HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre V (avec trad. française)

Chapitre 76

  Chapitre 76

[5,76] Ὡς δ´ ἦν αὐτῷ πάντα τὰ εἰς τὸν πόλεμον ἐπιτήδεια εὐτρεπῆ, προήγαγε τὰς δυνάμεις εἰς ὕπαιθρον, καὶ τίθεται στρατόπεδα τρία καθ´ οὓς μάλιστα ὑπελάμβανε τόπους ποιήσεσθαι τοὺς Λατίνους τὴν ἔφοδον. ἐνθυμούμενος δ´, ὅτι φρονίμων στρατηγῶν ἐστιν, οὐ μόνον τὰ ἑαυτῶν πράγματα ποιεῖν ἰσχυρά, ἀλλὰ καὶ τὰ τῶν πολεμίων ἀσθενῆ, καὶ μάλιστα μὲν ἄνευ μάχης καὶ πόνου καταλύεσθαι τοὺς πολέμους, εἰ δὲ μή γε σὺν ἐλαχίστῃ τοῦ στρατιωτικοῦ πλήθους δαπάνῃ, πολέμων θ´ ἁπάντων κακίστους ἡγούμενος καὶ πλεῖστα τὰ λυπηρὰ ἔχοντας, οὓς πρὸς συγγενεῖς καὶ φίλους ἀναγκαζόμενοί τινες ἀναιροῦνται, ἐπιεικεστέρων μᾶλλον δικαιοτέρων ᾤετο δεῖν αὐτοῖς διαλύσεων. κρύφα τε δὴ πέμπων πρὸς τοὺς ἐπιφανεστάτους τῶν Λατίνων ἀνυπόπτους τινὰς ἔπειθε φιλίαν πράττειν ταῖς πόλεσι, καὶ ἐκ τοῦ φανεροῦ πρεσβευόμενος κατὰ πόλεις τε καὶ πρὸς τὸ κοινὸν οὐ χαλεπῶς ἐξειργάσατο μηκέτι τὴν αὐτὴν ἅπαντας ὁρμὴν ἔχειν πρὸς τὸν πόλεμον· μάλιστα δ´ αὐτοὺς ἐξεθεράπευσε καὶ διαστῆναι πρὸς τοὺς ἡγεμόνας ἐποίησε διὰ τοιαύτης εὐεργεσίας. οἱ τὴν αὐτοκράτορα παρειληφότες τῶν Λατίνων στρατηγίαν, Μαμίλιός τε καὶ Σέξτος ἐν Τύσκλῳ πόλει τὰς δυνάμεις συνέχοντες, παρεσκευάζοντο μὲν ὡς ἐλάσοντες ἐπὶ τὴν Ῥώμην, ἐδαπάνων δὲ πολὺν εἰς τὸ μέλλειν χρόνον, εἴτε τὰς ὑστεριζούσας ἀναμένοντες πόλεις, εἴτε τῶν ἱερῶν αὐτοῖς οὐ γινομένων καλῶν. ἐν τούτῳ δὴ τῷ χρόνῳ τινὲς ἀποσκιδνάμενοι τοῦ στρατοπέδου τὴν χώραν τῶν Ῥωμαίων ἐπόρθουν. τοῦτο μαθὼν Λάρκιος ἀποστέλλει τὸν Κλοίλιον ἐπ´ αὐτοὺς ἄγοντα τῶν ἱππέων τε καὶ ψιλῶν τοὺς ἀνδρειοτάτους. ὃς ἐπιφανεὶς αὐτοῖς ἀπροσδόκητος ὀλίγους μέν τινας ἀποκτείνει μαχόμενος, τοὺς δὲ λοιποὺς αἰχμαλώτους λαμβάνει. τούτους Λάρκιος ἐκ τῶν τραυμάτων ἀναλαβὼν καὶ ταῖς ἄλλαις ἐκθεραπεύσας φιλανθρωπίαις ἀπέστειλεν εἰς Τύσκλον ἀθρόους ἄνευ λύτρων, πρεσβευτὰς σὺν αὐτοῖς πέμψας Ῥωμαίων τοὺς ἐντιμοτάτους. οὗτοι διεπράξαντο διαλυθῆναι τὸ στράτευμα τῶν Λατίνων καὶ γενέσθαι ταῖς πόλεσιν ἐνιαυσίους ἀνοχάς. [5,76] XIII. QUAND il eut fait tous ses préparatifs nécessaires pour la guerre, il se mit en campagne à la tête d'une nombreuse armée, qu'il posta en trois différents endroits par où il croyait que les Latins pourraient passer. XIV. Persuadé que c'était le devoir d'un habile général de se fortifier lui-même, mais encore d'affaiblir les ennemis, et de tendre à terminer les guerres sans combat quand il le peut faire, ou au moins avec très peu de pertes s'il est possible, et que les plus dangereuses de toutes les guerres sont celles qu'on est contraint de faire à ses propres parents et ses amis ; Largius crut qu'il valait mieux terminer celle-ci à l'amiable qu'à la rigueur. Il députa secrètement vers les principaux des Latins quelques personnes non suspectes, pour les engager à faire la paix. En même temps il envoie des ambassadeurs tant aux villes en particulier qu'à toute la nation, il n'eut pas grande peine â les diviser de sentiments, en sorte que tous les Latins ne se portaient plus avec la même ardeur à faire la guerre. Voici les caresses qu'il employa pour les gagner et les bons offices qui contribuèrent le plus â les faire soulever contre leurs chefs. Mamilius et Sextus, qui commandaient l'armée des Latins en qualité de généralissimes, étaient alors à Tusculum avec leurs troupes, et se disposaient à venir assiéger Rome. Mais comme ils tardaient fort longtemps à se mettre en marche soit qu'ils attendissent des troupes auxiliaires qui n'étaient pas encore arrivées au camp, soit que les entrailles des victimes ne leur fussent nos favorables : quelques compagnies de soldats se détachèrent du corps de l'armée pour faire le dégât sur les terres des Romains. Largius qui en fut averti, envoya contre eux l'élite de la cavalerie et de infanterie légère sous le commandement de Clélius. Celui-ci les attaqua à l'improviste, en tua quelques-uns qui osèrent lui tenir tête, et fit prisonniers de guerre tous ceux qui rendirent les armes. Le dictateur les fit guérir de leurs blessures, il les traita avec toute la douceur possible afin de gagner leur cœur, et sans exiger de rançon il les renvoya tous à la ville de Tusculum, avec une ambassade composée des plus illustres des Romains, qui firent si bien par leurs sollicitations que l'armée des Latins se retira et que leurs villes conclurent une trêve d'un an.


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Dernière mise à jour : 25/06/2009