HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre V (avec trad. française)

Chapitre 52

  Chapitre 52

[5,52] Σερουιλίου δὲ Σολπικίου Καμερινοῦ καὶ Μανίου Τυλλίου Λόγγου τὴν ἀρχὴν παραλαβόντων Φιδηναίων τινὲς παρὰ Ταρκυνίων στρατιώτας μεταπεμψάμενοι τὴν ἄκραν καταλαμβάνονται, καὶ τῶν μὴ ταὐτὰ προαιρουμένων οὓς μὲν διαφθείραντες, οὓς δ´ ἐξελάσαντες, ἀφιστᾶσιν αὖθις ἀπὸ Ῥωμαίων τὴν πόλιν· πρεσβείας τε Ῥωμαικῆς ἀφικομένης ὥρμησαν μὲν ὡς πολεμίοις χρήσασθαι τοῖς ἀνδράσι, κωλυθέντες δ´ ὑπὸ τῶν πρεσβυτέρων ἐξέβαλον αὐτοὺς {ἀπὸ} τῆς πόλεως, οὔτε δοῦναι λόγον ἀξιώσαντες οὔτε λαβεῖν. ταῦθ´ βουλὴ τῶν Ῥωμαίων μαθοῦσα πρὸς μὲν τὸ κοινὸν τῶν Λατίνων οὔπω τὸν πόλεμον ἐκφέρειν πρόθυμος ἦν, πυνθανομένη μὴ πᾶσιν εἶναι τὰ ψηφισθέντα ὑπὸ τῶν προβούλων κατὰ νοῦν, ἀλλ´ ἐν ἑκάστῃ πόλει τοὺς δημοτικοὺς ἀναδύεσθαι τὸν πόλεμον, καὶ πλείους εἶναι τοὺς ἀξιοῦντας μένειν τὰς σπονδὰς τῶν διαλελύσθαι λεγόντων· ἐπὶ δὲ τοὺς ἐν Φιδήνῃ τὸν ἕτερον ἐψηφίσαντο τῶν ὑπάτων Μάνιον Τύλλιον ἀποστεῖλαι στρατιὰν ἄγοντα πολλήν· ὃς ἐπειδὴ τὴν χώραν αὐτῶν ἐδῄωσε κατὰ πολλὴν ἄδειαν οὐδενὸς ὑπὲρ αὐτῆς ἀμυνομένου, πλησίον τοῦ τείχους καταστρατοπεδευσάμενος ἐφύλαττε μήτ´ ἀγορὰς εἰσάγεσθαι τοῖς ἔνδον μήτε ὅπλα μήτε ἄλλην βοήθειαν μηδεμίαν. Φιδηναῖοι μὲν δὴ τειχήρεις ἐγένοντο καὶ πρὸς τὰς Λατίνων ἐπρεσβεύοντο πόλεις δεόμενοι ταχείας συμμαχίας· οἱ δὲ προεστηκότες τῶν Λατίνων, ἀγορὰν ποιησάμενοι τῶν πόλεων, Ταρκυνίοις τε αὖθις ἀποδόντες λόγον καὶ τοῖς παρὰ τῶν πολιορκουμένων ἥκουσιν, ἐκάλουν τοὺς συνέδρους εἰς ἀπόφασιν γνώμης, τίνα χρὴ πολεμεῖν Ῥωμαίοις τρόπον, ἀπὸ τῶν πρεσβυτάτων τε καὶ ἐπιφανεστάτων ἀρξάμενοι. πολλῶν δὲ ῥηθέντων λόγων καὶ περὶ αὐτοῦ τοῦ πολέμου πρῶτον, εἰ δέοι αὐτὸν ἐπικυρῶσαι, οἱ μὲν ταραχωδέστεροι τῶν συνέδρων τὸν βασιλέα κατάγειν ἐπὶ τὴν ἀρχὴν ἠξίουν καὶ Φιδηναίοις βοηθεῖν παρῄνουν· ἐν ἡγεμονίαις μὲν βουλόμενοι γενέσθαι στρατιωτικαῖς καὶ πραγμάτων ἐφάψασθαι μεγάλων, μάλιστα δ´ οἱ δυναστείας καὶ τυραννίδος ἐν ταῖς ἑαυτῶν πατρίσιν ἐρῶντες, ἣν συγκατασκευάσειν αὐτοῖς Ταρκυνίους ἐπείθοντο τὴν Ῥωμαίων ἀρχὴν ἀνακτησαμένους. οἱ δ´ εὐπορώτατοί τε καὶ ἐπιεικέστατοι μένειν ἐν ταῖς σπονδαῖς ἠξίουν τὰς πόλεις καὶ μὴ προχείρως ἐπὶ τὰ ὅπλα χωρεῖν· καὶ ἦσαν οὗτοι τῷ πλήθει πιθανώτατοι. ἐξωθούμενοι δὴ πρὸς τῶν παραινούντων τὴν εἰρήνην ἄγειν οἱ τὸν πόλεμον ἐπισπεύδοντες, τοῦτό γε πείθουσι ποιῆσαι τὴν ἐκκλησίαν τελευτῶντες, πρεσβευτὰς εἰς Ῥώμην ἀποστεῖλαι τοὺς παρακαλέσοντας ἅμα καὶ συμβουλεύσοντας τῇ πόλει δέχεσθαι Ταρκυνίους καὶ τοὺς ἄλλους φυγάδας ἐπ´ ἀδείᾳ καὶ ἀμνηστίᾳ, καὶ περὶ τούτων ὅρκια τεμόντας τῇ πατρίῳ κοσμεῖσθαι πολιτείᾳ καὶ τῆς Φιδηναίων πόλεως ἀπανιστάναι τὸν στρατόν, ὡς σφῶν γε οὐχ ὑπεροψομένων συγγενεῖς καὶ φίλους ἀφαιρεθέντας τὴν πατρίδα· ἐὰν δὲ μηδέτερον τούτων ὑπομείνωσι πράττειν, τότε βουλεύσεσθαι περὶ τοῦ πολέμου· οὐκ ἀγνοοῦντες μέν, ὅτι τούτων οὐδέτερον ὑπομενοῦσι Ῥωμαῖοι, προφάσεις δὲ τῆς ἔχθρας βουλόμενοι λαβεῖν εὐπρεπεῖς, καὶ τοὺς ἐναντιουμένους σφίσι θεραπείαις ἐν τῷ μεταξὺ χρόνῳ καὶ χάρισιν ἐπάξεσθαι νομίζοντες. ταῦτα ψηφισάμενοι καὶ χρόνον ὁρίσαντες ἐνιαύσιον Ῥωμαίοις μὲν βουλῆς, ἑαυτοῖς δὲ παρασκευῆς, καὶ πρεσβευτὰς ἀποδείξαντες, οὓς Ταρκύνιος ἐβούλετο, διέλυσαν τὸν σύλλογον. [5,52] CHAPITRE ONZIEME. I. L'ANNEE suivante, sous le consulat de Servius Sulpicius Camerinus et de Manius Tullius Longus, quelques Fidénates soutenus par des troupes que les Tarquins leur avaient envoyées s'emparèrent de la citadelle de Fidène après avoir tué une partie des citoyens qui n'étaient pas dans leur parti et chassé le reste, ils firent soulever la ville une seconde fois contre les Romains. Ils avaient aussi dessein de traiter comme ennemis les ambassadeurs qu'on leur envoya de Rome, mais les vieillards les en ayant empêchés, ils se contentèrent de les chasser de la ville sans vouloir leur parler ni leur donner audience. Le sénat des Romains ayant appris ce qui s'était passé, ne voulut pas néanmoins déclarer si promptement la guerre à la république des Latins : car il voyait qu'ils n'approuvaient pas tous ce qui avait été résolu par les présidents de la dernière assemblée, que dans toutes les villes les Plébéiens ne voulaient point de guerre, et qu'il s'en trouvait plus pour garder l'alliance que pour la rompre. II. A L'EGARD des Fidénates, on résolut d'envoyer contre eux le consul Manius avec une grosse armée. Après avoir ravagé impunément leur pays sans trouver de résistance, il alla se camper au pied de leurs murailles pour empêcher qu'il n'entrât dans la ville ni provisions, ni armes, ni aucun secours. III. LES Fidénates ainsi assiégés, envoyèrent demander aux Latins un prompt secours. Les principaux de la nation assemblèrent les députés de chaque ville. On donna audience aux Tarquins et à l'ambassade des assiégés. Ensuite on demanda aux députés des villes, en commençant par les plus âgés et par les plus illustres, de quelle manière ils croyaient qu'il fallait faire la guerre aux Romains. On délibéra longtemps dans le conseil, si on devait la déclarer absolument. Les plus turbulents de l'assemblée furent d'avis qu'il fallait remettre le roi sur le trône et secourir les Fidénates, ce qu'ils ne faisaient que pour avoir eux-mêmes le principal commandement dans l'armée, et pour parvenir aux premières charges, afin d'exécuter de grands desseins. Ce fut surtout ceux qui aspiraient à la tyrannie, et à s'emparer de la Souveraine puissance dans leur pays, qui opinèrent à faire la guerre, dans l'espérance que leur entreprise réussirait par le secours des Tarquins s'ils étaient une fois rétablis sur le trône de Rome. Les plus riches et les plus modérés, conseillaient au contraire de garder le traité d'alliance : ils ne voulaient pas qu'on prît témérairement les armes : et c'était là l'avis que le peuple approuvait le plus. IV. MALGRE leur opposition et leurs remontrances, ceux qui voulaient la guerre engagèrent enfin l'assemblée à envoyer une ambassade à Rome, pour exhorter cette ville et pour lui conseiller de recevoir les Tarquins et les autres exilés, de leur promettre avec serment l'impunité et une amnistie générale ; de rétablir en même-temps le gouvernement sur l'ancien pied, et de rappeler l'armée de Fidènes ; que les Latins ne souffriraient pas que leurs parents et leurs amis fussent plus longtemps privés de leur patrie, et que si Rome refusait d'accepter ces propositions, on tiendrait conseil pour lui déclarer la guerre. Ce n'est pas qu'ils ne sussent bien que les Romains ne feraient rien de tout cela. Mais ils cherchaient un honnête prétexte pour rompre avec eux, dans l'espérance de gagner pendant ce temps-là, par des grâces et de bons offices, ceux qui leur étaient opposés. Ces résolutions prises, ils convinrent de donner un an aux Romains pour délibérer là-dessus, et de faire eux-mêmes pendant ce temps-là les préparatifs de la guerre. Ensuite on nomma pour l'ambassade ceux que Tarquin voulut, et on renvoya l'assemblée.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 25/06/2009