HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre V (avec trad. française)

Chapitre 57

  Chapitre 57

[5,57] Παρασκευασάμενος δὲ ταῦτα τοῖς μηνύσασι τὴν πρᾶξιν εἶπε - - -, πρὸς τοὺς ἡγεμόνας τῶν συνωμοτῶν ἥκειν εἰς τὴν ἀγορὰν περὶ μέσας νύκτας, ἄγοντας οἷς μάλιστα πιστεύουσι τῶν ἑταίρων, ὡς ἐκεῖ τάξιν τε καὶ χώραν καὶ σύνθημα ληψομένους, καὶ δεῖ πράττειν ἑκάστους ἀκούσοντας. ἐγίγνετο ταῦτα· καὶ ἐπειδὴ συνήχθησαν οἱ προεστηκότες τῶν ἑταίρων ἅπαντες εἰς τὴν ἀγοράν, διὰ συνθημάτων ἀδήλων ἐκείνοις εὐθὺς αἵ τε ἄκραι πλήρεις ἐγίγνοντο τῶν ὑπὲρ τῆς πόλεως ἀνειληφότων τὰ ὅπλα καὶ τὰ περὶ τὴν ἀγορὰν ὑπὸ τῶν ἱππέων ἐφρουρεῖτο κύκλῳ, μία τε οὐ κατελείπετο τοῖς ἀπιέναι βουλομένοις ἔξοδος. καὶ κατὰ τὸν αὐτὸν χρόνον ἕτερος τῶν ὑπάτων Μάνιος ἀπὸ τῆς Φιδήνης ἀναστὰς παρῆν εἰς τὸ πεδίον ἄγων τὴν δύναμιν. ὡς δ´ ἡμέρα τάχιστα διέλαμψεν, ὁπλίτας περὶ ἑαυτοὺς ἔχοντες οἱ ὕπατοι προῆλθον ἐπὶ τὸ βῆμα· καὶ διὰ πάντων τῶν στενωπῶν τοῖς κήρυξι περιαγγεῖλαι κελεύσαντες ἥκειν τὸν δῆμον εἰς ἐκκλησίαν, παντὸς τοῦ κατὰ τὴν πόλιν ὄχλου συνδραμόντος, δηλοῦσί τε αὐτοῖς τὴν γενομένην ἐπὶ τῇ καθόδῳ τοῦ τυράννου συνωμοσίαν καὶ τοὺς μηνυτὰς ἀναβιβάζονται. καὶ μετὰ τοῦτ´ ἀπολογεῖσθαι συγχωρήσαντες, ἐάν τινες ἀμφισβητῶσι πρὸς τὴν μήνυσιν, ἐπειδὴ πρὸς ἄρνησιν οὐδεὶς ἐπεχείρησε τραπέσθαι, μεταστάντες ἐκ τῆς ἀγορᾶς εἰς τὸ βουλευτήριον γνώμας ὑπὲρ αὐτῶν διηρώτησαν τοὺς συνέδρους, καὶ γραψάμενοι τὰ δόξαντα αὐτοῖς ἧκον αὖθις ἐπὶ τὴν ἐκκλησίαν καὶ τὸ προβούλευμα ἀνέγνωσαν. ἦν δὲ τοιόνδε· Ταρκυνίοις μὲν τοῖς μηνύσασι τὴν ἐπίθεσιν πολιτείαν δεδόσθαι καὶ ἀργυρίου μυρίας ἑκατέρῳ δραχμὰς καὶ πλέθρα γῆς δημοσίας εἴκοσι· τοὺς δὲ μετασχόντας τῆς συνωμοσίας συλληφθέντας ἀποθανεῖν, ἐὰν καὶ τῷ δήμῳ ταὐτὰ δοκῇ. τοῦ δὲ συνεληλυθότος ὄχλου κύρια ποιήσαντος τὰ δόξαντα τῇ βουλῇ, μεταστῆναι κελεύσαντες ἐκ τῆς ἀγορᾶς τοὺς ἐπὶ τὴν ἐκκλησίαν συνεληλυθότας, ἔπειτ´ ἐκάλεσαν τοὺς ὑπηρέτας ἔχοντας ξίφη, οἳ πάντας τοὺς ἐνόχους ταῖς αἰτίαις ἐν συνεκλείσθησαν χωρίῳ περιστάντες κατεφόνευσαν. διαχρησάμενοι δὲ τούτους οὐκέτι παρεδέξαντο μήνυσιν οὐδεμίαν κατ´ οὐθενὸς τῶν ταὐτὰ βουλευσαμένων, ἀλλὰ πάντας ἀφῆκαν τῶν ἐγκλημάτων τοὺς διαφυγόντας τὴν ἐκ χειρὸς κόλασιν, ἵνα πᾶν ἐξαιρεθῇ τὸ ταραχῶδες ἐκ τῆς πόλεως. οἱ μὲν δὴ συστήσαντες τὴν συνωμοσίαν τοιούτῳ τρόπῳ διεφθάρησαν· δὲ βουλὴ καθαρθῆναι ψηφισαμένη τοὺς πολίτας ἅπαντας, ὅτι περὶ πολιτικοῦ φόνου γνώμας ἠναγκάσθησαν ἀποδείξασθαι, ὡς οὐ θεμιτὸν αὐτοῖς ἐφ´ ἱερὰ παρεῖναι καὶ θυσιῶν κατάρχεσθαι, πρὶν ἀφοσιώσασθαι τὸ μίασμα καὶ τὴν συμφορὰν λῦσαι τοῖς εἰωθόσι καθαρμοῖς· ἐπειδὴ πᾶν ὅσον ἦν ὅσιον ὑπὸ τῶν ἐξηγουμένων τὰ θεῖα κατὰ τὸν ἐπιχώριον νόμον ἐπράχθη, θυσίας μετὰ τοῦτο χαριστηρίους καὶ ἀγῶνας ἔκρινεν ἐπιτελεσθῆναι, καὶ τρεῖς ἡμέρας ἔθηκεν εἰς ταῦτα ἱεράς. Μανίου δὲ Τυλλίου θατέρου τῶν ὑπάτων ἐν τοῖς ἱεροῖς καὶ ἐπωνύμοις τῆς πόλεως ἀγῶσι κατὰ τὴν πομπὴν ἐκ τοῦ ἱεροῦ πεσόντος ἅρματος κατ´ αὐτὸν τὸν ἱππόδρομον, καὶ τρίτῃ μετὰ τὴν πομπὴν ταύτην ἡμέρᾳ τελευτήσαντος, τὸν λειπόμενον χρόνον βραχὺν ὄντα τὴν ἀρχὴν μόνος Σολπίκιος κατέσχεν. [5,57] Toutes ces mesures prises, il dit à ceux qui lui avaient découvert la conjuration, d'en faire assembler les chefs dans la place publique, vers minuit, avec leurs plus fidèles camarades, sous prétexte de les porter chacun dans leur rang et de leur donner le mot du guet avec des ordres sur ce qu'ils avaient à faire. Cela fut exécuté comme il l'avait ordonné, et dès que les conjurés furent assemblés {avec leurs chefs} dans la place publique, il donna un signal qui leur était inconnu. Alors ceux qui avaient pris les armes pour défendre la ville, s'emparèrent des forts et les cavaliers investirent la place, et fermèrent si bien les avenues que personne ne pouvait en sortir. XII. DANS le même temps Manius l'autre consul arrive de Fidènes avec ses troupes, et se poste dans le champ de Mars. Aussitôt qu'il fut jour, les consuls bien escortés, montèrent sur leur tribunal. Ils firent assembler le peuple par des hérauts qu'ils avaient envoyés dans tous les carrefours, ils lui découvrirent la conjuration qu'on avait faite pour rappeler le tyran, et produisirent pour témoins ceux qui leur en avaient donné connaissance. Ensuite ils accordèrent à tous les accusés la permission de se défendre s'ils avaient quelque chose à dire contre les témoins : mais comme il ne s'en trouvait pas un qui osât désavouer le fait, ils sortirent de l'assemblée pour aller au sénat où ils recueillirent les avis qu'ils écrivirent sur des tablettes. De là étant revenus à l'assemblée, ils firent la lecture du décret du sénat. Il portait qu'on donnerait aux Tarquins, qui avaient découvert la conjuration, le droit de bourgeoisie et dix mille dragmes d'argent à chacun, avec vingt arpents des terres du public ; que pour les complices de la conjuration, il fallait s'en saisir et les punir de mort, le peuple en était d'avis. L'assemblée confirma ce décret du sénat. Les consuls firent retirer tout le peuple de la place publique, et ayant fait venir les exécuteurs qui étaient armés d'épées, ils leur commandèrent de tuer tous les conjurés. L'ordre ne tarda guère à être exécuté, tous les coupables fussent passés au fil de l'épée dans l'endroit même où on les avait investis de toutes parts. Après cette sanglante exécution, les consuls ne reçurent plus aucune accusation contre ce qu'il restait de complices, et afin d'ôter toute occasion de trouble, ils accordèrent une amnistie générale à tous ceux qui avaient échappé à la punition. Voilà de quelle manière on fit périr les conjurés. XIII. APRES cela, le sénat ordonna que tous les Romains se purifieraient, comme ayant été obligés de tremper leurs mains dans le sang de leurs citoyens, parce qu'il ne leur était pas permis d'assister aux sacrifices ni d'immoler des victimes avant que d'avoir expié cette action et s'être lavés de leurs souillures par les purifications ordinaires. Aussitôt que les prêtres qui étaient chargés du soin du culte des dieux, eurent fait cette lustration selon les lois du pays, le sénat voulut qu'on fit des sacrifices en action de grâces, et qu'on célébrât des jeux pendant trois jours de fêtes qu'il établit exprès. Le consul Manius Tullius tomba de son char sacré au milieu du cirque, en conduisant la pompe des sacrifices et des jeux, qui furent appelles jeux Romains du nom de la ville, et il mourut trois jours après la cérémonie. Sulpicius son collègue resta seul consul pour le reste de l'année, parce qu'étant déjà fort avancée ce n'était pas la peine d'en élire un autre.


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Dernière mise à jour : 25/06/2009