HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VI (avec trad. française)

Chapitre 4

  Chapitre 4

[6,4] Οἱ δὲ τῶν Λατίνων ἡγεμόνες, Ὀκταούιός τε Τυσκλανὸς Ταρκυνίου τοῦ βασιλέως γαμβρός, ὡς δέ τινες γράφουσιν, υἱὸς τοῦ γαμβροῦ, καὶ Σέξτος Ταρκύνιος· ἐτύγχανον γὰρ δὴ τηνικαῦτα χωρὶς ἀλλήλων ἐστρατοπεδευκότες· εἰς ἓν συνάγουσι τὰς δυνάμεις χωρίον καὶ παραλαβόντες τοὺς χιλιάρχους τε καὶ λοχαγοὺς ἐσκόπουν, ὅστις ἔσται τρόπος τοῦ πολέμου· καὶ πολλαὶ γνῶμαι ἐλέχθησαν. οἱ μὲν γὰρ ἐξ ἐφόδου χωρεῖν ἠξίουν ἐπὶ τοὺς ἅμα τῷ δικτάτορι καταλαβομένους τὸ ὄρος, ἕως ἔτι ἦσαν αὐτοῖς φοβεροί, οὐκ ἀσφαλείας σημεῖον εἶναι νομίζοντες τὴν τῶν ἐχυρῶν κατάληψιν, ἀλλὰ δειλίας· οἱ δὲ τοὺς μὲν ἀποταφρεύσαντας ὀλίγῃ τινὶ κατείργειν φυλακῇ, τὴν δ´ ἄλλην δύναμιν ἀναλαβόντας ἐπὶ τὴν Ῥώμην ἄγειν ὡς ῥᾳδίαν ἁλῶναι τῆς κρατίστης νεότητος ἐξεληλυθυίας· οἱ δὲ τὰς Οὐολούσκων τε καὶ τῶν ἄλλων συμμάχων βοηθείας ἀναμένειν συνεβούλευον τὰ ἀσφαλέστερα πρὸ τῶν θρασυτέρων αἱρουμένους· Ῥωμαίους μὲν γὰρ οὐθὲν ἀπολαύσειν ἐκ τῆς τριβῆς τοῦ χρόνου, ἑαυτοῖς δὲ βραδυνόμενα κρείττω γενήσεσθαι τὰ πράγματα. ἔτι δ´ αὐτῶν βουλευομένων ἧκεν ἐκ Ῥώμης ἕτερος τῶν ὑπάτων Τῖτος Οὐεργίνιος ἔχων τὴν σὺν ἑαυτῷ δύναμιν αἰφνίδιος ἐν τῇ κατόπιν νυκτὶ τὴν ὁδὸν διανύσας καὶ στρατοπεδεύεται δίχα τοῦ δικτάτορος ἐφ´ ἑτέρας ῥάχεως ὀρεινῆς πάνυ καὶ ἐχυρᾶς· ὥστ´ ἀμφοτέρωθεν ἀποκεκλεῖσθαι τοὺς Λατίνους τῶν ἐπὶ τὴν πολεμίαν ἐξόδων, τοῦ μὲν ὑπάτου τῶν ἀριστερῶν προκαθημένου μερῶν, τοῦ δὲ δικτάτορος τῶν δεξιῶν. ἔτι δὲ πλείονος ταραχῆς κατασχούσης τοὺς οὐδὲν πλεῖον τῶν ἀσφαλῶν προελομένους ἡγεμόνας καὶ δέους, μὴ τὰ οἰκεῖα οὐ πολλὰ ὄντα δαπανᾶν ἀναγκάζωνται βραδύνοντες, μαθὼν Ποστόμιος, ὅσον ἦν ἐν αὐτοῖς τὸ ἄπειρον στρατηγίας, πέμπει τὸν ἱππάρχην Τῖτον Αἰβούτιον ἄγοντα τοὺς ἀκμαιοτάτους ἱππεῖς τε καὶ ψιλούς, καταλαβέσθαι κελεύσας ὄρος τι καλῶς ἐν παρόδῳ κείμενον ταῖς παρακομιζομέναις Λατίνοις ἀγοραῖς οἴκοθεν· καὶ φθάνει πρὶν αἰσθέσθαι τοὺς πολεμίους σὺν τῷ ἱππάρχῃ πεμφθεῖσα δύναμις νύκτωρ παρενεχθεῖσα καὶ δι´ ὕλης ἀτριβοῦς διελθοῦσα καὶ γενομένη ἐγκρατὴς τοῦ λόφου. [6,4] Leurs généraux Octavius de Tusculum, gendre, ou, comme disent quelques écrivains, fils du gendre de Tarquin, et Sextus Tarquin, qui étaient alors campés séparément, réunirent leurs troupes en un même endroit. Ils tinrent conseil avec les colonels et les capitaines pour voir de quelle manière ils devaient faire la guerre. Les sentiments furent partagés. Les uns étaient d'avis que les troupes du dictateur s'étant emparées du poste avantageux de la montagne, c'était moins une marque d'intrépidité que de crainte, et qu'il fallait promptement les attaquer pendant qu'elles étaient épouvantées. Les autres opinaient à les tenir assiégées avec une partie de l'armée Latine, tandis que le reste irait assiéger la ville de Rome, qu'il aurait été facile de surprendre, parce que les meilleures troupes des Romains en étaient sorties. D'autres enfin voulaient qu'on attendît le secours des Volsques et des autres alliés, et qu'on préférât le parti le plus sûr au plus hardi. Ils disaient que pendant ce retardement leurs affaires deviendraient meilleures, et qu'au contraire les Romains n'en retireraient aucune utilité. Tandis qu'ils tenaient conseil de guerre, Titus Virginius l'autre consul qui avait fait une prompte marche la nuit précédente, parut tout à coup avec un corps de troupes, et vint se camper séparément du dictateur, sur une autre croupe de montagne fort escarpée. De cette manière les Latins qui avaient le dictateur à leur droite et le consul à leur gauche, se voyaient assiégés de toutes parts sans pouvoir sortir sur les terres de l'ennemi. Là-dessus leurs généraux qui n'avaient cherché que leurs sûretés, furent saisis de crainte, et commencèrent à appréhender que la guerre tirant en longueur ils ne fussent contraints de consumer toutes leurs provisions qui ne pouvaient pas aller bien loin. V. POSTUMIUS qui fut informé de l'embarras où ils étaient et qui connaissait d'ailleurs leur peu d'expérience dans la guerre, détacha son lieutenant général Titus Aebutius avec l'élite de la cavalerie et de l'infanterie légère. Il lui ordonna de s'emparer d'une montagne qui commandait au chemin par où devaient passer les provisions qu'on apportait aux Latins. Celui-ci se mit en marche pendant la nuit, il passa avec ses troupes à travers une forêt ou il n'y avait aucun chemin frayé, et avant que les ennemis s'en aperçussent il s'empara de la montagne.


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Dernière mise à jour : 13/07/2009