HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre V (avec trad. française)

Chapitre 51

  Chapitre 51

[5,51] Μετὰ τοῦτον Ἀρικηνοί τε λόγον αἰτησάμενοι κατηγόρουν τῶν Ῥωμαίων, ὅτι τὸν Τυρρηνικὸν πόλεμον ἐπήγαγον σφίσιν ὄντες συγγενεῖς καὶ παρέσχον ὅσον ἐφ´ ἑαυτοῖς ἁπάσας τὰς Λατίνων πόλεις ὑπὸ Τυρρηνῶν τὴν ἐλευθερίαν ἀφαιρεθῆναι· καὶ Ταρκύνιος βασιλεὺς ἀνανεούμενος τὰς γενομένας αὐτῷ πρὸς τὸ κοινὸν τῶν πόλεων συνθήκας περὶ φιλίας τε καὶ συμμαχίας, ἠξίου τὰς πόλεις ἐμπεδοῦν τοὺς ὅρκους, κατάγειν δ´ αὐτὸν ἐπὶ τὴν ἀρχήν· Καμαριναίων τε καὶ Φιδηναίων φυγάδες, οἱ μὲν τὴν ἅλωσιν καὶ τὴν φυγὴν τῆς πατρίδος, οἱ δὲ τὸν ἀνδραποδισμὸν καὶ τὴν κατασκαφὴν ὀδυρόμενοι, παρεκάλουν αὐτοὺς εἰς τὸν πόλεμον. τελευταῖος δὲ πάντων Ταρκυνίου κηδεστὴς Μαμίλιος μέγιστον ἐν τοῖς τότε χρόνοις παρὰ τοῖς Λατίνοις δυνάμενος ἀναστὰς μακρὰν κατὰ τῆς πόλεως διεξῆλθε δημηγορίαν. ἀπολογουμένου δὲ πρὸς ἅπαντα τοῦ Οὐαλερίου καὶ δοκοῦντος περιεῖναι τοῖς δικαίοις, ἐκείνην μὲν τὴν ἡμέραν εἰς τὰ κατηγορήματα καὶ τὰς ἀπολογίας ἀναλώσαντες οὐδὲν ἐπέθηκαν τῇ βουλῇ τέλος· τῇ δὲ κατόπιν οὐκέτι τοὺς πρεσβευτὰς τῶν Ῥωμαίων οἱ πρόεδροι προαγαγόντες ἐπὶ τὸν σύλλογον, ἀλλὰ Ταρκυνίῳ τε καὶ Μαμιλίῳ καὶ Ἀρικηνοῖς καὶ τοῖς ἄλλοις τοῖς βουλομένοις τῆς πόλεως κατηγορεῖν ἀποδόντες λόγον, ἐπειδὴ πάντων διήκουσαν ψηφίζονται λελύσθαι τὰς σπονδὰς ὑπὸ Ῥωμαίων, καὶ τοῖς περὶ Οὐαλέριον πρέσβεσιν ἀπόκρισιν ἔδωκαν, ὅτι τὸ συγγενὲς ἐκείνων τοῖς ἀδικήμασι λελυκότων βουλεύσονται κατὰ σχολὴν ὅντινα τρόπον αὐτοὺς ἀμύνεσθαι χρή. Ἐν δὲ ταῦτ´ ἐπράττετο χρόνῳ, συνωμοσία κατὰ τῆς πόλεως ἐγένετο δούλων συχνῶν συνειπαμένων τάς τ´ ἄκρας καταλαβέσθαι καὶ κατὰ πολλοὺς ἐμπρῆσαι τόπους τὴν πόλιν. μηνύσεως δὲ γενομένης ὑπὸ τῶν συνειδότων αἱ πύλαι τ´ ὑπὸ τῶν ὑπάτων εὐθὺς ἐκλείοντο, καὶ πάντα τὰ ἐρύματα τῆς πόλεως ὑπὸ τῶν ἱππέων κατείληπτο· καὶ αὐτίκα οἱ μὲν ἐκ τῶν οἰκιῶν συλληφθέντες, οἱ δ´ ἐκ τῶν ἀγρῶν ἀναχθέντες, ὅσους ἀπέφαινον οἱ μηνυταὶ μετασχεῖν τῆς συνωμοσίας, μάστιξι καὶ βασάνοις αἰκισθέντες ἀνεσκολοπίσθησαν ἅπαντες. ταῦτ´ ἐπὶ τούτων ἐπράχθη τῶν ὑπάτων. [5,51] III. LA-DESSUS les députés d'Aricie demandèrent la permission de se faire entendre. Ils accusèrent les Romains de leur avoir suscité la guerre des Tyrrhéniens sans aucun égard pour leur parenté, et d'avoir réduit, autant qu'il était en eux, toutes les villes des Latins sous le joug de laTyrrhénie. Ensuite le roi Tarquin rappelant le souvenir du traité d'alliance et d'amitié qu'il avait fait avec les villes Latines, demanda qu'elles confirmassent leur serment et qu'elles le rétablirent sur son trône. Les exilés de Camérie et de Fidène se plaignirent aussi, les uns qu'on s'était emparé de leur pays et qu'on les en avait chassés, les autres qu'on les avait réduits en servitude après avoir rasé leur ville, et pour conclusion ils exhortèrent l'assemblée des états à faire la guerre aux Romains. Enfin, Mamilius gendre de Tarquín, qui était alors le plus puissant parmi les Latins, se leva le dernier et s'emporta aux plus sanglantes invectives contre la ville de Rome. Valérius répondit exactement à tout, et fit voir l'injustice de ces reproches. La journée se passa en accusations et en réponses, et l'assemblée se sépara sans avoir rien conclu. Le lendemain il se tint une autre assemblée où les présidents n'admirent plus les envoyés de Rome. Tarquin, Mamilius, les Ariciens et les autres qui voulurent accuser le peuple Romain, y furent écoutés. Quand ils eurent parlé tous, on conclut que les Romains avaient violé le traité, ensuite on répondit à Valerius et aux autres envoyés que puisqu'ils avaient rompu les liens de la parenté par leurs injustices, on délibérerait à loisir sur les moyens d'en tirer vengeance. IV. PENDANT que ces choses se passaient, il y eut à Rome une conjuration de plusieurs esclaves, qui formèrent ensemble le dessein de s'emparer des forts, et de mettre le feu en différents quartiers de la ville. Mais quelques complices l'ayant découverte, les consuls firent aussitôt fermer les portes, et mirent des garnisons de cavaliers dans tous les forts de la ville. Après cela, les coupables ne tardèrent pas longtemps à être pris, les uns dans les maisons, les autres dans les places {d'autres dans les campagnes,} et {après les avoir fouettés et appliqués à la torture} on les fit tous mettre en croix. Voilà ce qui se passa sous ces consuls.


Recherches | Texte | Lecture | Liste du vocabulaire | Index inverse | Menu | Site de Philippe Remacle |

 
UCL | FLTR | Hodoi Elektronikai | Itinera Electronica | Bibliotheca Classica Selecta (BCS) |
Ingénierie Technologies de l'Information : B. Maroutaeff - C. Ruell - J. Schumacher

Dernière mise à jour : 25/06/2009