HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VI (avec trad. française)

Chapitre 23

  Chapitre 23

[6,23] Παραλαμβάνουσι δὴ ὕπατοι πάλιν τὴν ἐνιαύσιόν τε καὶ νόμιμον ἀρχὴν Ἄππιος Κλαύδιος Σαβῖνος καὶ Πόπλιος Σερουίλιος Πρίσκος· οἳ τὸ μὲν ἀνωτάτω συμφέρον εἶδον ὀρθῶς, ὅτι δεῖ περισπᾶν τὸν ἐντὸς τείχους θόρυβον ἐπὶ τοὺς ἔξω πολέμους· καὶ παρεσκευάζοντο κατὰ τοῦ Οὐολούσκων ἔθνους τὸν ἕτερον σφῶν ἐξάγειν στρατιάν, τιμωρήσασθαί τ´ αὐτοὺς προαιρούμενοι τῆς ἀποσταλείσης κατὰ Ῥωμαίων Λατίνοις συμμαχίας καὶ προκαταλαβεῖν τὰς παρασκευὰς αὐτῶν ἔτι συνεσταλμένας. ἠγγέλλοντο γὰρ κἀκεῖνοι δυνάμεις ἤδη καταγράφειν ἁπάσῃ σπουδῇ καὶ εἰς τὰ πλησίον ἔθνη πρεσβεύεσθαι παρακαλοῦντες ἐπὶ τὴν συμμαχίαν, πυθόμενοι τοὺς δημοτικοὺς ἀφεστηκέναι τῶν πατρικίων καὶ νομίσαντες οὐ χαλεπὸν εἶναι πόλιν οἰκείῳ πολέμῳ νοσοῦσαν ἄρασθαι. ἐπὶ τούτους δὴ στρατιὰν ἐξάγειν βουλευσάμενοι καὶ δόξαντες ἅπασι τοῖς συνέδροις ὀρθῶς βεβουλεῦσθαι προεῖπον ἥκειν ἅπασι τοῖς ἐν ἀκμῇ χρόνον ὁρίσαντες, ἐν τὴν καταγραφὴν τῶν στρατιωτῶν ἔμελλον ποιεῖσθαι. ὡς δ´ οὐχ ὑπήκουον αὐτοῖς οἱ δημοτικοὶ καλούμενοι πολλάκις ἐπὶ τὸν στρατιωτικὸν ὅρκον, οὐκέτι τὴν αὐτὴν ἑκάτερος εἶχε γνώμην, ἀλλ´ ἔνθεν ἀρξάμενοι διεστήκεσάν τε καὶ τἀναντία πράττοντες ἀλλήλοις παρὰ πάντα τὸν τῆς ἀρχῆς χρόνον διετέλεσαν. Σερουιλίῳ μὲν γὰρ ἐδόκει τὴν ἐπιεικεστέραν τῶν ὁδῶν πορεύεσθαι τῇ Μανίου Οὐαλερίου γνώμῃ τοῦ δημοτικωτάτου προσθεμένῳ, ὃς ἠξίου τὴν ἀρχὴν ἰάσεσθαι τῆς στάσεως μάλιστα μὲν ἄφεσιν μείωσιν τῶν χρεῶν ψηφισαμένους, εἰ δὲ μή γε κώλυσιν τῆς ἀπαγωγῆς τῶν ὑπερημέρων κατὰ τὸ παρόν, παρακλήσει τε μᾶλλον ἀνάγκῃ τοὺς πένητας ἐπὶ τὸν στρατιωτικὸν ὅρκον ἄγειν καὶ τὰς τιμωρίας κατὰ τῶν ἀπειθούντων μὴ χαλεπὰς ποιεῖσθαι καὶ ἀπαραιτήτους, ὡς ἐν ὁμονοούσῃ πόλει, μετρίας δέ τινας καὶ ἐπιεικεῖς· κίνδυνον γὰρ ἂν εἶναι, μὴ πρὸς ἀπόνοιαν τράπωνται συνελθόντες εἰς ταὐτὸν ἄνθρωποι τῶν καθ´ ἡμέραν ἐνδεεῖς ἀναγκαζόμενοι στρατεύεσθαι τέλεσιν οἰκείοις. [6,23] III. Ils comprirent de même que Postumius, que pour arrêter les séditions de la ville de Rome il n'y avait point d'expédient plus sûr que celui dont nous avons parlé, et qu'il était essentiel d'occuper le peuple dans les guerres du dehors. Ainsi ils se disposèrent à mettre promptement une armée en campagne contre les Volsques sous le commandement d'un des deux consuls, tant pour les punir d'avoir envoyé du secours aux Latins contre le peuple Romain, que pour les prévenir avant qu'ils eussent fait les préparatifs nécessaires et assemblé toutes leurs troupes. Car on était informé que ces peuples levaient déjà des soldats en diligence, que sur la nouvelle de la division qui régnait entre les patriciens et les plébéiens, ils avaient envoyé des ambassadeurs aux nations voisines pour les solliciter à entrer dans leur ligue, et qu'ils se flattaient qu'il ne serait pas difficile d'accabler une ville déjà affaiblie par les guerres intestines. Voila ce qui obligea les consuls à faire une prompte diligence pour mettre des troupes sur pied. IV. LEUR résolution approuvée de tous les sénateurs, ils ordonnèrent que tous ceux qui étaient en âge de porter les armes eussent à se présenter en un certain jour qu'ils devaient faire l'enrôlement des soldats. Mais comme les plébéiens refusaient d'obéir à leur ordonnance, et de prêter le serment militaire, nonobstant plusieurs sommations qui leur en avaient été faites, les deux consuls commencèrent alors à se partager de sentiments. Ces contestations durèrent tout le temps de leur consulat et la division ne finissant point, l'un faisait toujours le contraire de ce que voulait l'autre. V. SERVILIUS prétendait qu'on devait prendre les voies les plus douces. Il s'attachait entièrement aux maximes de Manius Valerius le plus populaire de tous les sénateurs, qui était d'avis qu'il fallait remédier à la sédition et l'arrêter dans son principe, que le meilleur moyen était de faire remise des dettes en tout ou en partie, ou au moins d'empêcher que ceux qui ne paieraient pas le jour de l'échéance ne fussent emprisonnés par leurs créanciers, qu'il valait mieux user d'exhortations pour engager les pauvres à faire le serment militaire que de les y contraindre, qu'il était plus à propos de punir les désobéissants de quelques peines justes et modérées, que de leur en imposer de trop rudes, comme on aurait pu faire si toute la ville se fût trouvée tranquille et dans les mêmes sentiments, qu'enfin il y avait à craindre que les pauvres qui manquaient du nécessaire pour vivre chaque jour, se voyant obligés à faire la guerre à leurs propres dépens, ne s'attroupassent par désespoir et ne fissent encore plus de mal qu'il n'y en avait.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 13/07/2009