eux. Souvenez-vous surtout que c'est le propre de tous les petits esprits, et particulièrement de la populace, de devenir insolents quand on s'abaisse devant eux, et qu'au contraire ils s'humilient jusqu'à ramper quand on les traite avec hauteur. »


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Dernière mise à jour : 13/07/2009