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Du texte à l'hypertexte

Denys d'Halicarnasse, Les Antiquités romaines, livre IV (avec trad. française)

Chapitre 14

  Chapitre 14

[4,14] δὲ Τύλλιος, ἐπειδὴ τοὺς ἑπτὰ λόφους ἑνὶ τείχει περιέλαβεν, εἰς τέτταρας μοίρας διελὼν τὴν πόλιν καὶ θέμενος ἐπὶ τῶν λόφων ταῖς μοίραις τὰς ἐπικλήσεις, τῇ μὲν Παλατίνην, τῇ δὲ Σουβουράνην, τῇ δὲ τρίτῃ Κολλίνην, τῇ δὲ τετάρτῃ τῶν μοιρῶν Ἰσκυλίνην, τετράφυλον ἐποίησε τὴν πόλιν εἶναι, τρίφυλον οὖσαν τέως· καὶ τοὺς ἀνθρώπους ἔταξε τοὺς ἐν ἑκάστῃ μοίρᾳ τῶν τεττάρων οἰκοῦντας, ὥσπερ κωμήτας, μήτε μεταλαμβάνειν ἑτέραν οἴκησιν μήτ´ ἄλλοθι που συντελεῖν, τάς τε καταγραφὰς τῶν στρατιωτῶν καὶ τὰς εἰσπράξεις τῶν χρημάτων τὰς γινομένας εἰς τὰ στρατιωτικὰ καὶ τὰς ἄλλας χρείας, ἃς ἕκαστον ἔδει τῷ κοινῷ παρέχειν, οὐκέτι κατὰ τὰς τρεῖς φυλὰς τὰς γενικὰς ὡς πρότερον, ἀλλὰ κατὰ τὰς τέτταρας τὰς τοπικὰς τὰς ὑφ´ ἑαυτοῦ διαταχθείσας ἐποιεῖτο, ἡγεμόνας ἐφ´ ἑκάστης ἀποδείξας συμμορίας, ὥσπερ φυλάρχους κωμάρχας, οἷς προσέταξεν εἰδέναι, ποίαν οἰκίαν ἕκαστος οἰκεῖ. Ἔπειτα κατὰ πάντας ἐκέλευσε τοὺς στενωποὺς {ἱερὰ} ἐγκατασκευασθῆναι καλιάδας ὑπὸ τῶν γειτόνων ἥρωσι προνωπίοις καὶ θυσίας αὐτοῖς ἐνομοθέτησεν ἐπιτελεῖσθαι καθ´ ἕκαστον ἐνιαυτὸν πελάνους εἰσφερούσης ἑκάστης οἰκίας· τοῖς δὲ τὰ περὶ τῶν γειτόνων ἱερὰ συντελοῦσιν ἐν τοῖς προνωπίοις οὐ τοὺς ἐλευθέρους, ἀλλὰ τοὺς δούλους ἔταξε παρεῖναί τε καὶ συνιερουργεῖν, ὡς κεχαρισμένης τοῖς ἥρωσι τῆς τῶν θεραπόντων ὑπηρεσίας· ἣν ἔτι καὶ καθ´ ἡμᾶς ἑορτὴν ἄγοντες Ῥωμαῖοι διετέλουν ὀλίγαις ὕστερον ἡμέραις τῶν Κρονίων, σεμνὴν ἐν τοῖς πάνυ καὶ πολυτελῆ, Κομπιτάλια προσαγορεύοντες αὐτὴν ἐπὶ τῶν στενωπῶν· κομπίτους γὰρ τοὺς στενωποὺς καλοῦσι· καὶ φυλάττουσι τὸν ἀρχαῖον ἐθισμὸν ἐπὶ τῶν ἱερῶν, διὰ τῶν θεραπόντων τοὺς ἥρωας ἱλασκόμενοι καὶ ἅπαν τὸ δοῦλον ἀφαιροῦντες αὐτῶν ἐν ταῖς ἡμέραις ἐκείναις, ἵνα τῇ φιλανθρωπίᾳ ταύτῃ τιθασσευόμενοι μέγα τι καὶ σεμνὸν ἐχούσῃ χαριέστεροι γίνωνται περὶ τοὺς δεσπότας καὶ τὰ λυπηρὰ τῆς τύχης ἧττον βαρύνωνται. [4,14] IV. APRES que Tullius eut enfermé dans la même enceinte les sept collines de Rome, il divisa toute la ville en quatre quartiers, dont le premier fut appelle Palatin, l'autre Subure, le troisième Collatin et le quatrième Esquilin, du nom des collines où ils étaient situés. Il la partagea aussi en quatre tribus, quoique jusqu'alors elle n'en comprît que trois. Il ordonna par une loi expresse que ceux qui habitaient dans le quartier de chacune des quatre tribus, comme dans un bourg particulier, ne pourraient changer de demeure, ni donner leurs noms ailleurs, soit dans les levées des soldats et des taxes pour les frais de la guerre, soit dans les autres occasions où les citoyens devaient contribuer pour les besoins de l'état. Après cet arrangement, à la tête de chaque quartier il mit des phylarques ou comarques, c'est-à-dire des commandants des tribus et chefs des quartiers, qui avaient soin de s'informer du domicile des particuliers; et lorsqu'ii s'agissait d'enrôler des troupes il ne se réglait plus comme autrefois sur l'ordre ancien des trois tribus distinguées par nations, mais sur celui des quatre tribus nouvelles qu'il avait établies par quartiers. V. ENSUITE il ordonna que dans tous les carrefours on bâtirait des chapelles aux dieux Lares ; que chaque voisinage fournirait l'argent nécessaire pour en faire les frais, que tous les ans on leur offrirait des sacrifices, et que chaque maison y porterait des gâteaux pour offrande. Il voulut aussi que ce fût des esclaves, et non des personnes libres qui aidassent aux prêtres à offrir les sacrifices pour le voisinage dans chaque carrefour, parce que le ministère des esclaves est plus agréable à ces dieux. De mon temps les Romains célébraient encore ces sortes de fêtes avec beaucoup de solennité et de magnificence, quelques jours après les Saturnales ; ils les appellent Compitalia, du mot Latin Compitum, qui veut dire carrefour. L'ancienne coutume d'offrir à ces génies des sacrifices propitiatoires par le ministère des esclaves, s'observe encore aujourd'hui. Ces jours-là on les exempte de toutes les fonctions serviles, afin que par cette douceur qui a quelque chose de vénérable et de grand, devenus plus traitables et plus attachés à leurs maîtres ils portent patiemment le joug de la servitude.


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Dernière mise à jour : 2/07/2009