HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre V (avec trad. française)

Chapitre 28

  Chapitre 28

[5,28] Ἐπαινεθεὶς δ´ ὑπὸ τῶν ἐν τῷ συνεδρίῳ καὶ λαβὼν οἰωνοὺς αἰσίους τῆς πράξεως διαβαίνει τὸν ποταμόν. καὶ παραγενόμενος ἐπὶ τὸν χάρακα τῶν Τυρρηνῶν εἰσέρχεται, παρακρουσάμενος τοὺς φυλάττοντας τὰς πύλας ὡς τῶν ὁμοεθνῶν τις, ὅπλον τ´ οὐθὲν φανερὸν ἔχων καὶ γλώττῃ Τυρρηνικῇ διαλεγόμενος, ἣν ἐξέμαθεν ἔτι παῖς ὢν ὑπὸ τροφοῦ Τυρρηνίδος τὸ γένος ἐκδιδαχθείς. ὡς δ´ ἐπὶ τὴν ἀγορὰν καὶ τὸ στρατήγιον ἀφίκετο, ἄνδρα ὁρᾷ μεγέθει τε καὶ ῥώμῃ σώματος διαφέροντα, ἐσθῆτα πορφυρᾶν ἐνδεδυκότα, καθήμενον ἐπὶ τοῦ στρατηγικοῦ βήματος, καὶ περὶ αὐτὸν ἑστῶτας ἐνόπλους συχνούς. διαμαρτὼν δὲ τῆς δόξης, οἷα δὴ μηδέποτε τὸν βασιλέα τῶν Τυρρηνῶν θεασάμενος, τοῦτον τὸν ἄνδρα ὑπέλαβε Πορσίναν εἶναι· δ´ ἦν ἄρα γραμματεὺς τοῦ βασιλέως, ἐκάθητο δ´ ἐπὶ τοῦ βήματος διαριθμῶν τοὺς στρατιώτας καὶ διαγράφων αὐτοῖς τοὺς ὀψωνιασμούς. ἐπὶ τοῦτον δὴ τὸν γραμματέα χωρήσας διὰ τοῦ περιεστηκότος ὄχλου καὶ ἀναβὰς ὡς ἄνοπλος ὑπ´ οὐθενὸς κωλυόμενος ἐπὶ τὸ βῆμα, σπᾶται τὸ ξιφίδιον, τῆς περιβολῆς ἐντὸς ἔκρυπτε, καὶ παίει τὸν ἄνδρα κατὰ τῆς κεφαλῆς. ἀποθανόντος δὲ τοῦ γραμματέως πληγῇ μιᾷ, συλληφθεὶς εὐθὺς ὑπὸ τῶν περὶ τὸ βῆμα πρὸς τὸν βασιλέα πεπυσμένον ἤδη τὴν τοῦ γραμματέως ἀναίρεσιν ἀπάγεται. δ´ ὡς εἶδεν αὐτόν, μιαρώτατε πάντων, εἶπεν, ἀνθρώπων, καὶ δίκας ὑφέξων οὐκ εἰς μακρὰν ὧν ἄξιος εἶ, λέγε, τίς εἶ καὶ πόθεν ἀφιγμένος καὶ τίνι βοηθείᾳ πεποιθὼς ἐπεχείρησας ἔργῳ τηλικῷδε· καὶ πότερον τὸν γραμματέα τὸν ἐμὸν ἀποκτεῖναί σοι προὔκειτο μόνον κἀμέ· καὶ τίνας ἔχεις κοινωνοὺς τῆς ἐπιβουλῆς συνίστορας; ἀποκρύψῃ δὲ μηδὲν τῶν ἀληθῶν, ἵνα μὴ βασανιζόμενος ἀναγκασθῇς λέγειν. [5,28] XVIII. LE sénat donne beaucoup de louanges à sa valeur héroïque. Mucius se met en chemin sous de favorables auspices. Il passe le fleuve, il arrive au camp des Tyrrhéniens, il entre et trompe les gardes des portes d'autant plus facilement qu'ils le prennent pour un homme de leur nation parce que ses armes ne paraissaient point, et que la langue de leur pays qu'il avait apprise de sa nourrice qui était Tyrrhénienne. XIX. IL pénètre jusques dans la grande place du camp Tyrrhénien et au quartier du Roi. Là il aperçoit un homme plus grand de corps et de meilleure mine que les autres, vêtu de pourpre, assis sur le tribunal et entouré de gardes armés.. Il ne doute point que ce ne soit le roi des Tyrrhéniens, mais il est trompé par les apparences, parce qu'il n'avait jamais vu Porsenna: ce n'était en effet que le secrétaire du roi qui était assis sur le tribunal du prince d'où il faisait la revue des troupes et leur distribuât leur paie. Mucius cependant perce la foule, il s'approche du secrétaire sans aucune résistance, parce qu'il ne paraissait point armé : il monte sur le tribunal, il tire le poignard qu'il cachait sous ses habits, et tue le secrétaire du premier coup qu'il lui porte à la tête. XX. DANS l'instant ceux qui étaient autour du tribunal, se saisissent de Mucius, et le mènent devant le roi qui avait déjà appris {par d'autres} la mort de son secrétaire. Sitôt que Porsenna l'aperçoit : « O le plus méchant de tous les hommes, s'écrie-t-il, tu porteras bientôt la peine due à ton crime. Mais, qui es tu? d'où viens tu ? qui t'a fait assez hardi que de commettre un pareil attentat? ne voulais-tu tuer que mon secrétaire ? ne m'en voulais-tu pas à moi-même ? qui sont tes complices ? parle, et ne dissimule rien, si tu veux qu'on te fasse avouer la vérité par la rigueur de tourments.»


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Dernière mise à jour : 25/06/2009