[6,37] Ταύτην ἀποφηναμένου τὴν γνώμην Λαρκίου
καὶ πάντων ἐπαινεσάντων, τότε μὲν αἱ πρεσβεῖαι
λαβοῦσαι τὰς εἰρημένας ἀποκρίσεις ἀπηλλάγησαν· τῇ
δ´ ἑξῆς ἡμέρᾳ συναγαγόντες τὴν βουλὴν οἱ ὕπατοι
περὶ τῆς ἐπανορθώσεως τῶν πολιτικῶν θορύβων προὔθεσαν
σκοπεῖν. πρῶτος οὖν ἐρωτηθεὶς γνώμην Πόπλιος Οὐεργίνιος,
ἀνὴρ δημοτικός, τὴν διὰ μέσου πορευόμενος
ὁδὸν ἔλεξεν· Ἐπειδὴ τὸ δημοτικὸν πλῆθος
ἐν τῷ παρελθόντι ἐνιαυτῷ προθυμίαν πλείστην εἰς
τοὺς ὑπὲρ τῆς πόλεως ἀγῶνας ἐπεδείξατο, Οὐολούσκοις
καὶ Ἀρούγκοις πολλῇ στρατιᾷ ἐπιοῦσιν ἀντιταξάμενον
μεθ´ ἡμῶν, οἴομαι δεῖν τοὺς συναραμένους ἡμῖν τότε
καὶ τῶνδε τῶν πολέμων μετασχόντας ἀφεῖσθαι καὶ
μηδενὸς αὐτῶν μήτε τὸ σῶμα μήτε τὴν οὐσίαν ὑπὸ
τῶν δανειστῶν κρατεῖσθαι· τὸ δ´ αὐτὸ δίκαιον εἶναι
καὶ γονεῦσι τοῖς τούτων ἄχρι καὶ πάππων, καὶ παισὶν
ἕως ἐγγόνων· τοὺς δ´ ἄλλους ἀγωγίμους εἶναι τοῖς
δεδανεικόσιν, ὡς ἑκάστοις συνέβαλον. Μετὰ δὲ ταῦτα
Τῖτος Λάρκιος εἶπεν· Ἐμοὶ δ´, ὦ βουλή, δοκεῖ κράτιστον μὴ
μόνον τοὺς ἐν τοῖς πολέμοις ἀγαθοὺς γενομένους, ἀλλὰ καὶ
τὸν ἄλλον ἅπαντα δῆμον ἐλεύθερον
τῶν συμβολαίων ἀφεῖσθαι. μόνως γὰρ ἂν οὕτως ὅλην
τὴν πόλιν ὁμονοοῦσαν ἐργασαίμεθα. Τρίτος δὲ παρελθὼν
Ἄππιος Κλαύδιος ὁ τὴν ὕπατον ἀρχὴν τῷ παρελθόντι
ἔτει σχὼν ἔλεξεν·
| [6,37] VIII. L'AVIS de Largius fut approuvé de tout le monde, et l'on renvoya
les ambassadeurs avec les réponses que je viens de dire. Le lendemain
les consuls assemblèrent le sénat pour délibérer sur les moyens d'étouffer
la sédition. Publius Virginius, homme populaire, fut le premier à qui on
demanda son sentiment. Il ouvrit un avis qui tenait le milieu, et parla ainsi.
« Comme le peuple a donné l'an passé des marques éclatantes de
son amour pour la patrie en combattant avec nous contre les Volsques et
les Auronces qui l'attaquaient avec une nombreuse armée, mon sentiment
serait qu'on accordât quelque remise à ceux qui se sont joints à nous
dans la guerre précédente, que non seulement on mît leurs corps et leurs
biens à couvert des poursuites des créanciers, mais qu'on fît aussi la
même grâce à leurs pères jusqu'à leurs aïeux, et à leurs enfants jusqu'aux
petits-fils : et que pour les autres qui nous ont refusé leur secours, il fût
permis aux créanciers de saisir et leurs personnes et leurs biens en vertu
des contrats par lesquels ils se font obligés. »
IX. Ensuite Titus Largius s'expliqua ainsi.
« Pour moi je crois qu'il est plus à propos de libérer de toutes dettes,
non seulement ceux qui ont signalé leur courage dans la guerre, mais
encore tout le reste du peuple : c'est-là le seul moyen de rétablir dans
Rome une parfaite union. »
X. Appius Claudius le consul de l'année précédente, parla le troisième en ces termes.
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