HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre VI (avec trad. française)

Chapitre 14

  Chapitre 14

[6,14] δὲ Ποστόμιος ἐκείνην μὲν τὴν νύκτα κατεστρατοπέδευσεν ἐν τῷ πεδίῳ, τῇ δ´ ἑξῆς ἡμέρᾳ στεφανώσας τοὺς ἀριστεύσαντας ἐν τῇ μάχῃ καὶ τοὺς αἰχμαλώτους φυλάττεσθαι διαδοὺς ἔθυε τὰ νικητήρια τοῖς θεοῖς. ἔτι δ´ αὐτῷ τὸν στέφανον ἐπικειμένῳ καὶ τὰς ὑπερπύρους ἀπαρχὰς τοῖς βωμοῖς ἐπιτιθέντι σκοποί τινες ἀπὸ τῶν μετεώρων καταδραμόντες ἀγγέλλουσι πολέμιον ἐπὶ σφᾶς ἐλαύνειν στρατόν. ἦν δ´ ἐκ τοῦ Οὐολούσκων ἔθνους ἐπίλεκτος ἀκμὴ σύμμαχος ἀπεσταλμένη Λατίνοις, πρὶν τὴν μάχην αὐτῶν ἐπιτελεσθῆναι. ὡς δὲ δὴ ταῦτ´ ἔγνω, χωρεῖν ἅπαντας ἐκέλευσεν ἐπὶ τὰ ὅπλα καὶ μένειν ἐν τῷ χάρακι παρὰ ταῖς ἰδίαις ἕκαστον σημαίαις σιγὴν καὶ κόσμον φυλάττοντας, ἕως ἂν αὐτὸς χρὴ πράττειν παραγγείλῃ. οἱ δὲ τῶν Οὐολούσκων ἡγεμόνες ἐξ ἀπόπτου τῶν Ῥωμαίων παρεμβαλόντες ὡς εἶδον μεστὸν μὲν τὸ πεδίον νεκρῶν, ὀρθοὺς δὲ τοὺς χάρακας ἀμφοτέρους, προιόντα δ´ ἐκ τῶν ἐρυμάτων οὔτε πολέμιον οὔτε φίλον οὐδένα, τέως μὲν ἐθαύμαζον καὶ τίς ἦν κατειληφυῖα τύχη τὰ πράγματα ἀπόρως εἶχον συμβάλλειν. ἐπεὶ δὲ παρὰ τῶν ἀνασωζομένων ἐκ τῆς τροπῆς ἅπαντα τὰ περὶ τὸν ἀγῶνα ἔμαθον, ἐσκόπουν μετὰ τῶν ἄλλων ἡγεμόνων, τί χρὴ πράττειν. τοῖς μὲν οὖν θρασυτάτοις αὐτῶν ἐδόκει κράτιστον εἶναι χωρεῖν ἐπὶ τὸν χάρακα τῶν Ῥωμαίων ἐξ ἐφόδου, τέως πολλοὶ μὲν ἔκαμον ὑπὸ τραυμάτων, ἀπειρήκεσάν θ´ ἅπαντες ὑπὸ κόπου ὅπλα τε ἄχρηστα τοῖς πλείστοις ἦν, τὰ μὲν ἀπεστομωμένα τὰς ἀκμάς, τὰ δὲ κατεαγότα καὶ βοήθεια παρὰ τῶν οἴκοθεν ἀκραιφνὴς οὔπω παρῆν οὐδεμία αὐτοῖς, δὲ σφῶν αὐτῶν δύναμις πολλή τε οὖσα καὶ ἀγαθὴ καὶ ὡπλισμένη καλῶς ἐμπειροπόλεμός τε καὶ οὐ προσδεχομένοις ἐξαπιναίως παροῦσα, φοβερὰ καὶ τοῖς εὐτολμοτάτοις φανήσεσθαι ἔμελλε. [6,14] XXIII. POSTUMIUS passa cette nuit dans son camp au milieu de la plaine. Le lendemain il couronna ceux qui s'étaient distingués dans le combat, et après avoir mis les prisonniers de guerre sous une bonne escorte, il offrit des sacrifices aux dieux en action de grâces de la victoire qu'ils lui avaient accordée. Il avait encore la couronne sur la tête et ne faisait que de mettre les prémices du sacrifice sur l'autel pour y être brûlées, lorsque des espions accoururent promptement du haut des montagnes pour lui annoncer qu'une armée d'ennemis venait contre lui. C'était la fleur des troupes des Volsques qu'on avait envoyée au secours des Latins avant que la bataille fut finie. Sur cette nouvelle il fait aussitôt prendre les armes à tous les soldats, et leur commande de demeurer dans les retranchements chacun en son poste, pour y faire la garde jusqu'à ce qu'il leur donne de nouveaux ordres. XXIV. Les généraux des Volsques campés sur une éminence à la vue des Romains, aperçurent toute la plaine couverte de morts, pendant que les deux camps étaient tranquilles et que personne ni de leur côté ni de celui des ennemis ne sortait des lignes. Ils furent quelque-temps dans un grand étonnement sans pouvoir deviner ce que signifiait un spectacle si affreux. Informés bientôt après par quelques-uns des Latins qui s'étaient sauvés de la déroute, de quelle manière le combat s'était passé, ils tinrent conseil entre eux sur ce qu'ils avaient à faire dans de si fâcheuses conjonctures. XXV. Les plus téméraires furent d'avis d'attaquer le camp des Romains pendant qu'ils étaient accablés de blessures et de fatigues, que leurs armes étaient rebouchées ou rompues, et avant qu'il leur fût venu de Rome un renfort de troupes toutes fraiches ; que l'armée des Volsques était nombreuse, composée de braves soldats bien équipés et très expérimentés dans la guerre, et qu'elle épouvanterait les plus hardis si elle les attaquait à l'improviste.


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Dernière mise à jour : 13/07/2009