HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Clément d'Alexandrie, Le divin Maître ou Le Pédagogue, livre II

Chapitre 10l

  Chapitre 10l

[2,10l] Εἰ τοίνυν ἐσθῆτος καὶ τροφῆς καὶ τῶν περιττῶν ἁπαξαπλῶς ὡς οὐκ ἀναγκαίαν ἀφαιρεῖται τὴν μέριμναν, τί χρὴ νοεῖν ἐρεῖν αὐτὸν περὶ φιλοκοσμίας βαφῆς τε ἐρίων καὶ ποικιλίας χρωμάτων καὶ λίθων περιεργίας καὶ χρυσίου ἐξεργασίας πλοκάμων τε ἔτι ἐπιτεχνητῶν καὶ βοστρύχων ἑλικτῶν, πρὸς δὲ καὶ ὀφθαλμῶν ὑπογραφῆς παρατίλσεών τε καὶ παραφυκισμῶν καὶ ψιμυθισμοῦ καὶ βαφῆς τριχῶν καὶ τῶν περὶ τὰς ἀπάτας ταύτας κακοτεχνιῶν; Οὐχὶ εὖ μάλα ἐκεῖνο δὴ ὑποτοπητέον, τὸ μικρῷ πρόσθεν εἰρημένον ἐπὶ τοῦ χόρτου, μὴ καὶ ἐπὶ τῶν ἀκόσμων φιλοκόσμων τούτων λελεγμένον; «Ἀγρὸς γὰρ κόσμος», καὶ πόα ἡμεῖς οἱ τῇ χάριτι δροσιζόμενοι τοῦ θεοῦ, καρέντες δὲ αὖθις ἀνατέλλομεν, ὡς ἐν τῷ Περὶ ἀναστάσεως διὰ πλειόνων δηλωθήσεται, χόρτος δὲ χυδαῖος ἀλληγορεῖται ὄχλος, τῆς ἐφημέρου εὐφροσύνης οἰκεῖος, πρὸς ὀλίγον ἀνθῶν, φιλόκοσμος καὶ φιλόδοξος καὶ πάντα μᾶλλον φιλαλήθης, εἰς οὐδὲν ἀλλ´ εἰς ὑπέκκαυμα εὔθετος πυρός. «Ἄνθρωπος γοῦν ἦν τις», κύριος διηγούμενος λέγει, «πλούσιος σφόδρα, ὃς ἐνεδιδύσκετο πορφύραν καὶ βύσσον, εὐφραινόμενος καθ´ ἡμέραν λαμπρῶς·» οὗτος χόρτος ἦν· «πτωχὸς δέ τις ὄνομα Λάζαρος ἐβέβλητο εἰς τὸν πυλῶνα τοῦ πλουσίου εἱλκωμένος, ἐπιθυμῶν χορτασθῆναι ἐκ τῶν πιπτόντων τῆς τραπέζης τοῦ πλουσίου·» οὗτός ἐστιν πόα. Ἀλλ´ μὲν ἐκολάζετο ἐν Ἅιδου, πλούσιος, μετέχων τοῦ πυρός, δὲ ἀνέθαλλεν ἐν κόλποις τοῦ πατρός. Ἄγαμαι τῶν Λακεδαιμονίων τὴν πόλιν τὴν παλαιάν· μόναις ταῖς ἑταίραις ἀνθίνας ἐσθῆτας καὶ χρυσοῦν κόσμον ἐπέτρεψεν φορεῖν, ἀφαιρουμένη τῶν δοκίμων γυναικῶν τὴν φιλοκοσμίαν τῷ μόναις ἐφεῖναι καλλωπίζεσθαι ταῖς ἑταιρούσαις. Ἀθηναίων δὲ ἔμπαλιν οἱ ἄρχοντες οἱ τὸ ἀστικὸν πολίτευμα ἐζηλωκότες ἐκλαθόμενοι τῆς ἀνδρωνίτιδος ἐχρυσοφόρουν ποδήρεις χιτῶνας ἐνδυόμενοι {καὶ ποδήρεις ἠμπίσχοντο·} καὶ κρωβύλον, ἐμπλοκῆς ἐστιν εἶδος, ἀνεδοῦντο χρυσῶν ἐνέρσει τεττίγων κοσμούμενοι, τὸ γηγενὲς ὡς ἀληθῶς ἀπειροκαλίᾳ κιναιδίας ἐνδεικνύμενοι. δὲ τῶν ἀρχόντων τούτων ζῆλος καὶ εἰς τοὺς ἄλλους Ἴωνας διικνεῖτο, οὓς Ὅμηρος ἐκθηλύνων «ἑλκεσιπέπλους» καλεῖ. [2,10l] Si donc Dieu condamne tout ce qu'il peut y avoir de superflu dans la manière de se vêtir et de se nourrir, de quel œil doit-il regarder l'amour immodéré des vaines parures, les couleurs d'étoffe vives et variées, les pierreries, les métaux précieux et artistement travaillés, et cet artifice des cheveux tressés et bouclés ? Que ne doit-il pas dire encore du fard dont ou teint les yeux et les joues, des poils que le caprice arrache, et de toutes ces préparations et artifices trompeurs et criminels? Ne peut-on pas dire de ceux qui les aiment et les recherchent ce que nous venons tout à l'heure de dire de l'herbe inutile des champs? Le monde, en effet, est comme un champ cultivé dont nous sommes l'herbe que la grâce de Dieu arrose, et qui renaît après qu'elle a été coupée, comme il sera prouvé à plusieurs au jour et au livre de la résurrection. Cette foule, mêlée et tumultueuse, qui s'abandonne à une joie trompeuse et passagère, dont la vie n'a point de durée, follement avide de vains ornements et d'une fausse gloire, et, pour mieux dire, de tout ce qui n'est point la vérité, est comparée au foin et en reçoit le nom, parce que, comme lui, elle n'est bonne qu'à être jetée au feu. Le Seigneur nous propose cette parabole : « Un homme était riche, vêtu de pourpre et de lin, et donnait tous les jours de magnifiques repas. » Voilà le foin. « Et un homme nommé Lazare mendiait, couché à sa porte et couvert d'ulcères, souhaitant de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche. » Voilà l'herbe. Or, il arriva qne ce pauvre mourut, et qu'il fut porté par les anges dans le sein d'Abraham ; et le riche mourut aussi, et il fut enseveli dans l'enfer, tandis que le pauvre revivait, pour ne plus mourir, dans le sein du Père. Je loue et j'admire l'ancienne république de Lacédémone, qui permettait aux seules femmes débauchées les habits de pourpre et les ornements d'or ; car, par cette seule raison qu'elle les permettait aux courtisanes, elle empêchait les femmes chastes de les porter. Les archontes d'Athènes, au contraire, ville corrompue et efféminée, foulant aux pieds leur dignité d'hommes et de magistrats, n'avaient pas honte de porter des robes traînantes d'une étoffe précieuse, et de mêler des cigales d'or dans leur chevelure ; accusant ainsi, par l'insolence de leur faste, leur corruption et leurs vices. Une folle émulation s'empara bientôt des peuples de l'Ionie, qui imitèrent ces modes impures, et dont Homère peint la mollesse par l'épilhète de peuples aux robes traînantes, qui lui sert à les désigner.


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Dernière mise à jour : 17/12/2009