HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Basile de Césarée, Homélies sur l'Hexaëméron (VIII)

Chapitre 2

  Chapitre 2

[8,2] Ἐξαγαγέτω γῆ ψυχὴν ζῶσαν. Διὰ τί γῆ ψυχὴν ζῶσαν ἐξάγει; Ἵνα μάθῃς διαφορὰν ψυχῆς κτήνους καὶ ψυχῆς ἀνθρώπου. Μικρὸν ὕστερον γνώσῃ, πῶς ψυχὴ τοῦ ἀνθρώπου συνέστη· νῦν δὲ ἄκουε περὶ τῆς τῶν ἀλόγων ψυχῆς. Ἐπειδὴ κατὰ τὸ γεγραμμένον, παντὸς ζῴου ψυχὴ τὸ αἷμα αὐτοῦ ἐστιν· αἷμα δὲ παγὲν εἰς σάρκα πέφυκε μεταβάλλειν· δὲ σὰρξ φθαρεῖσα εἰς γῆν ἀναλύεται· γεηρά τίς ἐστιν εἰκότως ψυχὴ τῶν κτηνῶν. Ἐξαγαγέτω οὖν γῆ ψυχὴν ζῶσαν. Ὅρα τὴν ἀκολουθίαν ψυχῆς πρὸς αἷμα, αἵματος πρὸς σάρκα, σαρκὸς πρὸς τὴν γῆν· καὶ πάλιν ἀναλύσας διὰ τῶν αὐτῶν ἀναπόδισον ἀπὸ γῆς εἰς σάρκα, ἀπὸ σαρκὸς εἰς αἷμα, ἀπὸ αἵματος εἰς ψυχήν· καὶ εὑρήσεις ὅτι γῆ ἐστι τῶν κτηνῶν ψυχή. Μὴ νόμιζε πρεσβυτέραν εἶναι τῆς τοῦ σώματος αὐτῶν ὑποστάσεως, μηδὲ ἐπιδιαμένουσαν μετὰ τὴν τῆς σαρκὸς διάλυσιν. Φεῦγε φληνάφους τῶν σοβαρῶν φιλοσόφων, οἳ οὐκ αἰσχύνονται τὰς ἑαυτῶν ψυχὰς καὶ τὰς κυνείας ὁμοειδεῖς ἀλλήλαις τιθέμενοι· οἱ λέγοντες ἑαυτοὺς γεγενῆσθαί ποτε καὶ γυναῖκας καὶ θάμνους καὶ ἰχθύας θαλασσίους. Ἐγὼ δὲ εἰ μὲν ἐγένοντό ποτε ἰχθῦς οὐκ ἂν εἴποιμι, ὅτι δὲ ἐν ταῦτα ἔγραφον τῶν ἰχθύων ἦσαν ἀλογώτεροι, καὶ πάνυ εὐτόνως διατειναίμην. Ἐξαγαγέτω γῆ ψυχὴν ζῶσαν. Τίνος ἕνεκεν, τοῦ λόγου τρέχοντος ἀθρόως, ἀπεσιώπησα χρόνον οὐκ ὀλίγον, ἴσως θαυμάζουσιν οἱ πολλοί· ἀλλ´ οὐχὶ οἵγε φιλοπονώτεροι τῶν ἀκροατῶν ἀγνοοῦσι τὴν αἰτίαν τῆς ἀφασίας. Πῶς γάρ; οἱ διὰ τοῦ πρὸς ἀλλήλους ὁρᾶν καὶ ἐννεύειν ἐπιστρέψαντές με πρὸς ἑαυτοὺς, καὶ εἰς ἔννοιαν ἀγαγόντες τῶν παρεθέντων. Εἶδος γὰρ ὅλον τῆς κτίσεως, καὶ οὐκ ἐλάχιστον τοῦτο, παρέλαθεν ἡμᾶς, καὶ μικροῦ ἀπιὼν ᾤχετο ἀνεξέταστον παντελῶς λόγος καταλιπών. Ἐξαγαγέτω γὰρ τὰ ὕδατα ἑρπετὰ ψυχῶν ζωσῶν κατὰ γένος, καὶ πετεινὰ πετόμενα ἐπὶ τῆς γῆς κατὰ τὸ στερέωμα τοῦ οὐρανοῦ. Εἴπαμεν τὰ περὶ τῶν νηκτῶν, ὅσα καιρὸς ἐνεδίδου ἑσπέρας· σήμερον μετέβημεν ἐπὶ τὴν τῶν χερσαίων ἐξέτασιν. Διέφυγεν ἡμᾶς τὸ πτηνὸν ἐν τῷ μέσῳ. Ἀνάγκη τοίνυν, κατὰ τοὺς ἐπιλήσμονας τῶν ὁδοιπόρων, οἳ ἐπειδάν τι τῶν καιρίων καταλίπωσι, κἂν ἐπιπολὺ τῆς ὁδοῦ προέλθωσι, πάλιν τὴν αὐτὴν ὑποστρέφουσιν, ἀξίαν τῆς ῥᾳθυμίας δίκην τὸν ἐκ τῆς ὁδοιπορίας κόπον ὑπέχοντες, οὕτω καὶ ἡμῖν, ὡς ἔοικε, τὴν αὐτὴν πάλιν βαδιστέον. Καὶ γὰρ οὐδὲ εὐκαταφρόνητόν ἐστι τὸ παρεθὲν, ἀλλὰ τὸ τρίτον ἔοικεν εἶναι τῆς ἐν τοῖς ζῴοις κτίσεως, εἴπερ τρία ζῴων ἐστὶ γένη, τό τε χερσαῖον, καὶ τὸ πτηνὸν, καὶ τὸ ἔνυδρον. Ἐξαγαγέτω, φησὶ, τὰ ὕδατα ἑρπετὰ ψυχῶν ζωσῶν κατὰ γένος, καὶ πετεινὰ πετόμενα ἐπὶ τῆς γῆς κατὰ τὸ στερέωμα τοῦ οὐρανοῦ κατὰ γένος. Διὰ τί ἐξ ὑδάτων καὶ τοῖς πτηνοῖς τὴν γένεσιν ἔδωκεν; Ὅτι ὥσπερ συγγένειά τίς ἐστι τοῖς πετομένοις πρὸς τὰ νηκτά. Καὶ γὰρ ὥσπερ οἱ ἰχθῦς τὸ ὕδωρ τέμνουσι, τῇ μὲν κινήσει τῶν πτερύγων εἰς τὸ πρόσω χωροῦντες, τῇ δὲ τοῦ οὐραίου μεταβολῇ τάς τε περιστροφὰς καὶ τὰς εὐθείας ὁρμὰς ἑαυτοῖς οἰακίζοντες· οὕτω καὶ ἐπὶ τῶν πτηνῶν ἐστιν ἰδεῖν διανηχομένων τὸν ἀέρα τοῖς πτεροῖς κατὰ τὸν ὅμοιον τρόπον. Ὥστε ἐπειδὴ ἓν ἰδίωμα ἐν ἑκατέροις τὸ νήχεσθαι, μία τις αὐτοῖς συγγένεια ἐκ τῆς τῶν ὑδάτων γενέσεως παρεσχέθη. Πλήν γε ὅτι οὐδὲν τῶν πτηνῶν ἄπουν, διὰ τὸ πᾶσι τὴν δίαιταν ἀπὸ τῆς γῆς ὑπάρχειν, καὶ πάντα ἀναγκαίως τῆς τῶν ποδῶν ὑπουργίας προσδεῖσθαι. Τοῖς μὲν γὰρ ἁρπακτικοῖς πρὸς τὴν ἄγραν αἱ τῶν ὀνύχων ἀκμαί· τοῖς δὲ λοιποῖς, διά τε τὸν πορισμὸν τῆς τροφῆς, καὶ διὰ τὴν λοιπὴν τοῦ βίου διεξαγωγὴν, ἀναγκαία τῶν ποδῶν ὑπηρεσία δεδώρηται. Ὀλίγοι δὲ τῶν ὀρνίθων κακόποδές εἰσιν, οὔτε βαδίζειν οὔτε ἀγρεύειν τοῖς ποσὶν ἐπιτήδειοι· ὡς αἵ τε χελιδόνες εἰσὶ, οὔτε βαδίζειν, οὔτε ἀγρεύειν δυνάμεναι, καὶ αἱ δρεπανίδες λεγόμεναι, οἷς τροφὴ ἀπὸ τῶν ἐν τῷ ἀέρι ἐμφερομένων ἐπινενόηται. Χελιδόνι δὲ τὸ τῆς πτήσεως πρόσγειον ἀντὶ τῆς τῶν ποδῶν ὑπηρεσίας ἐστίν. [8,2] Que la terre produise une âme vivante. Pourquoi la terre produit-elle une âme vivante? c'est afin que vous appreniez la différence qu'il y a entre l’âme de la bête et celle de l'homme. Je vous dirai ci-après comment l’âme de l'homme a été formée; écoutez maintenant ce qui regarde l’âme des bêtes. Comme, d'après l'Ecriture, l’âme de tout animal est son sang (Lévit. 17.11), que le sang épaissi se change ordinairement en chair, que la chair corrompue se résout en terre, les bêtes sans doute n'ont qu'une âme matérielle et terrestre. Que la terre produise une âme vivante. Voyez l'affinité qu'il y a de l’âme avec le sang, du sang avec la chair, de la chair avec la terre ; et ensuite revenant, par un ordre inverse, de la terre avec la chair, de la chair avec le sang, du sang avec l’âme, voyez, dis-je, cette affinité, et vous trouverez que la terre constitue l’âme des bêtes. Ne croyez pas que leur âme soit plus ancienne que leur corps, et qu'elle reste après la dissolution de la chair, fuyez les délires des orgueilleux philosophes, qui ne rougissent pas de confondre leurs âmes avec celles des animaux. Ils disent qu'ils ont été autrefois femmes, arbrisseaux, poissons de la mer. Je ne puis dire s'ils ont été autrefois poissons, mais je soutiens hardiment que, lorsqu'ils écrivaient ces absurdités, ils avaient moins de raison que des poissons. Que la terre produise une âme vivante.... Plusieurs sont peut-être étonnés que je m'arrête tout-à-coup au milieu de mon discours, et que je garde le silence; mais les auditeurs attentifs n'en ignorent pas la cause. Et comment l'ignoreraient-ils ? eux qui, se regardant les uns les autres, m'obligent de faire attention aux signes qu'ils se font mutuellement, et me rappellent que j'ai omis un article essentiel. En effet, nous avons passé toute une espèce de créatures vivantes, qui n'est pas la moindre ; nous avons presque entièrement oublié d'en parler. Que les eaux produisent des reptiles animés, selon leur espèce, et des oiseaux qui volent sur la terre dans le firmament du ciel. Nous avons parlé hier au soir, selon que le temps nous l'a permis, des animaux nageurs ; nous avons passé aujourd'hui à l'examen des animaux terrestres : les animaux volatiles, qui occupent le milieu, ont échappé à notre mémoire. De même donc que des voyageurs oublieux, qui, ayant laissé quelque objet important, sont obligés de revenir sur leurs pas, et trouvent dans cette fatigue la peine de leur négligence: ainsi il est nécessaire que nous-mêmes nous revenions sur nos pas. Car l'objet que nous avons oublié n’est point indifférent; c'est une des trois espèces des créatures vivantes, puisque l'on compte trois espèces d'animaux, les terrestres, les volatiles et les aquatiques. Que les eaux produisent des reptiles animés, selon leur espèce, et des oiseaux qui volent sur la terre, dans le firmament du ciel, selon leur espèce. Pourquoi l'Ecriture fait-elle sortir des eaux les animaux volatiles comme les animaux nageurs ? c'est qu'il y a entre tous les deux beaucoup de rapport. En effet, de même que les poissons fendent les eaux, qu'ils s'avancent par le mouvement de leurs nageoires, et que, par les diverses inflexions de leur queue, dont ils se servent comme d'un gouvernail, ils se dirigent en ligne droite et en ligne oblique; ainsi l'on voit les oiseaux nager dans l'air avec leurs ailes de la même manière. Comme donc tous deux nagent également, on leur a donné la même origine et on les a fait sortir également des eaux. Seulement aucun des oiseaux n'est sans pieds, parce que tirant tous leur vie de la terre, ils ont tous nécessairement besoin du secours des pieds. Ceux qui vivent de proie, ont des ongles pointus, propres â saisir les animaux dont ils vivent. Les autres ont reçu l'avantage en pieds, qui leur sont nécessaires pour se fournir la nourriture et pour les autres besoins de la vie. Peu d'oiseaux ont de mauvais pieds, qui ne sont commodes ni pour marcher, ni pour prendre la proie. De ce nombre sont les hirondelles et les oiseaux appelés drépanes, lesquels vivent de petits animaux qui volent dans l’air. La faculté de raser la terre en volant sert de bons pieds à l’hirondelle.


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Dernière mise à jour : 4/06/2009