HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre V (avec trad. française)

Chapitre 71

  Chapitre 71

[5,71] Μετὰ τοῦτο πολλὴ ζήτησις ἐνέπιπτε τοῖς προεστηκόσι τῆς βουλῆς καὶ πρόνοια περὶ τοῦ παραληψομένου τὴν ἡγεμονίαν. ἐδόκει γὰρ αὐτοῖς δραστηρίου τ´ ἀνδρὸς εἰς τὰ πράγματα δεῖν καὶ πολλὴν τῶν πολεμικῶν ἀγώνων ἐμπειρίαν ἔχοντος, πρὸς δὲ τούτοις φρονίμου τε καὶ σώφρονος καὶ μηδὲν ὑπὸ τοῦ μεγέθους τῆς ἐξουσίας ἐπὶ τὸ ἀνόητον παραχθησομένου· ὑπὲρ ἅπαντα δὲ ταῦτα καὶ τἆλλα ὅσα δεῖ προσεῖναι στρατηλάταις ἀγαθοῖς ἄρχειν ἐγκρατῶς εἰδότος καὶ μηθὲν μαλακὸν ἐνδώσοντος τοῖς ἀπειθοῦσιν, οὗ μάλιστα ἐν τῷ παρόντι ἐδέοντο. ἅπαντα δ´ ὁρῶντες ὅσα ἠξίουν περὶ τὸν ἕτερον ὑπάρχοντα τῶν ὑπάτων Τῖτον Λάρκιον· γὰρ Κλοίλιος ἐν ταῖς πολιτικαῖς χρείαις διάφορος ὢν τὸ δραστήριον καὶ φιλοπόλεμον οὐκ εἶχεν, οὐδέ γε τὸ ἀρχικὸν καὶ φοβερόν, ἀλλ´ ἐπιεικὴς τιμωρὸς ἦν τῶν ἀπειθούντων· δὲ βουλὴ δι´ αἰσχύνης ἐλάμβανον τοῦ μὲν ἀφελέσθαι τὴν ἀρχήν, ἣν κατὰ τοὺς νόμους εἶχε, τῷ δὲ χαρίσασθαι τὴν ἀμφοτέρων ἐξουσίαν, μείζονα βασιλικοῦ σχήματος γινομένην· καί τι καὶ δέος αὐτὴν ὑπῄει, μὴ βαρεῖαν Κλοίλιος ἡγησάμενος τὴν ἀπαξίωσιν τῆς ἀρχῆς ὡς ἠτιμασμένος ὑπὸ τῆς βουλῆς ἔπειτα μεταθῆται τὴν προαίρεσιν τοῦ βίου τοῦ δήμου γενόμενος προστάτης καὶ πάντα ἀνατρέψῃ τὰ κοινά. αἰδουμένων δ´ ἁπάντων, φρονοῦντες ἐτύγχανον, εἰς μέσον ἐκφέρειν καὶ μέχρι πολλοῦ τοῦτο ποιούντων πρεσβύτατός τε καὶ τιμιώτατος τῶν ὑπατικῶν γνώμην ἀπεδείξατο, δι´ ἧς ἀμφοτέρους ἐν ἴσῃ τιμῇ τοὺς ὑπάτους φυλάξας παρ´ αὐτῶν ἐκείνων τὸν ἐπιτηδειότερον ἄρχειν εὕρετο· ἔφη γὰρ αὑτῷ δοκεῖν, ἐπειδὴ τὸ μὲν τῆς ἀρχῆς κράτος τε βουλὴ διέγνωκε καὶ δῆμος ἐπεψήφικεν ἑνὶ δοθῆναι, δύο δὲ καταλείπεται βουλῆς καὶ φροντίδος οὐ μικρᾶς δεόμενα, τίς παραληψόμενος τὴν ἰσοτύραννον ἀρχὴν ἔσται καὶ ὑπὸ τίνος ἀποδειχθεὶς ἐξουσίας νομίμου, ἐκ τῶν τότε ὄντων ὑπάτων τὸν ἕτερον, εἴτε παραχωρήσαντος τοῦ συνάρχοντος, εἴτε κλήρῳ λαχόντα, ἑλέσθαι Ῥωμαίων ὃν ὑπολαμβάνει κράτιστα καὶ συμφορώτατα τὰ τῆς πόλεως ἐπιτροπεύσειν. μεσοβασιλέων δ´ αὐτοῖς μηθὲν ἐν τῷ παρόντι δεῖν, οὓς ἐν ταῖς μοναρχίαις ἀποδείκνυσθαι μονογνώμονας τῶν μελλόντων ἄρξειν ἔθος ἦν, ἐχούσης τῆς πόλεως τὴν ὅσιον ἀρχήν. [5,71] III. APRES cette déclaration du peuple, les sénateurs sans perdre de temps, mirent toute leur application à chercher un sujet propre pour cette nouvelle dignité. Ils voyaient bien qu'il leur fallait un homme d'expédition, d'une grande expérience dans le métier de la guerre, prudent, sage, incapable d'abuser de la grandeur de sa puissance, et qui outre ces qualités nécessaires à un bon général, sût commander avec fermeté, sans jamais se relâcher de sa sévérité envers les désobéissants. C'était- là ce qu'ils cherchaient alors. Ils trouvaient toutes les qualités qu'ils demandaient dans Titus Largius un des consuls. A l'égard de Clélius, quoiqu'il fût excellent pour le gouvernement civil, il n'était ni homme d'expédition, ni propre au métier de la guerre, parce qu'il ne commandait pas avec assez de hauteur et de fermeté, et qu'il était trop doux quand il s'agissait de punir les mutins. Le sénat cependant avait de la peine à dépouiller celui-ci d'une dignité dont il était légitimement revêtu, pour donner à son collègue un double pouvoir et une autorité plus grande que celle des rois. D'ailleurs il appréhendait que Clélius offensé de cette préférence, ne changeât de sentiments, et que se mettant à la tête de la populace mécontente il ne causât la ruine de la république. IV. DANS cet embarras, les sénateurs furent longtemps sans oser déclarer leur pensée. Enfin le plus âgé et le plus respectable des consulaires, ouvrit un avis, suivant lequel on pouvait élire le plus digne des deux consuls en faisant également honneur à l'autre. Il dit que le sénat ayant résolu avec l'approbation du peuple de mettre l'autorité souveraine entre les mains d'un seul homme, il croyait qu'il restait encore deux difficultés qui demandaient tout le soin et toute l'attention des sénateurs, que ces difficultés étaient de savoir à qui on donnerait une puissance égale à celle des rois, et par quel magistrat légitime on ferait faire l'élection : que pour les lever, il lui paraissait à propos qu'un des consuls, soit par la concession volontaire de son collègue, soit par le sort, fut chargé d'élire entre les Romains celui qu'il croirait le plus capable d'administrer les affaires et de faire du bien a l'état ; que Rome étant gouvernée par une autorité sainte et légitime, on n'avait plus besoin de ces régents qu'on créait autrefois dans le temps de la monarchie pour gouverner pendant l'interrègne, et à qui on donnait plein pouvoir d'élire un nouveau roi.


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Dernière mise à jour : 25/06/2009