HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre V (avec trad. française)

Chapitre 62

  Chapitre 62

[5,62] Ταῦτα προκαλουμένων τῶν πρεσβευτῶν οὐκ ἀξιοῦσα δίκην ὑποσχεῖν Ἀρικηνοῖς βουλή, περὶ ὧν οἱ κατηγοροῦντες ἔμελλον γίνεσθαι κριταί, καὶ οὐδὲ μέχρι τούτων κριτὰς ἔσεσθαι ὑπολαμβάνουσα τοὺς ἐχθρούς, ἀλλὰ προσθήσειν ἔτι βαρύτερα τούτων ἐπιτάγματα, δέχεσθαι τὸν πόλεμον ἐψηφίσαντο. τῆς μὲν οὖν ἀρετῆς ἕνεκα καὶ τῆς ἐμπειρίας τῶν ἀγώνων οὐδεμίαν ὑπελάμβανον καταλήψεσθαι τὴν πόλιν συμφοράν, τὸ δὲ πλῆθος ὠρρώδει τῶν πολεμίων· καὶ πολλαχῇ διαπέμπουσα πρέσβεις παρεκάλει τὰς πλησιοχώρους πόλεις ἐπὶ συμμαχίαν, ἀντιπρεσβευομένων εἰς τὰς αὐτὰς καὶ τῶν Λατίνων καὶ πολλὰ τῆς Ῥώμης κατηγορούντων. Ἕρνικες μὲν οὖν κοινῇ συνελθόντες ὕποπτα καὶ οὐδὲν ὑγιὲς ἀμφοτέραις ταῖς πρεσβείαις ἀπεκρίναντο, συμμαχήσειν μὲν οὐδετέροις λέγοντες κατὰ τὸ παρόν, βουλεύσεσθαι δ´ ὁπότεροι δικαιότερα ἀξιοῦσι κατὰ σχολήν, τῇ δὲ βουλῇ χρόνον ἐνιαύσιον ἀποδώσειν. Ῥότολοι δὲ Λατίνοις μὲν ἐπικουρίαν πέμψειν ἄντικρυς ὑπέσχοντο, Ῥωμαίοις δ´ ἐὰν βουληθῶσι καταλύσασθαι τὴν ἔχθραν, διὰ σφῶν μετριωτέρους παρέξειν Λατίνους ἔφασαν καὶ τὰς συμβάσεις αὐτοῖς διαιτήσειν. Οὐολοῦσκοι δὲ καὶ θαυμάζειν ἔλεγον τῆς Ῥωμαίων ἀναισχυντίας, ὅτι συνειδότες ἑαυτοῖς, ὅτι τά τ´ ἄλλα ἠδικηκότες ἦσαν αὐτοὺς καὶ τὰ τελευταῖα {ὡς} τῆς χώρας τὴν κρατίστην αὐτοὺς ἀφελόμενοι κατεῖχον, οὐδὲν ἧσσον ἐτόλμησαν ἐπὶ συμμαχίαν ἐχθροὺς ὄντας σφᾶς παρακαλεῖν, συνεβούλευόν τ´ αὐτοῖς ἀποδοῦσι τὴν χώραν τότε παρ´ αὐτῶν ὡς φίλων ἀπαιτεῖν τὰ δίκαια. Τυρρηνοὶ δ´ ἀμφοτέροις ἐμποδὼν ἐγίνοντο, Ῥωμαίοις μὲν σπονδὰς γεγονέναι λέγοντες οὐ πρὸ πολλοῦ, πρὸς δὲ Ταρκυνίους συγγένειαν εἶναι σφίσι καὶ φιλίαν. τοιαῦτα τούτων ἀποκριναμένων οὐθὲν οἱ Ῥωμαῖοι ταπεινωθέντες, παθεῖν εἰκὸς ἦν τοὺς μέγαν τε πόλεμον αἰρομένους καὶ πάσας ἀπεγνωκότας τὰς συμμαχικὰς ἐλπίδας, ἀλλὰ ταῖς οἰκείαις δυνάμεσι πιστεύοντες μόναις πολλῷ προθυμότεροι πρὸς τὸν ἀγῶνα ἐγίνοντο, ὡς διὰ τὴν ἀνάγκην ἄνδρες ἀγαθοὶ παρὰ τοὺς κινδύνους ἐσόμενοι, καὶ ἐὰν κατὰ νοῦν πράξωσι ταῖς ἰδίαις ἀρεταῖς κατορθώσαντες τὸν πόλεμον οὐδενὶ κοινωσόμενοι τῆς δόξης. τοσοῦτον αὐτοῖς φρονήματος καὶ τόλμης ἐκ τῶν πολλῶν ἀγώνων περιῆν. [5,62] VIII. SUR ces propositions des ambassadeurs Latins, le sénat comprit que pour terminer le différend qu'il avait avec les Ariciens il serait dangereux de s'en rapporter au jugement des ennemis du peuple Romain, et qu'étant juges et accusateurs dans la même cause ils pourraient passer les bornes de la justice pour lui imposer des conditions trop onéreuses. Ce fut ce qui le détermina à accepter la guerre. IX. QUOIQUE du côté de la valeur et de l'expérience dans les combats il n'y eût pas sujet d'appréhender aucun malheur pour la ville de Rome, cependant comme le sénat redoutait la multitude des ennemis, il députa plusieurs ambassades aux villes voisines pour rechercher leur alliance. Les Latins y envoyèrent aussi pour faire des plaintes contre le peuple Romain. Les Herniques s'étant assemblés donnèrent aux deux ambassades des réponses ambiguës et qui ne signifiaient rien de précis, Ils protestèrent que pour le présent ils ne pouvaient embrasser l'alliance ni des uns ni des autres ; mais qu'ils examineraient à loisir de quel côté était la justice, et qu'il leur fallait un an pour y penser. Les Rutules au contraire promirent d'envoyer du secours aux Latins. En même temps ils offrirent leur médiation au peuple Romain s'il voulait faire la paix, et promirent d'engager les Latins à relâcher quelque chose de leurs demandes. Pour ce qui est des Volsques, ils répondirent qu'ils étaient étonnés de l'effronterie des Romains, qui osaient encore demander leur alliance après leur avoir fait tant de tort en leur enlevant tout récemment la meilleure partie de leurs terres qu'ils n'avaient qu'à les rendre avant toutes choses, et qu'ils pourraient après cela leur demander comme à leurs amis ce qui serait juste. Les Tyrrhéniens ne voulurent engager leur parole, ni aux Latins ni aux Romains, alléguant d'un côté le traité de paix qu'ils avaient fait depuis peu avec ceux-ci, et de l'autre les liens de l'amitié et de la parenté qui les unissaient avec les Tarquins. X. MALGRE toutes ces réponses, les Romains ne perdirent pas courage, quoiqu'ils fussent menacés d'une guerre des plus terribles, et qu'ils n'eussent aucune espérance de secours. Appuyés sur les seules forces de la république, ils avaient d'autant plus d'ardeur pour les combats qu'ils se voyaient comme forcés à se montrer courageux dans les périls, et qu'ils espéraient que si leurs affaires allaient bien ils ne devraient la victoire qu'à eux-mêmes sans que personne en partageât la gloire. Ces nobles sentiments étaient le fruit d'une valeur et d'une intrépidité extraordinaires qu'ils avaient acquises par une longue expérience au milieu des périls et des combats.


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Dernière mise à jour : 25/06/2009