[9,373] 15. (373a) ΟΡΝΕΙΣ. Ἐπεὶ δὲ καὶ ὄρνεις ἐπῆσαν ταῖς κολοκύνταις καὶ ἄλλοις
κνιστοῖς λαχάνοις (οὕτως δ´ εἴρηκεν Ἀριστοφάνης ἐν Δηλίᾳ τὰ σύγκοπτα λάχανα,
κνιστὰ ἢ στέμφυλα), ὁ Μυρτίλος ἔφη·
» Ἀλλὰ μὴν καὶ ὄρνιθας καὶ ὀρνίθια νῦν μόνως ἡ συνήθεια καλεῖ τὰς θηλείας, ὧν
ὁρῶ περιφερόμενον πλῆθος (καὶ Χρύσιππος δ´ ὁ φιλόσοφος ἐν τῷ πέμπτῳ περὶ τοῦ
καλοῦ καὶ τῆς ἡδονῆς γράφει οὕτως·
« καθάπερ τινὲς τὰς λευκὰς ὄρνιθας τῶν μελαινῶν ἡδίους εἶναι μᾶλλον« ),
ἀλεκτρυόνας δὲ καὶ ἀλεκτοριδέας (373b) τοὺς ἄρρενας· τῶν ἀρχαίων δὲ τὸ ὄρνις καὶ
ἀρσενικῶς καὶ θηλυκῶς λεγόντων ἐπ´ ἄλλων ὀρνέων, οὐ περὶ τούτου τοῦ εἰδικοῦ,
περὶ οὗ φησιν ἡ συνήθεια ὄρνιθας ὠνήσασθαι. Ὅμηρος μὲν οὖν φησι·
Ὄρνιθες δέ τε πολλοὶ ὑπ´ αὐγὰς ἠελίοιο.
Καὶ ἀλλαχόθι θηλυκῶς
« Ὄρνιθι λιγυρῇ. »
Καί·
Ὡς δ´ ὄρνις ἀπτῆσι νεοσσοῖσι προφέρῃσι
μάστακ´, ἐπεί κε λάβῃσι, κακῶς δέ τέ οἱ πέλει αὐτῇ.
(373c) Μένανδρος δ´ ἐν Ἐπικλήρῳ πρώτῃ σαφῶς τὸ ἐπὶ τῆς συνηθείας φησὶν ἐμφανίζων
οὕτως·
« Ἀλεκτρυών τις ἐκεκράγει μέγα. Οὐ σοβήσετ´ ἔξω, φησί, τὰς ὄρνιθας ἀφ´ ἡμῶν; »
Καὶ πάλιν·
Αὕτη ποτ´ ἐξεσόβησε τὰς ὄρνις μόλις.
Ὀρνίθια δ´ εἴρηκε Κρατῖνος ἐν Νεμέσει οὕτως·
« Τἄλλα πάντ´ ὀρνίθια. »
Ἐπὶ δὲ τοῦ ἀρσενικοῦ οὐ μόνον ὄρνιν ἀλλὰ καὶ ὄρνιθα. (373d) ὁ αὐτὸς Κρατῖνος ἐν
τῷ αὐτῷ δράματι·
« Ὄρνιθα φοινικόπτερον. »
Καὶ πάλιν·
Ὄρνιθα τοίνυν δεῖ σε γίγνεσθαι μέγαν.
Καὶ Σοφοκλῆς Ἀντηνορίδαις·
Ὄρνιθα καὶ κήρυκα καὶ διάκονον.
Αἰσχύλος Καβείροις·
Ὄρνιθα δ´ οὐ ποιῶ σε τῆς ἐμῆς ὁδοῦ.
Ξενοφῶν δ´ ἐν δευτέρῳ Παιδείας·
« Ἐπὶ μὲν τοὺς ὄρνιθας τῷ ἰσχυροτάτῳ χειμῶνι. »
Μένανδρος Διδύμαις·
« Ὄρνεις φέρων ἐλήλυθα. »
Καὶ ἑξῆς
« Ὄρνιθας ἀποστέλλει »
φησίν. Ὅτι δὲ καὶ ἐπὶ τοῦ πληθυντικοῦ ὄρνις λέγουσι πρόκειται τὸ Μενάνδρειον
μαρτύριον· (373e) ἀλλὰ καὶ Ἀλκμάν πού φησι·
῍´Αυσαν δ´ ἄπρακτα νεάνιδες
ὥστ´ ὄρνις ἱέρακος ὑπερπταμένω.
Καὶ Εὔπολις ἐν Δήμοις·
Οὐ δεινὸν οὖν κριοὺς μὲν ἐκγεννᾶν τέκνα
ὄρνις θ´ ὁμοίους τοὺς νεοττοὺς τῷ πατρί;
16. Τὸν δ´ ἀλεκτρυόνα ἐκ τῶν ἐναντίων οἱ ἀρχαῖοι καὶ θηλυκῶς εἰρήκασι. Κρατῖνος
Νεμέσει·
Λήδα, σὸν ἔργον· δεῖ σ´ ὅπως εὐσχήμονος
ἀλεκτρυόνος μηδὲν διοίσει τοὺς τρόπους,
ἐπὶ τῷδ´ ἐπῴζους´, ὡς ἂν ἐκλέψῃς καλὸν
(373f) ἡμῖν τι καὶ θαυμαστὸν ἐκ τοῦδ´ ὄρνεον.
Στράττις Ψυχασταῖς·
Αἱ δ´ ἀλεκτρυόνες ἅπασαι
καὶ τὰ χοιρίδια τέθνηκε
καὶ τὰ μίκρ´ ὀρνίθια.
Ἀναξανδρίδης·
Ὀχευομένους δὲ τοὺς κάπρους
καὶ τὰς ἀλεκτρυόνας θεωροῦς´ ἄσμενοι.
Ἐπεὶ δὲ τοῦ κωμικοῦ τούτου ἐμνήσθην καὶ οἶδα τὸ δρᾶμα τὸν Τηρέα αὐτοῦ μὴ
κεκριμένον ἐν τοῖς πρώτοις,
| [9,373] 15. (373a) Poules : g-Orneis.
On avait mis des poules sur les courges et autres légumes hachés (g-knistois), car
c'est ainsi que parle Aristophane dans sa Délie :
« Des légumes hachés ensemble (g-knista pour g-syncopta), et du marc d’olives (ou de
raisin). »
Alors, Myrtile prit la parole : Mais, dit-il, l'usage actuel veut qu'on appelle
g-ornythes et g-ornythia ces poules dont on nous sert un si grand nombre à la ronde.
Chrysippe se sert aussi du mot g-ornithes, au liv. 5 de son Traité de l'Honnêteté et
de la Volupté. Voici ce qu'il écrit : « Comme quelques-uns prétendent que les
poules (g-ornithas) blanches sont plus savoureuses que les noires. » Quant aux
mâles, il est d'usage de les appeler alectryones, ou alectorides ; (373b) mais
les anciens se servaient du mot g-ornis pour désigner le mâle ou femelle de tout
oiseau quelconque, et non particulièrement la poule, comme nous disons à présent
g-ornithas g-ooneesasthai, acheter des oiseaux. Homère dit, dans un sens général :
« Beaucoup d’oiseaux parurent vers l'orient (g-ornithes g-pollai). »
Mais, ailleurs, il dit au féminin, g-ornithi g-ligyree; avi canorœ ; et dans un
autre passage, il le met encore au même genre :
« Comme un oiseau omis, vient distribuer à ses petits la becquée qu'il a
trouvée, et même avec beaucoup de fatigue et de danger. »
(373c) Ménandre, dans son Épiclère non retouchée, montre bien clairement quel
était l'usage de son temps, lorsqu'il dît :
« Un coq (g-alectryoon) criait très fort : Ne chasserez-vous donc pas ces poules
loin de nous (g-omithas)?
Et ailleurs :
« Elle eut beaucoup de peine à chasser ces poules dehors. »
Cratinus a employé le mot g-ornithion au neutre dans sa Némésis :
« Tous les autres oiseaux (g-ornithia"). »
Mais il a dit g-ornitha et g-ornin, à l'accusatif, en parlant du mâle, (373d) dans
la même pièce :
« Un oiseau à plumes rouges, g-ornitha. Le flamant. »
Et ailleurs :
« Il faut que tu deviennes un grand oiseau, g-ornitha. »
Sophocle écrit, dans ses Anténorides :
« Un coq, un héraut, un serviteur, ou ministre, g-ornitha. »
Eschyle dit, dans ses Cabires:
« Je ne te fais pas mon coq pour le voyage. »
Xénophon, liv. 2. de sa Cyropédie, nous dit que Cyrus chassait aux oiseaux,
g-ornithas, dans le plus fort de l'hiver.
On lit dans les Jumeaux de Ménandre :
« Je viens vous apporter des poules, ou volailles, g-ornithas. »
Et plus loin :
« Il vous envoie ces volailles, g-ornithas. »
On vient de voir dans Ménandre même, qu'on disait g-orneis au pluriel; (373e) mais
Alcman dit quelque part, au même nombre :
« Ces jeunes filles se dispersèrent sans avoir fait la chose, comme des (g-orneis)
volailles sur lesquelles plane un milan. »
Eupolis écrit aussi, dans ses Bourgades :
« N'est-il pas affligeant que j'aie engendré des enfants grossiers et
intraitables, tandis que les oiseaux ont toujours des petits qui leur ressemblent? »
16. Les anciens, au contraire, ont aussi dit g-alectryoon au féminin par la poule;
comme dans ce passage de la Némésis de Cratinus :
« Léda, il faut que tu t'acquittes de la fonction avec toute la décence
convenable, et que tu imites exactement la poule (g-alectryoon); couve donc
cet œuf, de sorte qu'en cassant (373f) la coquille il en paraisse un poussin des
plus beaux. »
Strattis écrit, dans ses Psychastes, avec le mot g-Alektryoon :
« Toutes nos poules, nos petits cochons, nos petites volailles, sont mortes. »
On lit dans le Térée d’Anaxandride :
« Elles considèrent avec plaisir des cochons qui s'accouplent, et des poules qui
se font cocher. »
Mais puisque j'ai fait mention de ce poète comique, et que je sais d'ailleurs
que son Térée n'a pas été couronné,
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