HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Clément d'Alexandrie, Le divin Maître ou Le Pédagogue, livre II

Chapitre 10m

  Chapitre 10m

[2,10m] Εἴδωλον οὖν τοῦ καλοῦ τὴν φιλοκοσμίαν, οὐχὶ δὲ αὐτὸ τὸ καλὸν προστρεπομένους, δι´ ὀνόματος ὡραίου πάλιν εἰδωλολατροῦντας, πόρρω τῆς ἀληθείας ἀποικιστέον, δόξῃ, οὐκ ἐπιστήμῃ, ὀνειροπολοῦντας τοῦ καλοῦ τὴν φύσιν. Καὶ ἔστιν αὐτοῖς τῇδε βίος ἀγνοίας ὕπνος βαθύς, οὗ χρὴ ἐξεγειρομένους ἡμᾶς ἐπὶ τὸ ὄντως καλὸν καὶ κόσμιον σπεύδειν καὶ τούτου μόνου ἐφάπτεσθαι γλίχεσθαι καταλείποντας τὰ τῇδε κόσμια αὐτῷ κόσμῳ χαίρειν πρὶν τέλεον καταδαρθεῖν. Φημὶ τοίνυν οὐκ ἄλλου τινὸς ἕνεκα δεηθῆναι ὑφασμάτων τὸν ἄνθρωπον σκέπης σώματος, πρὸς ἀπαλέξησιν κρυμῶν τε ὑπερβολῆς καὶ καυμάτων ἐπιτάσεως, μή τι ἡμᾶς παραλυποίη τοῦ περιέχοντος ἀμετρία. Εἰ δὴ οὗτός ἐστι τῆς ἐσθῆτος σκοπός, ὅρα μὴ οὐκ ἄλλη μὲν ἀνδράσιν, ἄλλη δὲ ἐσθὴς ἀπονεμητέα γυναιξίν· κοινὸν γὰρ ἀμφοῖν τὸ σκέπεσθαι κατὰ τὰ αὐτὰ τῷ ἐσθίειν καὶ πίνειν. Κοινῆς οὖν οὔσης τῆς χρείας τὴν ὁμοίαν κατασκευὴν δοκιμάζομεν. ὡς γὰρ τὸ δεῖσθαι τῶν σκεπόντων κοινὸν ἑκατέροις, οὕτως καὶ τὰ σκέποντα παραπλήσια εἶναι χρή, εἰ δέ, καὶ σκέπην ταύτην παραληπτέον, καθ´ ἣν --- κρύπτειν ὄμματα θηλειῶν χρεών. Εἰ γὰρ καὶ πλεονεκτεῖ τὸ θῆλυ διὰ τὴν ἀσθένειαν, τὸ ἔθος τῆς ἀγωγῆς τῆς κακῆς αἰτιατέον, δι´ ἣν πολλάκις φαύλοις διαίταις ἐντρεφόμενοι ἄνδρες γυναικῶν γεγόνασι θηλύτεροι· οὐ δὴ καθυφεῖναι χρὴ τοῦ τόνου. Εἰ δὲ συμπεριφέρεσθαι χρή, ὀλίγον ἐνδοτέον αὐταῖς μαλακωτέροις χρῆσθαι τοῖς ὑφάσμασιν μόνον τὰς μεμωρημένας λεπτουργίας καὶ τὰς ἐν ταῖς ὑφαῖς περιέργους πλοκὰς ἐκποδὼν μεθιστάντας, νῆμα χρυσοῦ καὶ σῆρας Ἰνδικοὺς καὶ τοὺς περιέργους βόμβυκας χαίρειν ἐῶντας. Σκώληξ φύεται τὸ πρῶτον, εἶτα ἐξ αὐτοῦ δασεῖα ἀναφαίνεται κάμπη, μεθ´ ἣν εἰς τρίτην μεταμόρφωσιν νεοχμοῦται βομβύλιονοἳ δὲ νεκύδαλλον αὐτὸ καλοῦσιν—, ἐξ οὗ μακρὸς τίκτεται στήμων, καθάπερ ἐκ τῆς ἀράχνης τῆς ἀράχνης μίτος· τὰ γὰρ περιττὰ ταῦτα καὶ διαφανῆ ἔλεγχός ἐστι διανοίας οὐκ ἐρρωμένης, ὀλίγῳ παραπετάσματι τὴν αἰσχύνην τοῦ σώματος προαγωγεύοντα. Οὐ γὰρ ἔτι σκέπη ἁβροδίαιτός ἐστιν ἐσθής, τὸ σχῆμα τῆς γυμνότητος κρύπτειν μὴ δυναμένη· προσπίπτουσα γὰρ τοιαύτη ἐσθὴς τῷ σώματι προστυποῦται αὐτῷ ὑγρότερον καὶ προσαναπλάττεται σαρκικῶς ἐμφῦσα τῷ σχήματι, καὶ τὸν τύπον ἐκμάττεται τῆς γυναικός, ὥστ´ οὐχ ὁρῶντι τὴν ὅλην τοῦ σώματος εἶναι φανερὰν διάθεσιν. [2,10m] Ceux qui recherchent de frivoles parures, préférant ainsi l'apparence du beau à sa réalité, et s'adonnant à une coupable idolâtrie, la vérité les repousse loin d'elle avec horreur, parce qu'ils jugent de la nature de la beauté d'après la seule folie de leurs préjugés et de leurs passions. Leur vie ici-bas n'est autre chose qu'un profond et ignorant sommeil. Mais nous, que Dieu lui même a pris soin d'éveiller, comment ne nous efforcerions-nous pas d'atteindre à la connaissance de la vraie beauté et à sa possession, laissant au monde les faux ornements du monde, et jouissant dçs vrais, en attendant que nous nous endormions du sommeil de paix? Je dis donc que l'homme n'a besoin d'habits que pour se mettre à l'abri du chaud et du froid, et ne pas être incommodé par les intempéries des saisons. Si c'est là l'unique cause de la nécessité de se vêtir, pourquoi les vêtements des femmes seraient-ils différents de ceux des hommes, puisque cette nécessité est commune aux deux sexes, comme celle de se nourrir ? Pourquoi la forme de leurs habits serait-elle différente, puisqu'ils en font le même usage? Les mêmes choses, en effet, doivent pouvoir satisfaire les mêmes besoins, et je ne crains pas de dire que le voile dont les femmes se couvrent les yeux ne serait pas inutile aux hommes; car, quoique la concupiscence s'allume plus facilement dans les femmes à cause de leur faiblesse qui leur est naturelle, il arrive cependant que les hommes, par la mauvaise éducation qu'on leur a donnée, sont souvent en cela plus femmes que les femmes mêmes. Exposés donc aux mêmes périls, pourquoi ne prendraient-ils pas les mêmes précautions ? S'il faut accorder quelque chose à cette faiblesse naturelle des femmes, permettons-leur l'usage d'étoffes plus douces et moins grossières; mais défendons à leur vanité ces longs vêtements, travaillés avec une curieuse recherche où brillent et s'entremêlent des fils légers d'or et de soie. Le ver à soie est d'abord un petit ver ; mais en peu de temps il devient chenille, et, par une troisième métamorphose, il se change en un papillon à qui les Grecs donnent le nom de g-nêcudalos, et il compose un tissu à peu près semblable à la toile de l'araignée. Ces voiles de soie légers et transparents trahissent une faiblesse vaniteuse et un coupable désir de laisser voir aux yeux ce qu'on fait semblant de leur cacher. En effet, loin de couvrir le corps, ils en font ressortir les formes en s'y attachant et s'y imprimant mollement, de sorte qu'il n'y a guère de différence entre une femme ainsi habillée et une femme entièrement nue. Il faut aussi rejeter les couleurs éclatantes ; elles sont inutiles et attirent à la corruption de ceux qui s'en parent de justes reproches. Ces vêtements magnifiques n'ont rien de plus que les autres pour défendre contre le froid : je me trompe, ils ont de plus la honte et le blâme des mauvaises mœurs, et ils affaiblissent bientôt la vue par le plaisir trop vif qu'ils lui donnent.


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Dernière mise à jour : 17/12/2009