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Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre V (avec trad. française)

Chapitre 45

  Chapitre 45

[5,45] Ῥωμαῖοι δ´ ἀγανακτοῦντες ἐπὶ τῇ συμφορᾷ καὶ τὸν ἕτερον τῶν ὑπάτων Ποστόμιον ἐν αἰτίαις ἔχοντες ἔγνωσαν ἁπάσαις δυνάμεσι στρατεύειν κατὰ τάχος ἐπὶ τὴν Σαβίνων γῆν, τήν τε ἧτταν αἰσχρὰν καὶ ἀνέλπιστον γενομένην ἐπανορθῶσαι προθυμούμενοι, καὶ ἐπὶ τῇ νεωστὶ ἀφικομένῃ παρὰ τῶν πολεμίων πρεσβείᾳ πολλὴν ὕβρις ἐχούσῃ καὶ αὐθάδειαν ἀχθόμενοι. ὡς γὰρ δὴ κρατοῦντες ἤδη καὶ δίχα πόνου τὴν Ῥώμην αἱρήσοντες αὐτῶν μὴ βουλομένων τὰ κελευόμενα ποιεῖν, Ταρκυνίοις τε διδόναι τὴν κάθοδον ἐκέλευον καὶ τῆς ἡγεμονίας σφίσι παραχωρεῖν πολιτείαν τε καταστήσασθαι καὶ νόμους, οὓς ἂν οἱ κεκρατηκότες τάξωσιν. ἀποκρινάμενοι δὲ τοῖς πρεσβευταῖς ἀπαγγέλλειν πρὸς τὸ κοινόν, ὅτι Ῥωμαῖοι κελεύουσι Σαβίνους ὅπλα τ´ ἀποθέσθαι καὶ παραδοῦναι σφίσι τὰς πόλεις ὑπηκόους τ´ εἶναι πάλιν, ὥσπερ πρότερον ἦσαν, ταῦτα δὲ ποιήσαντας {αὐτοὺς} ἥκειν τότε περὶ ὧν ἠδίκησαν κατέβλαψαν αὐτοὺς ἐν ταῖς πρότερον εἰσβολαῖς δεησομένους, εἰ βούλονται τυχεῖν εἰρήνης καὶ φιλίας· ἐὰν δὲ μὴ ποιῶσι τὰ κελευόμενα προσδέχεσθαι τὸν πόλεμον ἥξοντα ἐπὶ τὰς πόλεις αὐτῶν οὐκ εἰς μακράν. τοιαῦτα ἐπιταχθέντες τε καὶ ἐπιτάξαντες ἀλλήλοις, ἐπειδὴ πᾶσιν ἐξηρτύσαντο τοῖς εἰς τὸν ἀγῶνα ἐπιτηδείοις, ἐξῆγον τὰς δυνάμεις, Σαβῖνοί τε τὴν κρατίστην ἐξ ἁπάσης πόλεως νεότητα ὅπλοις ἐκπρεπέσι κεκοσμημένην ἐπαγόμενοι, Ῥωμαῖοί τε πᾶσαν τὴν δύναμιν τήν τε κατὰ πόλιν καὶ τὴν ἐν τοῖς φρουρίοις ἀναλαβόντες, ἱκανοὺς οἰόμενοι τοὺς ὑπὲρ τὴν στρατεύσιμον ἡλικίαν γεγονότας καὶ τὸν οἰκετικὸν ὄχλον τήν τε πόλιν καὶ τὰ ἐπὶ τῆς χώρας ἐρύματα φυλάττειν. καὶ συνελθόντες ὁμόσε τίθενται τοὺς χάρακας ἀμφότεροι μικρὸν ἀπέχοντας ἀλλήλων Ἠρήτου πόλεως, τοῦ Σαβίνων ἐστὶν ἔθνους, οὐ πρόσω. [5,45] III. LES Romains affligés par cet échec affreux dont ils rejetaient la faute sur le consul Postumius, résolurent de faire au plutôt une irruption sur les terres des Sabins avec toutes les forces de la république, tant pour réparer la honte de leur dernière perte qui était arrivée contre toute espérance, que pour se venger de l'ambassade insolente que l'ennemi leur avait envoyée tout récemment et dont ils se tenaient fort offensés. Les Sabins en effet, se regardant déjà comme maîtres de tout le pays et en état de prendre Rome quand ils voudraient si elle refusait d'exécuter leurs ordres, avaient fait dire aux Romains par cette ambassade insultante de rétablir les Tarquins dans tous leurs droits, de le soumettre l'empire de la nation Sabine, et de régler leur république sur les lois que leur prescriraient les vainqueurs. Les Romains de leur côté avaient répondu aux députés de dire à leur république que Rome lui ordonnait de mettre bas les armes, de lui rendre toutes les villes de la nation, de reconnaître sa puissance comme auparavant si elle voulait avoir la paix et son amitié ; qu'après qu'elle se serait soumise, elle pourrait venir demander pardon de tout ce qu'elle avait fait et des dommages qu'elle avait causés l'année précédente; et que faute d'exécuter ponctuellement ces ordres, elle pouvait s'attendre que bientôt on porterait le fer et le feu jusque dans son sein. IV. CES ordres portés et reçus de part et d'autre, on acheva les préparatifs nécessaires pour le combat et l'on se mit en campagne. Les troupes des Sabins étaient composées de la jeunesse de toutes leurs villes, armée et équipée magnifiquement. Les Romains de leur côté avaient mis sur pied toutes les forces de Rome et les garnisons des châteaux, espérant que ceux qui étaient hors d'âge de servir, suffiraient avec les esclaves pour défendre la ville et les forts du pays.


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Dernière mise à jour : 25/06/2009