[2,1e] Ἐνταῦθα ὑπομνηστέον καὶ περὶ τῶν εἰδωλοθύτων καλουμένων,
ὅπως ποτὲ ἄρα παραγγέλλεται ἀποσχέσθαι δεῖν τούτων.
Μιαρὰ δοκεῖ μοι καὶ βδελυρὰ ἐκεῖνα, ὧν ἐφίπτανται τοῖς αἵμασιν
ψυχαὶ ὑπὲξ ἐρέβευς νεκύων κατατεθνειώτων.
«Οὐ γὰρ θέλω ὑμᾶς κοινωνοὺς δαιμονίων γίνεσθαι», ὁ ἀπόστολος
λέγει, ἐπεὶ δίχα σῳζομένων καὶ φθιμένων τροφαί. Ἀφεκτέον τοίνυν
τούτων, οὐ δεδιότας—οὐ γάρ ἐστί τις ἐν αὐτοῖς δύναμις—διὰ δὲ τὴν
συνείδησιν τὴν ἡμετέραν ἁγίαν οὖσαν καὶ τῶν δαιμονίων διὰ τὴν
βδελυρίαν, οἷς ἐπικατωνόμασται, μυσαττομένους, καὶ προσέτι διὰ τὴν
τῶν ὀλισθηρῶς τὰ πολλὰ ὑπολαμβανόντων ὑδαρότητα, «οἷς ἡ συνείδησις
ἀσθενοῦσα μολύνεται. Βρῶμα γὰρ ἡμᾶς οὐ παραστήσει τῷ
θεῷ·» «οὐδὲ τὰ εἰσιόντα κοινοῖ τὸν ἄνθρωπον, ἀλλὰ τὰ ἐξιόντα»,
φησί, «τοῦ στόματος.» Ἀδιάφορος ἄρα ἡ φυσικὴ χρῆσις τῆς
τροφῆς· «οὔτε γὰρ ἐὰν φάγωμεν, περισσεύομεν», φησίν, «οὔτε
ἐὰν μὴ φάγωμεν, ὑστερούμεθα.» Ἀλλὰ οὐκ εὔλογον «τραπέζης
δαιμονίων» μεταλαμβάνειν τοὺς θείας μετέχειν καὶ πνευματικῆς
κατηξιωμένους τροφῆς. «Μὴ γὰρ οὐκ ἔχομεν ἐξουσίαν φαγεῖν καὶ
πιεῖν», φησὶν ὁ ἀπόστολος, «καὶ γυναῖκας περιάγεσθαι;» Ἀλλὰ
κρατοῦντες δηλονότι τῶν ἡδονῶν κωλύομεν τὰς ἐπιθυμίας. «Βλέπετε
οὖν μή ποτε ἡ ἐξουσία ὑμῶν αὕτη πρόσκομμα γένηται τοῖς ἀσθενέσιν.»
| [2,1e] Il faut faire ici mention des viandes immolées aux idoles, et dire en quelles circonstances on est obligé de s'en abstenir. Ces viandes, sur le sang desquelles volent les ombres et les esprits infernaux, me paraissent exécrables et abominables. « Je désire, dit l'apôtre, que vous n'ayez aucune société avec les démons. » La nourriture de ceux qui périssent et de ceux qui se sauvent ne doit point être la même. Il faut donc s'en abstenir, non point que nous les craignions, car il n'y a en elles aucune vertu, mais à cause de notre conscience, qui est sainte ; à cause de la haine que nous portons aux démons, à qui elles sont dédiées ; à cause enfin de la conscience de ceux dont la faiblesse, craignant tout et jugeant mal des choses, est facilement alarmée et blessée. Le manger n'est pas ce qui nous rend agréables à Dieu, car ce n'est pas ce qui entre dans la bouche de l'homme, mais ce qui en sort, qui souille l'homme. De sorte que l'usage de toutes sortes de viandes en soi est indifférent. Si nous mangeons, nous n'aurons rien de plus devant lui, ni rien de moins si nous ne mangeons pas ; seulement nous ne devons pas manger avec les démons, nous qui avons été jugés dignes d'une nourri'ture divine et spirituelle. « N'avons-nous pas, dit l'apôtre, » le pouvoir de manger et de boire, et de mener partout avec nous une femme? C'est à nos voluptés qu'il fautcomman'> der, afin d'étouffer les mauvais désirs. Mais prenez garde que cette liberté ne soit aux faibles une occasion de chute. »
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