HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre IV (avec trad. française)

Chapitre 7

  Chapitre 7

[4,7] Ἔχει δὲ καὶ ἄλλας τινὰς τὸ πρᾶγμα ἀτοπίας, ἃς ἅπαντες ἠγνόησαν οἱ τὰ Ῥωμαϊκὰ συνταξάμενοι πλὴν ἑνός, οὗ μετὰ μικρὸν ἐρῶ τοὔνομα. ὡμολόγηται γάρ, ὅτι μετὰ τὴν Ταρκυνίου τελευτὴν παραλαβὼν τὴν βασιλείαν Τύλλιος ἐπ´ ἔτη τετταράκοντα καὶ τέτταρα κατέσχεν, ὥστ´ εἰ κατ´ ἐκεῖνον τὸν χρόνον ἑκτακαιεικοσαέτης ἦν, ὅτ´ ἀπεστερεῖτο τῆς ἀρχῆς πρεσβύτερος τῶν Ταρκυνίων, ὑπὲρ ἑβδομήκοντα ἔτη γεγονὼς ἂν ἦν, ὅτε τὸν Τύλλιον ἀπέκτεινεν. ἐν κρατίστῃ δέ γ´ αὐτὸν ἡλικίᾳ τότ´ ὄντα παραδεδώκασιν οἱ συγγραφεῖς καί φασιν, ὅτι Τύλλιον αὐτὸς ἀράμενος ἐκ τοῦ βουλευτηρίου καὶ φέρων ἔξω κατὰ τῶν κρηπίδων ἐξέχεεν. τ´ ἐκ τῆς ἀρχῆς ἔκπτωσις αὐτοῦ γίνεται πέμπτῳ καὶ εἰκοστῷ μετὰ ταῦτ´ ἔτει, καὶ τούτῳ τῷ ἔτει στρατευόμενος ἐν τῷ πρὸς Ἀρδεάτας εἰσάγεται πολέμῳ καὶ πάντα τὰ ἔργα δι´ ἑαυτοῦ τελῶν· οὐκ εἶχε δὲ λόγον ἐν πολέμοις ἐξετάζεσθαι ἓξ καὶ ἐνενήκοντα βεβιωκὼς ἔτη. ἐκπεσών τε τῆς ἀρχῆς ἔτι πολεμεῖν Ῥωμαίοις οὐκ ἐλάττω τεττάρων καὶ δέκα ἐτῶν, αὐτὸς ἐν τοῖς πράγμασιν ἐξεταζόμενος, ὥς φασι, παρὰ τὰς κοινὰς ἁπάντων ἐστὶ δόξας, καὶ τοῦ βίου χρόνος αὐτῷ πλείων ἀναφαίνεται τῶν ἑκατὸν καὶ δέκα γεγονὼς ἐτῶν· τοῦτο δὲ τὸ μῆκος τῶν βίων οὐ φέρουσιν οἱ καθ´ ἡμᾶς τόποι. ταῦτα δὴ τὰ ἄτοπα συνειδότες τῶν Ῥωμαϊκῶν συγγραφέων τινὲς ἑτέραις αὐτὰ λύειν ἐπειράθησαν ἀτοπίαις, οὐ Τανακυλίδα ποιοῦντες μητέρα τῶν παιδίων, ἀλλὰ Γεγανίαν τινά, περὶ ἧς οὐδεμίαν παρειλήφαμεν ἱστορίαν· ἄωρος δὴ γίνεται πάλιν γάμος τοῦ Ταρκυνίου μικρὸν ἀπολείποντος ἐτῶν ὀγδοήκοντα, καὶ τῶν τέκνων γένεσις τοῖς ταύτην ἔχουσι τὴν ἡλικίαν ἄπιστος· οὐδὲ γὰρ ἄπαις ἦν, ὥστ´ ἐκ παντὸς ἐπιθυμῆσαι τέκνων, ἀλλὰ θυγατέρες ἦσαν αὐτῷ δύο καὶ αὗταί γ´ ἤδη γεγαμημέναι. τούτων δὴ τῶν ἀδυνάτων τε καὶ ἀτόπων ἕκαστα ἐπιλογιζόμενος οὐχ υἱοὺς εἶναι Ταρκυνίου γράφω τοὺς παῖδας, ἀλλ´ υἱωνούς, Λευκίῳ Πείσωνι τῷ Φρῦγι συγκαταθέμενος. ἐκεῖνος γὰρ ἐν ταῖς ἐνιαυσίοις πραγματείαις ταῦθ´ ἱστόρηκε μόνος· εἰ μή γ´ ἄρα γόνῳ μὲν ἦσαν υἱωνοὶ τοῦ βασιλέως οἱ παῖδες, ποιήσει δ´ υἱοί, καὶ τοῦτ´ ἦν αἴτιον τῆς ἀπάτης τοῖς ἄλλοις ἅπασι τοῖς συγγράψασι τὰς Ῥωμαϊκὰς ἱστορίας. προειρημένων δὴ τούτων καιρὸς ἐπανάγειν ἐπὶ τὴν ἀπολειπομένην διήγησιν. [4,7] III. CE sentiment renferme encore quelques-autres absurdités, dont tous ceux qui ont écrit l'histoire Romaine ne se sont point aperçus ; excepté un que je nommerai bientôt. On convient qu'après la mort de Tarquin, Tullius s'étant emparé de la souveraine puissance, régna quarante ans. Il s'ensuit de là que si l'aîné des fils de Tarquin était âgé de vingt-sept ans quand on lui enleva la couronne de son père, il devait en avoir plus de soixante-dix quand il tua Tullius, ce qui est combattu par tous les historiens, qui le supposent dans la fleur de son âge, quand ils disent qu'ayant pris par le milieu du corps, il l'emporta hors du sénat et le précipita du haut des degrés. La vingt-cinquième année après il fut détrôné et cette même année; on dit qu'il alla assiéger Ardée, et qu'il fît par lui-même les fonctions de général. Or il est entièrement absurde de faire porter les armes à un homme de quatre-vingt seize ans. Ce n'est pas tout : après avoir été détrôné il fit encore la guerre aux Romains pendant quatorze ans entiers, et on dit qu'il se trouvait lui-même à toutes les actions : ce qui serait entièrement incroyable dans le sentiment que je réfute. Car il faudrait qu'il eut vécu plus de cent dix ans ; ce qui est au dessus de toute créance, puisque notre climat ne permet pas de vivre si longtemps. IV. QUELQUES-UNS des historiens Romains ont senti les contradictions qui se rencontrent dans ce sentiment ; ils ont tâché de s'en tirer par d'autre absurdités, en supposant que ce n'était pas Tanaquil qui était mère des deux enfants dont nous parlons, mais une certaine Gemania dont on ne trouve pas un mot dans l'histoire. Mais voit-on pas que le mariage était hors de saison pour Tarquin qui n'avait guère moins de quatre-vingt ans dans le temps qu'on suppose qu'il eut Lucius et Aruns de cette Gemama. En effet est-il croyable qu'un homme de cet âge ait pu encore avoir des enfants. Ajoutez à cela qu'il n'était pas sans enfants, et que par conséquent il n'en devait pas désirer avec tant d'ardeur, puisqu'il avait deux filles qui étaient même déjà mariées. Après avoir donc examiné ces absurdités et ces contradictions chacune en particulier, je ne fais point difficulté de dire que Lucius et Aruns n'étaient pas les propres fils de Tarquin, mais seulement ses petits-fils : et je suis en cela de l'avis de Lucius Pison Frugi, le seul qui ait examiné ce fait dans ses annales, je ne vois point d'autre moyen que celui-là pour nous tirer de toutes ces difficultés : à moins qu'on ne dise qu'étant les petits-fils du roi par leur naissance, ils devinrent les fils par adoption; et c'est peut-être ce qui a trompé tous les autres historiens Romains. Mais après cette digression, il est temps de reprendre le fil de mon histoire que j'ai interrompu.


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Dernière mise à jour : 2/07/2009