HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre V (avec trad. française)

Chapitre 61

  Chapitre 61

[5,61] Ὡς δ´ ἀπηγγέλθη τοῖς Λατίνοις τῆς Φιδήνης ἅλωσις, ὀρθὴ καὶ περίφοβος πᾶσα πόλις ἦν, καὶ τοῖς προεστηκόσι τῶν κοινῶν ἅπαντες ἐχαλέπαινον ὡς προδεδωκόσι τοὺς συμμάχους. συναχθείσης δ´ ἀγορᾶς ἐν Φερεντίνῳ πολλὴν ἐποιοῦντο τῶν ἀποσπευδόντων τὸν πόλεμον κατηγορίαν οἱ τὰ ὅπλα πείθοντες αὐτοὺς ἀναλαβεῖν, μάλιστα δὲ Ταρκύνιός τε καὶ κηδεστὴς αὐτοῦ Μαμίλιος καὶ οἱ προεστηκότες τῆς Ἀρικηνῶν πόλεως. ὑφ´ ὧν ἐκδημαγωγηθέντες, ὅσοι τοῦ Λατίνων μετεῖχον γένους, κοινῇ τὸν κατὰ Ῥωμαίων ἀναιροῦνται πόλεμον· καὶ ἵνα πόλις μηδεμία μήτε προδῷ τὸ κοινὸν μήτε προκαταλύσηται τὴν ἔχθραν ἄνευ τῆς ἁπάντων γνώμης ὅρκους ἔδοσαν ἀλλήλοις, καὶ τοὺς μὴ φυλάξοντας τὰς ὁμολογίας ἐκσπόνδους εἶναι καὶ καταράτους ἐψηφίσαντο καὶ πολεμίους ἁπάντων. οἱ δ´ ἐγγραψάμενοι ταῖς συνθήκαις ταῦτα πρόβουλοι καὶ τοὺς ὅρκους ὀμόσαντες ἀπὸ τούτων τῶν πόλεων ἦσαν ἄνδρες, Ἀρδεατῶν, Ἀρικηνῶν, Βοϊλλανῶν, Βουβεντανῶν, Κόρνων, Καρυεντανῶν, Κιρκαιητῶν, Κοριολανῶν, Κορβιντῶν, Καβανῶν, Φορτινείων, Γαβίων, Λαυρεντίνων, Λανουινίων, Λαβινιατῶν, Λαβικανῶν, Νωμεντανῶν, Νωρβανῶν, Πραινεστίνων, Πεδανῶν, Κορκοτουλανῶν, Σατρικανῶν, Σκαπτηνίων, Σητίνων, Τιβουρτίνων, Τυσκλανῶν, Τοληρίνων, Τελληνίων, Οὐελιτρανῶν· ἐκ τούτων ἁπασῶν τῶν πόλεων τοὺς ἐν ἀκμῇ συστρατεύειν ὅσων ἂν δέῃ τοῖς ἡγεμόσιν Ὀκταουΐῳ Μαμιλίῳ καὶ Σέξτῳ Ταρκυνίῳ· τούτους γὰρ ἀπέδειξαν στρατηγοὺς αὐτοκράτορας. ἵνα δ´ εὐπρεπεῖς δόξωσι ποιεῖσθαι τὰς τοῦ πολέμου προφάσεις, πρεσβευτὰς ἐξ ἑκάστης πόλεως τοὺς ἐπιφανεστάτους εἰς Ῥώμην ἀπέστειλαν, οἳ καταστάντες ἐπὶ τὴν βουλὴν ἔλεγον κατηγορεῖσθαι τὴν πόλιν αὐτῶν ὑπὸ τῆς πόλεως τῶν Ἀρικηνῶν, ὅτι πόλεμον ἐπιφερόντων Τυρρηνῶν Ἀρικηνοῖς οὐ μόνον ἀσφαλεῖς παρέσχον αὐτοῖς διὰ τῆς ἑαυτῶν χώρας τὰς διόδους, ἀλλὰ καὶ συνέπραξαν ὅσων αὐτοῖς εἰς τὸν πόλεμον ἔδει, καὶ τοὺς φυγόντας ἐκ τῆς τροπῆς ὑποδεξάμενοι τραυματίας καὶ ἀνόπλους ἅπαντας ὄντας ἔσωσαν, οὐκ ἀγνοοῦντες, ὅτι κοινὸν ἐπῆγον ἅπασι τοῖς ὁμοεθνέσι πόλεμον, καὶ εἰ τὴν Ἀρικηνῶν πόλιν ὑποχείριον ἔλαβον, οὐδὲν ἂν ἦν τὸ κωλῦσον αὐτοὺς καὶ τὰς ἄλλας καταδουλώσασθαι πόλεις ἁπάσας. εἰ μὲν οὖν βουλήσονται δίκας Ἀρικηνοῖς ὑπέχειν ἐπὶ τὸ κοινὸν τῶν Λατίνων ἀφικόμενοι δικαστήριον καὶ στέρξουσι τοῖς ὑπὸ πάντων δικασθησομένοις, οὐδὲν αὐτοῖς ἔφασαν δεήσειν πολέμου· εἰ δὲ τὴν συνήθη φυλάξαντες αὐθάδειαν, οὐδὲν ἀξιώσουσι συγχωρεῖν τοῖς συγγενέσι τῶν δικαίων καὶ μετρίων, ἠπείλουν πολεμήσειν αὐτοῖς Λατίνους ἅπαντας ἀνὰ κράτος. [5,61] V. AUSSITOT que les Latins eurent reçu la nouvelle de la réduction de Fidènes, toutes les villes furent saisies de crainte et accusèrent les magistrats d'avoir abandonné leurs alliés. On tint une nouvelle assemblée à Ferente. Ceux qui étaient d'avis qu'on prît les armes, particulièrement Tarquin, Mamilius son gendre, et les magistrats d'Aricie, déclamèrent si vivement contre les autres qui ne voulaient point de guerre, qu'ayant gagné toute la nation des Latins ils l'engagèrent à lever l'étendard contre le peuple Romain. Mais afin qu'aucune des villes de cette nation ne trahît la république en faisant la paix sans la participation des autres, on s'engagea par un serment solennel à garder l'alliance. En même temps on déclara que ceux qui manqueraient à leur parole, seraient regardés comme infracteurs du traité, comme l'objet de la haine publique, et comme les plus dangereux ennemis de l'état. VI. CEUX qui signèrent le traité et qui s'engagèrent dans la ligue, furent les députés d'Ardée, d'Aricie, de Boville, de Bubente, de Corne, de Corvente, {de Circée, de Coriole, de Cortante, de Cabane, de Fortinée,} de Gabie, de Laurente ; de Launie, de Lavinion, de Labique, de Nomente, de Morea, de Préneste, de Péde, de Corcotule, de Satrique, de Scapre, de Sête; de Tellêne, de Tibur, de Tusculum, {de Tolerie,} de Tricine et de Vélitre. VII. OCTAVIUS Mamilius et Sextus Tarquín qu'on avait élus généraux d'armée pour la présente guerre, levèrent dans les trente villes liguées autant de troupes qu'il jugèrent à propos. Mais afin d'avoir un honnête prétexte de prendre les armes, ils envoyèrent à Rome une nombreuse ambassade composée des principaux citoyens de chaque ville. Ces députés admis à l'audience du sénat, se plaignirent au nom des Anciens de ce que dans la guerre qu'ils avaient eu à soutenir contre les Tyrrhéniens, la république Romaine non contente d'avoir donné aux ennemis un libre passage sur ses terres, leur avait encore fourni tous les secours nécessaires pour cette guerre, qu'elle leur avait donné un asile après leur déroute, qu'elle avait même pris un soin particulier de leurs blessés, que cependant les Romains n'ignorassent pas que les Tyrrhéniens en voulaient à toute la nation Latine, et que s'ils avaient une fois emporté d'assaut la ville d'Aricie rien n'aurait pu les empêcher de réduire toutes les autres sous le joug de leur domination. Que si le peuple Romain voulait terminer le différend avec les Anciens au tribunal de toute la nation et s'en tenir à ce qui serait décidé par les villes Latines, il n'était pas nécessaire d'en venir à une guerre ouverte: mais que si n'écoutant que sa fierté ordinaire, il refusait les choses les plus justes et les plus raisonnables à une ville qui lui était unie par les liens de la parenté, il pouvait s'attendre que les Latins réuniraient toutes leurs forces pour tomber sur lui et pour tirer vengeance de ce refus.


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Dernière mise à jour : 25/06/2009