HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VI (avec trad. française)

Chapitre 3

  Chapitre 3

[6,3] Παρεσκευασμένῳ δ´ αὐτῷ πάντα τἀπιτήδεια πρὸς τὸν πόλεμον ἧκον ἀγγέλλοντες οἱ σκοποὶ πανστρατιᾷ Λατίνους ἐξεληλυθότας· καὶ αὖθις ἕτεροι δηλοῦντες ἐξ ἐφόδου τι καταληφθῆναι πρὸς αὐτῶν χωρίον ἐχυρὸν Κορβιῶνα καλούμενον, ἐν φρουρά τις ἦν Ῥωμαίων ἐνοικουροῦσα ὀλίγη· ἣν ἅπασαν διαφθείραντες καὶ τὸ χωρίον αὐτὸ κατασχόντες ὁρμητήριον ἐποιοῦντο τοῦ πολέμου· ἀνδράποδα δὲ καὶ βοσκήματα οὐ κατελάμβανον ἐν τοῖς ἀγροῖς χωρὶς τῶν ἐν τῷ Κορβιῶνι ἐγκαταληφθέντων, προανεσκευασμένων πρὸ πολλοῦ τῶν γεωργῶν εἰς τὰ προσεχέστατα τῶν ἐρυμάτων, ὅσα δύναμις ἦν ἑκάστοις φέρειν τε καὶ ἄγειν· οἰκίας δ´ αὐτῶν ἐνεπίμπρασαν ἐρήμους ἀφειμένας καὶ γῆν ἐδῄουν. ἀφίκετο δ´ αὐτοῖς ἐξεστρατευμένοις ἤδη ἐξ Ἀντίου πόλεως ἐπιφανεστάτης τοῦ Οὐολούσκων ἔθνους στρατιά τε ἱκανὴ καὶ ὅπλα καὶ σῖτος καὶ ὅσων ἄλλων εἰς τὸν πόλεμον ἐδέοντο. ἐφ´ οἷς πάνυ θαρρήσαντες ἐν ἐλπίσι χρησταῖς ἦσαν, ὡς καὶ τῶν ἄλλων Οὐολούσκων συναρουμένων σφίσι τοῦ πολέμου τῆς Ἀντιατῶν πόλεως ἀρξαμένης. ταῦτα μαθὼν Ποστόμιος ἐξεβοήθει διὰ ταχέων πρὶν συνελθεῖν τοὺς πολεμίους ἅπαντας· ἀγαγὼν δ´ ἐν νυκτὶ τὴν σὺν αὑτῷ στρατιὰν πορείᾳ συντόνῳ πλησίον γίνεται τῶν Λατίνων ἐστρατοπεδευκότων παρὰ λίμνῃ Ῥηγίλλῃ καλουμένῃ ἐν ἐχυρῷ χωρίῳ καὶ τίθεται τὸν χάρακα κατὰ κεφαλῆς τῶν πολεμίων ἐν ὑψηλῷ λόφῳ καὶ δυσβάτῳ, ἔνθ´ ὑπομένων πολλὰ πλεονεκτήσειν ἔμελλεν. [6,3] III. TOUS les préparatifs étant faits, ses espions vinrent lui dire que les Latins s'étaient mis en campagne avec toutes leurs troupes. Peu de temps après il en vint d'autres lui annoncer qu'ils avaient pris d'assaut une certaine place forte appelée Corbion : il n'y avait qu'une médiocre garnison Romaine, qu'ils avaient toute taillée en pièces : ils se servaient de cette place comme d'un lieu de refuge d'où ils sortaient pour faire des courses. Cependant ils ne prirent pas beaucoup de bétail ni d'esclaves dans les campagnes, excepté ce qu'ils en trouvèrent dans Corbion. Les laboureurs avaient eu la précaution de se retirer longtemps auparavant dans les forts voisins avec tout ce qu'ils avaient pu emporter ou mener avec eux. Mais en revanche les ennemis brûlèrent leurs maisons qu'ils trouvèrent désertes, et firent un dégât si affreux qu'ils désolèrent tout le plat pays. Etant déjà en campagne, il leur était venu d'Antium, la plus célèbre ville des Volsques, un renfort de nouvelles troupes, des armes, du blé et d'autres provisions nécessaires pour la guerre. Ce puissant secours ranima leur courage, et leur fit espérer qu'à l'exemple d'Antium le reste des Volsques se joindrait bientôt à eux contre les Romains. IV. Sur cette nouvelle, Postumius se mit promptement en marche avant que toute l'armée ennemie fût rassemblée. II fit si grande diligence en une nuit, qu'il arriva auprès du Régille camp des Latins situé dans un poste avantageux, proche du lac appelé Régille. Il se campa sur une haute colline de difficile accès, qui commandait au camp des Latins et qui devait lui donner un grand avantage sur eux s'il y fut resté.


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Dernière mise à jour : 13/07/2009