HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre IV (avec trad. française)

Chapitre 50

  Chapitre 50

[4,50] Ὡς δὲ καὶ ταύταις ἐκρατύνατο τὴν ἀρχὴν ταῖς συμμαχίαις, στρατὸν ἐξάγειν ἐπὶ Σαβίνους ἔγνω Ῥωμαίων τ´ αὐτῶν ἐπιλέξας οὓς ἥκιστα ὑπώπτευεν, εἰ κύριοι τῶν ὅπλων γένοιντο, ἐλευθερίας μεταποιήσεσθαι, καὶ τὴν παρὰ τῶν συμμάχων ἀφιγμένην δύναμιν προσλαβὼν πολλῷ πλείονα τῆς πολιτικῆς ὑπάρχουσαν. δῃώσας δ´ αὐτῶν τοὺς ἀγροὺς καὶ τοὺς ὁμόσε χωρήσαντας μάχῃ νικήσας ἐπὶ τοὺς καλουμένους Πωμεντίνους ἦγε τὴν δύναμιν, οἳ πόλιν μὲν Σύεσσαν ᾤκουν, εὐδαιμονέστατοι δ´ ἐδόκουν ἁπάντων εἶναι τῶν πλησιοχώρων καὶ διὰ τὴν πολλὴν εὐτυχίαν ἅπασι λυπηροὶ καὶ βαρεῖς, ἐγκαλῶν αὐτοῖς ἁρπαγάς τινας καὶ λῃστείας, ὑπὲρ ὧν αἰτούμενοι δίκας αὐθάδεις ἔδωκαν ἀποκρίσεις. οἱ δ´ ἦσαν ἕτοιμοι προσδεχόμενοι τὸν πόλεμον καὶ ἐν τοῖς ὅπλοις. συνάψας δ´ αὐτοῖς μάχην περὶ τὰ μεθόρια καὶ πολλοὺς μὲν ἀποκτείνας, τοὺς δὲ λοιποὺς τρεψάμενος καὶ κατακλείσας εἰς τὸ τεῖχος, ὡς οὐκέτι προῄεσαν ἐκ τῆς πόλεως, παραστρατοπεδεύσας αὐτοῖς ἀπετάφρευέ τε καὶ περιεχαράκου καὶ προσβολὰς ἐποιεῖτο τοῖς τείχεσι συνεχεῖς. οἱ δ´ ἔνδον τέως μὲν ἀπεμάχοντο καὶ πολὺν ἀντέσχον τῇ ταλαιπωρίᾳ χρόνον· ὡς δ´ ὑπέλειπεν αὐτοὺς τἀπιτήδεια, ἐξασθενοῦντες τὰ σώματα καὶ οὔτ´ ἐπικουρίαν οὐδεμίαν προσλαβόντες οὐδ´ ἀναπαύσεως τυγχάνοντες, ἀλλὰ καὶ μεθ´ ἡμέραν καὶ νύκτωρ αὐτοὶ ταλαιπωροῦντες ἁλίσκονται κατὰ κράτος. γενόμενος δὲ τῆς πόλεως ἐγκρατὴς τοὺς μὲν ἐν τοῖς ὅπλοις διέφθειρε, γυναῖκας δ´ αὐτῶν καὶ τέκνα καὶ τοὺς ὑπομείναντας αἰχμαλώτους γενέσθαι καὶ τὸ τῶν θεραπόντων πλῆθος οὐδ´ ἀριθμηθῆναι ῥᾴδιον τοῖς στρατιώταις ἐπέτρεψεν ἀπάγεσθαι τήν τ´ ἄλλην κτῆσιν τῆς πόλεως ἄγειν καὶ φέρειν, εἴ τις ἐπιτύχοι, τήν τ´ ἐντὸς τείχους καὶ τὴν ἐπὶ τῶν ἀγρῶν ἐφῆκεν· ἄργυρον δὲ καὶ χρυσόν, ὅσος εὑρέθη, συναγαγὼν εἰς ἓν χωρίον καὶ τὴν δεκάτην ἐξελόμενος εἰς κατασκευὴν ἱεροῦ τὰ λοιπὰ χρήματα τοῖς στρατιώταις διεῖλεν. οὕτω δ´ ἄρα πολὺς καταληφθεὶς ἄργυρός τε καὶ χρυσὸς ἦν, ὥστε τῶν μὲν στρατιωτῶν ἕκαστον πέντε μνᾶς ἀργυρίου λαβεῖν, τὸ δὲ τοῖς θεοῖς δεκατευθὲν ἀργύριον τετρακοσίων οὐ μεῖον γενέσθαι ταλάντων. [4,50] CHAPITRE DOUZIEME. I. TARQUIN affermi de plus en plus par ces nouvelles alliances, résolut d'ouvrir une campagne contre les Sabins. Dans ce dessein il choisit parmi les Romains ceux dont il avait moins sujet de se défier, et qu'il croyait les moins capables de recouvrer leur liberté quand ils se verraient les armes à la main. Il y joignit les troupes qui lui vinrent de la part des alliés, et qui étaient beaucoup plus considérables par leur nombre que les forces domestiques. Avec cette armée il fit le dégât dans le pays ennemi, et vainquit tous ceux qui furent assez hardis pour lui livrer bataille. II. ENSUITE il marcha contre les Pométiens, peuples de la ville de Suesse, plus florissants que tous leurs voisins, et qui par une longue prospérité devenaient insolents et insupportables à toutes les autres nations. Le sujet de cette guerre fut que quand on leur demanda satisfaction des brigandages qu'ils avaient exercés sur les terres du peuple Romain, ils avaient répondu avec fierté, étant déjà tout prêts à recevoir l'ennemi les armes à la main. Tarquin leur livra bataille sur leurs frontières, en tua un grand nombre, mit le reste en fuite, et les obligea de se retirer sous leurs murailles, d'où ils n'osèrent plus sortir. Le roi fit approcher les troupes de la ville, et l'ayant investie d'un fossé et d'une haute palissade, il donna de fréquents assauts. Les assiégés soutinrent vigoureusement l'attaque et résistèrent longtemps aux fatigues d'un siège poussée si vivement, jusqu'à ce qu'enfin dépourvus de vivres et harcelés jour et nuit, sans avoir de relâche ni aucune espérance de recevoir du secours, ils prirent le parti de céder à la force. Le vainqueur devenu maître de cette place, fit passer au fil de l'épée tous ceux qu'il trouva les armes â la main. Les femmes, les enfants, ceux qui se rendirent prisonniers de guerre, une multitude d'esclaves, et toutes les richesses tant de la ville que de la campagne, furent abandonnées au pillage des soldats. Mais pour l'or et l'argent, Tarquin ramassa en un même lieu tout ce qu'il en put trouver, et après en avoir pris la dixième partie pour faire bâtir un temple, il distribua le reste à ses troupes. Il y en avait une si grande quantité, que chaque soldat eut â sa part cinq mines d'argent, et la dîme qu'on consacra aux dieux se montait à quatre cents talents.


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Dernière mise à jour : 2/07/2009