HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre IV (avec trad. française)

Chapitre 20

  Chapitre 20

[4,20] Τοῦτον δὲ τὸν τρόπον ἅπαν ἐπιθεὶς τὸ βάρος τοῖς πλουσίοις τῶν τε κινδύνων καὶ τῶν ἀναλωμάτων, ὡς εἶδεν ἀγανακτοῦντας αὐτούς, δι´ ἑτέρου τρόπου τήν τ´ ἀθυμίαν αὐτῶν παρεμυθήσατο καὶ τὴν ὀργὴν ἐπράυνε πλεονέκτημα δωρησάμενος, ἐξ οὗ πάσης ἔμελλον τῆς πολιτείας ἔσεσθαι κύριοι, τοὺς πένητας ἀπελάσας ἀπὸ τῶν κοινῶν· καὶ τοῦτο διαπραξάμενος ἔλαθε τοὺς δημοτικούς. ἦν δὲ τὸ πλεονέκτημα περὶ τὰς ἐκκλησίας, ἐν αἷς τὰ μέγιστα ἐπεκυροῦτο ὑπὸ τοῦ δήμου. εἴρηται δέ μοι καὶ πρότερον, ὅτι τριῶν πραγμάτων δῆμος ἐκ τῶν παλαιῶν νόμων κύριος ἦν τῶν μεγίστων τε καὶ ἀναγκαιοτάτων, ἀρχὰς ἀποδεῖξαι τάς τε κατὰ πόλιν καὶ τὰς ἐπὶ στρατοπέδου, καὶ νόμους τοὺς μὲν ἐπικυρῶσαι, τοὺς δ´ ἀνελεῖν, καὶ περὶ πολέμου συνισταμένου τε καὶ καταλυομένου διαγνῶναι. τὴν δὲ περὶ τούτων διάσκεψιν καὶ κρίσιν ἐποιεῖτο κατὰ τὰς φράτρας ψηφοφορῶν· καὶ ἦσαν οἱ τἀλάχιστα κεκτημένοι τοῖς τὰς μεγίστας ἔχουσιν οὐσίας ἰσόψηφοι· ὀλίγων δ´ ὄντων, ὥσπερ εἰκός, τῶν πλουσίων, οἱ πένητες ἐν ταῖς ψηφοφορίαις ἐπεκράτουν μακρῷ πλείους ὄντες ἐκείνων. τοῦτο συνιδὼν Τύλλιος ἐπὶ τοὺς πλουσίους μετέθηκε τὸ τῶν ψήφων κράτος. ὁπότε γὰρ ἀρχὰς ἀποδεικνύειν περὶ νόμου διαγινώσκειν πόλεμον ἐκφέρειν δόξειεν αὐτῷ, τὴν λοχῖτιν ἀντὶ τῆς φρατρικῆς συνῆγεν ἐκκλησίαν. ἐκάλει δ´ εἰς ἀπόφασιν γνώμης πρώτους μὲν λόχους τοὺς ἀπὸ τοῦ μεγίστου τιμήματος καταγραφέντας, ἐν οἷς ἦσαν οἵ τε τῶν ἱππέων ὀκτωκαίδεκα καὶ οἱ τῶν πεζῶν ὀγδοήκοντα. οὗτοι τρισὶ πλείους ὄντες τῶν ὑπολειπομένων εἰ ταὐτὸ φρονήσειαν, ἐκράτουν τῶν ἑτέρων καὶ τέλος εἶχεν γνώμη· εἰ δὲ μὴ γένοιντο ἐπὶ τῆς αὐτῆς προαιρέσεως ἅπαντες οὗτοι, τότε τοὺς ἀπὸ τοῦ δευτέρου τιμήματος εἴκοσι καὶ δύο λόχους ἐκάλει. μερισθεισῶν δὲ καὶ τότε τῶν ψήφων τοὺς ἀπὸ τοῦ τρίτου τιμήματος ἐκάλει· καὶ τετάρτους τοὺς ἀπὸ τοῦ τετάρτου τιμήματος. καὶ τοῦτ´ ἐποίει μέχρι τοῦ γενέσθαι λόχους ἑπτὰ καὶ ἐνενήκοντα ἰσοψήφους. εἰ δὲ μέχρι τῆς πέμπτης κλήσεως μὴ τύχοι τοῦτο γενόμενον, ἀλλ´ εἰς ἴσα μέρη σχισθεῖεν αἱ τῶν ἑκατὸν ἐνενήκοντα δύο λόχων γνῶμαι, τότε τὸν ἔσχατον ἐκάλει λόχον, ἐν τὸ τῶν ἀπόρων καὶ διὰ τοῦτ´ ἀφειμένων ἁπάσης στρατείας τε καὶ εἰσφορᾶς πολιτῶν πλῆθος ἦν· ὁποτέρᾳ δὲ προσθοῖτο τῶν μερίδων οὗτος λόχος, αὕτη τὸ κράτος ἐλάμβανε. τοῦτο δ´ ἦν σπάνιον καὶ οὐ μακρὰν ἀπέχον τἀδυνάτου. τὰ πολλὰ μὲν γὰρ ἐπὶ τῆς πρώτης κλήσεως τέλος ἐλάμβανεν, ὀλίγα δὲ μέχρι τῆς τετάρτης προὔβαινεν· δὲ πέμπτη κλῆσις καὶ τελευταία παρείλκοντο. [4,20] VI. APRES avoir mis, comme nous avons dit, toute la charge sur les riches, tant pour les périls de la guerre que pour les taxes, sitôt qu'il s'aperçut qu'ils n'en étaient pas contents, il chercha un autre moyen pour les dédommager et pour apaiser leurs murmures. Ce fut de les rendre maîtres absolus de toutes les affaires de la république à l'exclusion des pauvres, ce qu'il fit avec tant de politique, que le peuple ne s'en aperçut en aucune manière. Ces prérogatives qu'il leur accorda, regardaient les assemblées ou tout le peuple avait coutume de terminer les affaires les plus importantes. J'ai déjà dit ci-devant, que par les anciennes lois il prononçait en dernier ressort sur les trois choses les plus nécessaires et les plus importantes à la république. Il créait les magistrats de la ville, élisait les généraux d'armée, confirmait les lois qu'il jugeait à propos, abrogeait celles qu'il ne trouvait pas bonnes, déclarait la guerre ou faisait la paix selon son bon plaisir. Il délibérait sur ces trois chefs, donnait les suffrages par curies, et en jugeait souverainement. Le suffrage du plus pauvre avait autant de force dans cette occasion que celui du plus riche, et comme pour l'ordinaire il y avait très peu de riches citoyens, les pauvres en plus grand nombre l'emportaient sur eux à la pluralité des voix. VII. POUR ôter ces abus et pour arrêter les plaintes des mécontents, Tullius transféra aux riches toute la force des suffrages et les rendit tout puissants dans les comices. Quand il s'agissait de créer des magistrats, de proposer une loi pour être examinée, ou de déclarer la guerre, il convoquait les assemblées par centuries, et non par curies comme on l'avait pratiqué jusqu'alors. Il recueillait d'abord les suffrages de la première classe composée des plus riches, qui comprenait dix-huit centuries de cavalerie et quatre-vingt d'infanterie. Comme elles surpassaient le reste du peuple de trois centuries, lorsqu'elles se réunissaient dans le même sentiment, elles l'emportaient sur toutes les autres, et l'affaire mise en délibération était décidée en dernier ressort. Que si elles ne s'accordaient point, le roi recevait les voix des vingt-deux centuries de la seconde classe, et en cas de partage égal, il recueillait celles de la troisième, puis de la quatrième, ce qu'il faisait jusqu'à ce qu'il y eut quatre-vingt-dix-sept centuries de même sentiment. Et s'il arrivait qu'après avoir recueilli les voix de la cinquième classe, les suffrages des cent quatre-vingt-douze centuries fussent encore partagés également,, alors il appelait la dernière classe composée des pauvres citoyens exempts de service et de tout tribut, et celle-ci faisait pencher la balance du côté qu'elle se rangeait. Mais le cas arrivait très rarement et était même presqu'impossible : le plus souvent la première classe décidait l'affaire, on n'allait presque jamais jusqu'â la quatrième, en sorte qu'il était sans exemple qu'on fut obligé de prendre les voix de la cinquième et de la sixième.


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Dernière mise à jour : 2/07/2009