HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Basile de Césarée, Panégyrique des quarante martyrs

Chapitre 4

  Chapitre 4

[4] Τί οὖν κρατῶν τότε; Δεινὸς γὰρ ἦν καὶ ποικίλος, τὰ μὲν θωπείαις ὑπελθεῖν, τὰ δὲ ἀπειλαῖς παρατρέψαι. Πρῶτον μὲν αὐτοὺς κατεγοήτευε ταῖς θωπείαις, τὸν τόνον τῆς εὐσεβείας παραλύειν πειρώμενος. Μὴ προδῶτε ὑμῶν τὴν νεότητα· μηδὲ θάνατον ἄωρον τῆς ἡδείας ταύτης ζωῆς διαμείψητε. Ἄτοπον γὰρ τοὺς ἐν τοῖς πολέμοις ἀριστεύειν συνειθισμένους τὸν τῶν κακούργων θάνατον ἀποθνήσκειν. Πρὸς τούτοις χρήματα ὑπισχνεῖτο. Τὰ δὲ ἐδίδου, τιμὰς ἐκ βασιλέως, καὶ ἀξιωμάτων (p. 513) διανομὰς, καὶ μυρίαις αὐτοὺς ἐπινοίαις κατεστρατήγει, Ὡς δὲ οὐκ ἐνεδίδοσαν πρὸς τὴν πεῖραν ταύτην, ἐπὶ τὸ ἕτερον εἶδος τῆς μηχανῆς μετῄει. Πληγὰς αὐτοῖς, καὶ θανάτους, καὶ κολάσεων ἀνηκέστων πεῖραν ἐπανετείνετο. Καὶ μὲν τοιαῦτα, τὰ δὲ τῶν μαρτύρων ὁποῖα; Τί, φησὶ, δελεάζεις ἡμᾶς, θεομάχε, ἀποστῆναι ἀπὸ Θεοῦ ζῶντος, καὶ δουλεύειν δαίμοσιν ὀλεθρίοις, προτεινόμενος ἡμῖν τὰ σὰ ἀγαθά; Τί τοσοῦτον δίδως, ὅσον ἀφελέσθαι σπουδάζεις; Μισῶ δωρεὰν ζημίας πρόξενον· οὐ δέχομαι τιμὴν ἀτιμίας μητέρα. Χρήματα δίδως τὰ ἀπομένοντα, δόξαν τὴν ἀπανθοῦσαν. Γνώριμον ποιεῖς βασιλεῖ, ἀλλὰ τοῦ ὄντος βασιλέως ἀλλοτριοῖς. Τί μικρολόγως ὀλίγα τῶν ἐκ τοῦ κόσμου προτείνεις; Ὅλος ἡμῖν κόσμος καταπεφρόνηται. Οὐκ ἔστιν ἡμῖν τῆς ἐπιθυμουμένης ἐλπίδος ἀντάξια τὰ ὁρώμενα. Ὁρᾷς τὸν οὐρανὸν τοῦτον, ὡς καλὸς ἰδεῖν, ὡς δὲ μέγας; καὶ τὴν γῆν, ἡλίκη; καὶ τὰ ἐν αὐτῇ θαύματα; Οὐδὲν τούτων ἐξισοῦται τῇ μακαριότητι τῶν δικαίων. Ταῦτα μὲν γὰρ παρέρχεται· τὰ δὲ ἡμέτερα μένει. Μιᾶς ἐπιθυμῶ δωρεᾶς, τοῦ στεφάνου τῆς δικαιοσύνης· περὶ μίαν δόξαν ἐπτόημαι, τὴν ἐν τῇ βασιλείᾳ τῶν οὐρανῶν. Φιλότιμός εἰμι πρὸς τὴν ἄνω τιμήν· κόλασιν δέδοικα τὴν ἐν τῇ γεέννῃ. Πῦρ ἐκεῖνό μοι φοβερόν· τὸ δὲ παρ´ ὑμῶν ἀπειλούμενον ὁμόδουλόν ἐστιν. Οἶδεν αἰδεῖσθαι τοὺς εἰδώλων καταφρονοῦντας. Βέλη νηπίων λογίζομαι τὰς πληγὰς ὑμῶν. Σῶμα γὰρ τύπτεις· ὅπερ, ἐὰν μὲν ἐπὶ πλεῖον ἀντίσχῃ, λαμπρότερον στεφανοῦται, ἐὰν δὲ θᾶττον ἀπαγορεύση, οἴχεται ἀπαλλαγὲν δικαστῶν οὕτω βιαίων, οἳ, σωμάτων ὑπηρεσίαν παραλαβόντες, ἔτι καὶ τῶν ψυχῶν κατάρχειν φιλονεικεῖτε· οἵ γε, εἰ μὴ καὶ τοῦ Θεοῦ ἡμῶν προτιμηθείητε, ὡς τὰ ἔσχατα ὑβρισμένοι παρ´ ἡμῶν, χαλεπαίνετε, καὶ τὰς φοβερὰς ταύτας κολάσεις ἐπανατείνεσθε, ἔγκλημα ἡμῖν ἐπάγοντες τὴν εὐσέβειαν. Ἀλλὰ γὰρ οὐ δειλοῖς, οὐδὲ φιλοζώοις, οὐδ´ εὐκαταπλήκτοις ἐντεύξεσθε, ὑπὲρ τῆς εἰς Θεὸν ἀγάπης. Οἵδε ἡμεῖς καὶ τροχίζεσθαι, καὶ στρεβλοῦσθαι, καὶ καταπίμπρασθαι, καὶ πᾶν εἶδος βασανιστηρίων ἕτοιμοι καταδέχεσθαι. [4] Quel parti le juge prit-il alors ? il était habile et rusé : il cherchait tantôt à les gagner par la douceur, tantôt à les frapper par les menaces. Il commença d’abord à leur parler doucement pour tâcher d'ébranler leur foi. Vous êtes jeunes, leur disait-il, ne vous perdez point dans la fleur de votre âge ; ne précipitez point votre mort en renonçant aux agréments de la vie. Ce serait une chose indigne, que des hommes accoutumés aux grandes actions de la guerre mourussent de la mort des malfaiteurs. Il leur promit ensuite de grandes sommes d’argent. Il leur offrait de la part du prince des honneurs et des grades militaires ; il les attaquait par mille propositions : mais, comme ils résistaient à cette épreuve, il tenta une autre voie. Il menaça de leur faire subir les plus horribles supplices, de les faire périr par les plus cruels genres de mort. Voilà ce que fit le juge ; et les martyrs, que firent-ils ? Ennemi de Dieu, lui dirent-ils avec confiance, pourquoi cherches-tu à nous gagner par tes promesses : prétends-tu que nous renoncions au service du Dieu vivant pour nous assujettir aux démons, auteurs de notre ruine ? crois-tu pouvoir nous donner autant que tu nous ôtes ? je hais des présents qui causeraient ma perte ; je n'accepte point des honneurs qui entraîneraient mon infamie. Tu ne nous offres que des trésors qui passent, qu'une gloire qui se flétrit. Tu veux nous rendre amis de l'empereur, mais tu nous enlèves l'amitié du Souverain de l'univers. Pourquoi nous présentes-tu quelques faibles portions d un monde que nous méprisons tout entier ? Les objets qui frappent nos regards ne peuvent équivaloir aux espérances qui remplissent notre âme. Vois ce ciel ; que sa beauté et sa grandeur sont admirables ! Vois l’étendue de la terre et combien elle renferme de merveilles. Tout cela n'est rien en comparaison de la félicité des justes ; tout cela passe, et cette félicité reste. Il est un seul présent que je désire, c'est la couronne de justice ; il est une seule gloire après laquelle je soupire, c'est celle du royaume des cieux. Je brûle d'obtenir les honneurs du ciel, je redoute les supplices de l'enfer; ses feux sont pour moi à craindre, ceux dont tu nous menaces ne sont rien, ils respectent les contempteurs des idoles. Je regarde tes coups comme des traits lancés par un enfant. Tu frappes le corps ; or plus le corps résiste, plus il sera glorifié ; sil succombe promptement, il sera plus tôt délivré de la violence de ses juges iniques, qui, après avoir exercé un cruel empire sur les corps, prétendent dominer sur les âmes. Si nous ne vous préférons pas à Dieu, vous êtes indigné comme si vous éprouviez de notre part le plus sanglant outrage ; vous nous menacez des plus affreux supplices, n'ayant d'autre crime à nous reprocher que la piété ; mais vous ne trouverez pas en nous des hommes timides, des hommes attachés à la vie, et qui, se laissant aisément effrayer, renoncent à leur amour pour Dieu. Nous sommes prêts à souffrir les roues, les chevalets, les flammes, toutes les espèces de tourments.


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Dernière mise à jour : 15/04/2009