HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VI (avec trad. française)

Chapitre 18

  Chapitre 18

[6,18] Ὀλίγαις δ´ ὕστερον ἡμέραις πρέσβεις ἀπὸ τοῦ κοινοῦ τῶν Λατίνων ἧκον ὡς αὐτοὺς ἐξ ἁπασῶν τῶν πόλεων ἐπιλεχθέντες οἱ τὴν ἐναντίαν ἔχοντες περὶ τοῦ πολέμου γνώμην, ἱκετηρίας καὶ στέμματα προεχόμενοι. οὗτοι παραχθέντες ἐπὶ τὴν βουλήν, τὴν μὲν ἀρχὴν τοῦ πολέμου τοὺς δυναστεύοντας ἐν ταῖς πόλεσιν ἀπέφαινον αἰτίους· τὸ δὲ πλῆθος ἓν μόνον τοῦτο ἁμαρτεῖν ἔλεγον, ὅτι πονηροῖς ἐπείσθη δημαγωγοῖς ἴδια κέρδη παρεσκευασμένοις. ταύτης δὲ τῆς ἀπάτης, ἐν τὸ πλεῖον ἀνάγκης μέρος ἦν, οὐ μεμπτὰς τετικέναι δίκας ἑκάστην πόλιν ἔλεγον τῆς κρατίστης νεότητος ἀναιρεθείσης, ὥστε μὴ ῥᾴδιον εἶναι πένθους καθαρὰν εὑρεῖν οἰκίαν, ἠξίουν τ´ αὐτοὺς παραλαβεῖν σφᾶς ἥκοντας οὔτε περὶ τῆς ἀρχῆς ἔτι διαφερομένους οὔτε περὶ τῶν ἴσων φιλονεικοῦντας συμμάχους τε καὶ ὑπηκόους ἅπαντα τὸν λοιπὸν χρόνον ἐσομένους, καὶ πᾶν ὅσον δαίμων ἀφείλετο τοῦ Λατίνων ἀξιώματος, τοῦτο τῇ Ῥωμαίων προσθήσοντας εὐποτμίᾳ. τελευτῶντες δὲ τοῦ λόγου συγγένειαν ἐπεκαλοῦντο καὶ συμμαχιῶν ἀπροφασίστων ποτὲ γενομένων ἀνεμίμνησκον καὶ συμφορὰς ἀνέκλαιον τὰς καταληψομένας τοὺς μηδὲν ἡμαρτηκότας, οἳ μακρῷ πλείους ἦσαν τῶν ἡμαρτηκότων, ὀδυρόμενοι παρ´ ἕκαστα καὶ τῶν γονάτων ἁπτόμενοι πάσης τῆς γερουσίας καὶ τὰς ἱκετηρίας παρὰ τοῖς ποσὶ τοῦ Ποστομίου τιθέντες· ὥστε παθεῖν τι πρὸς τὰ δάκρυα καὶ τὰς δεήσεις αὐτῶν τὸ συνέδριον ἅπαν. [6,18] XXXI. QUELQUES jours après, il vint à Rome des ambassadeurs de toutes les villes Latines qui s'étaient opposées à la guerre. Ils portaient des couronnes et des branches d'olivier en qualité de suppliants. Dès qu'on les eut introduits dans le sénat, ils protestèrent que les chefs de la nation étaient cause de la guerre ; que le peuple n'y avait point d'autre part que d'avoir obéi à de mauvais magistrats qui ne cherchaient que leur propre intérêt : que cette faute étant involontaire, elle ne méritait point de reproches, mais que d'ailleurs chaque ville en avait été assez punie par la défaite de ses meilleures troupes, perte si générale, qu'il n'y avait pas une famille qui ne s'en ressentît. XXXII. APRES cela ils demandèrent en grâce qu'on eût égard à leurs soumissions, puisqu'ils se rendaient d'eux-mêmes. Ils protestèrent en même temps que loin de disputer l'empire aux Romains ou de prétendre à l'égalité, ils voulaient toujours être et leurs alliés et leurs sujets, n'attribuant qu'à la seule valeur des troupes Romaines tout l'avantage que la fortune leur avait donné sur les Latins. Vers la fin de leur harangue, ils conjurèrent les Romains d'avoir égard aux liens de la parenté et au zèle ardent avec lequel ils étaient autrefois entrés dans leur alliance. Ils déplorèrent la triste destinée de ceux qui n'avaient commis aucune faute, et qui étaient en bien plus grand nombre que les coupables. A chaque point de leur discours ils répandaient des torrents de larmes, embrassaient les genoux de tous les sénateurs, et mettaient aux pieds de Postumius les marques de suppliants donc ils étaient revêtus, en sorte que toute l'assemblée ne put s'empêcher d'être sensible à leurs prières et à leurs sanglots.


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Dernière mise à jour : 13/07/2009