HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre IV (avec trad. française)

Chapitre 45

  Chapitre 45

[4,45] Λογιζόμενος δ´ Ταρκύνιος, ὅτι τοῖς μὴ κατὰ νόμους λαβοῦσι τὰς δυναστείας, ἀλλὰ διὰ τῶν ὅπλων κτησαμένοις, οὐ μόνον ἐπιχωρίου δεῖ φυλακῆς, ἀλλὰ καὶ ξενικῆς, τὸν ἐπιφανέστατον ἐκ τοῦ Λατίνων ἔθνους καὶ πλεῖστον ἁπάντων δυνάμενον ἐσπούδαζε φίλον ποιήσασθαι τῷ γάμῳ συζεύξας τῆς θυγατρός, ὃς ἐκαλεῖτο μὲν Ὀκταούιος Μαμίλιος, ἀνέφερε δὲ τὸ γένος εἰς Τηλέγονον τὸν ἐξ Ὀδυσσέως καὶ Κίρκης, κατῴκει δ´ ἐν πόλει Τύσκλῳ, ἐδόκει δὲ τὰ πολιτικὰ συνετὸς ἐν ὀλίγοις εἶναι καὶ πολέμους στρατηγεῖν ἱκανός. τοῦτον τὸν ἄνδρα φίλον ἔχων καὶ δι´ αὐτοῦ τοὺς ἀρίστους ἐν ἑκάστῃ πόλει τῶν τὰ κοινὰ πραττόντων προσλαβὼν τότ´ ἤδη καὶ τῶν ὑπαιθρίων ἐπεχείρει πειρᾶσθαι πολέμων καὶ στρατιὰν ἐπὶ Σαβίνους ἐξάγειν οὐ βουλομένους ὑπηκόους εἶναι τοῖς ἐπιτάγμασιν, ἀλλ´ ἀπηλλάχθαι τῶν ὁμολογιῶν οἰομένους, ἐξ οὗ Τύλλιος ἐτελεύτησε, πρὸς ὃν ἐποιήσαντο τὰς ὁμολογίας. γνοὺς δὲ ταῦτα προεῖπε δι´ ἀγγέλων ἥκειν εἰς τὴν ἐν Φερεντίνῳ γινομένην ἀγορὰν τοὺς εἰωθότας ὑπὲρ τοῦ κοινοῦ τῶν Λατίνων συνεδρεύειν, ἡμέραν τινὰ ὁρίσας, ὡς περὶ κοινῶν καὶ μεγάλων πραγμάτων σὺν αὐτοῖς βουλευσόμενος. οἱ μὲν δὴ παρῆσαν, δὲ Ταρκύνιος αὐτὸς καλέσας αὐτοὺς ὑστέρει. ὡς δὲ πολὺς ἐγένετο καθημένοις χρόνος καὶ ἐδόκει τοῖς πλείοσιν ὕβρις εἶναι τὸ πρᾶγμα, ἀνήρ τις ἐν πόλει μὲν οἰκῶν Κορίλλῃ, δυνατὸς δὲ καὶ χρήμασι καὶ φίλοις καὶ τὰ πολέμια ἄλκιμος πολιτικόν τε λόγον εἰπεῖν οὐκ ἀδύνατος, Τύρνος Ἑρδώνιος ὄνομα, Μαμιλίῳ τε διάφορος ὢν διὰ τὴν πρὸς τὰ κοινὰ φιλοτιμίαν καὶ Ταρκυνίῳ διὰ τὸν Μαμίλιον ἀπεχθόμενος, ὅτι κηδεστὴν ἐκεῖνον ἠξίωσε λαβεῖν ἀνθ´ ἑαυτοῦ, πολλὴν ἐποιεῖτο τοῦ Ταρκυνίου κατηγορίαν τ´ ἄλλα διεξιὼν ἔργα τοῦ ἀνδρός, οἷς αὐθάδειά τις ἐδόκει προσεῖναι καὶ βαρύτης, καὶ τὸ μὴ παρεῖναι πρὸς τὸν σύλλογον αὐτὸν τὸν κεκληκότα τῶν ἄλλων ἁπάντων παρόντων. ἀπολογουμένου δὲ τοῦ Μαμιλίου καὶ εἰς ἀναγκαίας τινὰς ἀναφέροντος αἰτίας τὸν τοῦ Ταρκυνίου χρονισμὸν ἀναβάλλεσθαι τ´ ἀξιοῦντος τὸν σύλλογον εἰς τὴν ἐπιοῦσαν ἡμέραν, πεισθέντες οἱ πρόεδροι τῶν Λατίνων ἀνεβάλοντο τὴν βουλήν. [4,45] CHAPITRE ONZIÈME. I. QUOIQUE personne n'osât remuer contre Tarquin, il fit réflexion néanmoins que ceux qui n'ont pas été revêtus de la puissance souveraine selon les lois, mais qui s'en sont emparés par la force des armes, ont besoin non seulement de l'appui des troupes du pays, mais aussi du secours des étrangers. Dans cette pensée il voulut se faire ami du plus illustre et du plus puissant de tous les Latins, auquel il fit épouser sa fille. Il s'appelait Octavius Mamilius, et descendait de Télégonus fils d'Ulysse et de Circé. Il demeurait à la ville de Tusculum où il passait pour un bon général d'armée et pour un des plus habiles de son temps dans le métier de la guerre. Par l'entremise de cet ami, Tarquin gagna les plus puissants de chaque ville. Comptant sur leur secours, il résolut de porter la guerre chez les nations voisines et de mettre une armée en campagne contre les Sabins, qui ne se croyant plus obligés après la mort de Tullius à garder le traité qu'ils avaient conclu avec ce prince, refusaient de le soumettre à son obéissance. II. DANS ce dessein il dépêcha vers ceux qui avaient coutume de s'assembler à Férente pour traiter des intérêts des Latins. Il leur manda de s'y rendre incessamment à un certain jour qu'il leur marqua, et leur fit entendre qu'il voulait délibérer {avec eux} sur des affaires de la dernière importance qui regardaient l'intérêt commun des deux nations; Ceux-ci ne manquèrent pas de s'y trouver exactement au jour marqué. Tarquin qui les avait convoqués, ne s'y rendit pas à temps. Après l'avoir attendu le reste du jour, quand on vit qu'il n'arrivait point, la plupart des députés prenant ce retardement pour une insulte, commencèrent à murmurer hautement. III. IL y avait dans l'assemblée un habitant de Corille, nommé Turnus Erdonius, puissant en richesses et en amis, grand guerrier et fort éloquent dans les délibérations. Il en voulait non seulement à Mamilius par jalousie de le voir employé si avant dans les affaires de la république, mais encore à Tarquin, qui avait choisi Mamilius pour son gendre préférablement à lui. Cet homme prenant occasion des murmures des autres députés fit un long discours contre Tarquin, dans lequel il rapporta plusieurs traits de sa conduite où il avait donné des preuves d'une fierté et d'une arrogance insupportables. Il appuya particulièrement sur le mépris qu'il faisait paraître pour une assemblée si respectable, où il ne se trouvait pas, quoiqu'il l'eut convoquée lui-même et que les autres s'y fussent rendus exactement au jour marqué. Mais Mamilius excusa Tarquin en cette occasion, et rejetant son retardement sur quelques affaires prenantes, il demanda qu'on différât les délibérations au jour suivant, ce qui lui fut accordé par les magistrats des Latins qui trouvèrent les raisons bonnes.


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Dernière mise à jour : 2/07/2009