[9] Ὁ γοῦν Ἰησοῦς οὐκ ἐλέγχει μὲν αὐτὸν ὡς πάντα τὰ ἐκ νόμου μὴ
πεπληρωκότα, ἀλλὰ καὶ ἀγαπᾷ καὶ ὑπερασπάζεται τῆς ἐν οἷς ἔμαθεν
εὐπειθείας, ἀτελῆ δὲ εἶναί φησιν ὡς πρὸς τὴν αἰώνιον ζωὴν ὡς οὐ
τέλεια πεπληρωκότα καὶ νόμου μὲν ἐργάτην, ἀργὸν δὲ ζωῆς ἀληθινῆς.
καλὰ μὲν οὖν κἀκεῖνα (τίς δ´ οὔ φησιν; ἡ γὰρ »ἐντολὴ ἁγία«)
ἄχρι παιδαγωγίας τινὸς μετὰ φόβου καὶ προπαιδείας ἐπὶ τὴν τοῦ
Ἰησοῦ νομοθεσίαν τὴν ἄκραν καὶ χάριν προχωροῦντα, πλήρωμα δὲ
»νόμου Χριστὸς εἰς δικαιοσύνην παντὶ τῷ πιστεύοντι«, οὐχὶ δὲ δούλους
ποιῶν ὡς δοῦλος, ἀλλὰ καὶ υἱοὺς καὶ ἀδελφοὺς καὶ συγκληρονόμους
τοὺς ἐπιτελοῦντας τὸ θέλημα τοῦ πατρός.
| [9] Jésus ne lui reproche point d'avoir négligé de remplir quelque précepte de
la loi ; au contraire, il l'aime, il l'enveloppe, pour ainsi dire, de ses
bras, et le félicite tendrement d'avoir observé avec un si ferme courage
toute la loi dans laquelle il a été élevé. Seulement il le déclare
imparfait en ce qui touche la vie éternelle, dont il n'a rien fait encore
pour s'assurer la possession. Observateur exact de la loi, il est arrivé
où la loi finit, il s'arrête où la vie commence. Cette fidélité à la loi
était louable sans doute. La loi est comme un maître sévère qui nous
instruit par la crainte ; elle est comme un chemin pour arriver à la grâce
et à la perfection. Mais Jésus-Christ, qui justifie seul ceux qui croient
en lui, est la plénitude de la loi. Ce n'est point un esclave qui fait des
esclaves ; c'est un fils qui élève à la dignité de fils, de frères et de
cohéritiers de Dieu, tous ceux qui accomplissent la volonté de son père.
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