HODOI ELEKTRONIKAI
Du texte à l'hypertexte

Athénée de Naucratis, les Deipnosophistes (ou Le Banquet des sages), livre IX

Page 371

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[9,371] 11. ΣΕΥΤΛΑ. Τούτων φησὶν Θεόφραστος (371a) εὐχυλότερον εἶναι τὸ λευκὸν τοῦ μέλανος καὶ ὀλιγοσπερμότερον καὶ καλεῖσθαι Σικελικόν. « δὲ σευτλὶς ἕτερον, φησί, τοῦ τεύτλου ἐστί. » Διὸ καὶ Δίφιλος κωμῳδιοποιὸς ἐν Ἥρωι δράματι ἐπιτιμᾷ τινι ὡς κακῶς λέγοντι καὶ « Τὰ τεῦτλα τευτλίδας καλῶν » . Εὔδημος δ´ ἐν τῷ περὶ λαχάνων δʹ γένη φησὶν εἶναι τεύτλων, σπαστόν, καυλωτόν, λευκόν, πάνδημον· τοῦτο δ´ εἶναι τῇ χρόᾳ φαιόν. Δίφιλος δ´ Σίφνιος τὸ σευτλίον φησὶν εὐχυλότερον εἶναι τῆς κράμβης καὶ θρεπτικώτερον μετρίως· ἐκζεστὸν δὲ καὶ λαμβανόμενον μετὰ νάπυος λεπτυντικώτερον εἶναι καὶ ἑλμίνθων φθαρτικόν. (371b) Εὐκοιλιώτερον δὲ τὸ λευκόν, τὸ δὲ μέλαν οὐρητικώτερον. Ὑπάρχειν δ´ αὐτῶν καὶ τὰς ῥίζας εὐστομωτέρας καὶ πολυτροφωτέρας. 12. ΣΤΑΦΥΛΙΝΟΣ. « Οὗτος δριμύς ἐστι, φησὶν Δίφιλος, ἱκανῶς δὲ θρεπτικὸς καὶ εὐστόμαχος μέσως διαχωρητικός τε καὶ πνευματώδης, δύσπεπτος, οὐρητικὸς ἱκανῶς, διεγερτικὸς πρὸς ἀφροδίσια· διὸ καὶ ὑπ´ ἐνίων φίλτρον καλεῖται. » Νουμήνιος δ´ ἐν τῷ Ἁλιευτικῷ φησι· Φύλλων δ´ ὅσς´ ἄσπαρτα τά τ´ ἐρρίζωται ἀρούραις (371c) χείματος ἠδ´ ὁπόταν πολυάνθεμον εἶαρ ἵκηται, αὐχμηρὴν σκόλυμόν τε καὶ ἀγριάδα σταφυλῖνον, ῥάφιν τ´ ἔμπεδον καὶ καυκαλίδ´ ἀγροιῶτιν. Νίκανδρος δ´ ἐν δευτέρῳ Γεωργικῶν φησιν· Ἐν δέ τε καὶ μαράθου καυλὸς βαθύς, ἐν δέ τε ῥίζαι πετραίου, σὺν δ´ αὐτὸς ἐπαυχμήεις σταφυλῖνος, σμυρνεῖον σόγκος τε κυνόγλωσσός τε σέρις τε· σὺν καὶ ἄρου δριμεῖα καταψήχοιο πέτηλα ἠδ´ ὅπερ ὄρνιθος κλέεται γάλα. Μνημονεύει τοῦ σταφυλίνου καὶ Θεόφραστος. Φαινίας δ´ ἐν εʹ περὶ φυτῶν γράφει οὕτως· (371d) » Κατὰ δὲ τὴν αὐτοῦ τοῦ σπέρματος φύσιν καλούμενος σὴψ καὶ τὸ τοῦ σταφυλίνου σπέρμα. » Κἀν τῷ πρώτῳ δέ φησι· » πετασώδη τὴν τῶν σπερμάτων ἀπείληφε φύσιν ἄννησον, μάραθον, σταφυλῖνος, καυκαλίς, κώνειον, κόριον, σκίλλα, ἣν ἔνιοι μυηφόνονἐπεὶ δὲ ἄρου ἐμνημόνευσεν Νίκανδρος, προσαποδοτέον ὅτι καὶ Φαινίας ἐν τῷ προειρημένῳ βιβλίῳ γράφει οὕτως· » Δρακόντιον, ἔνιοι ἄρον ἀρωνια. » Τὸν δὲ σταφυλῖνον Διοκλῆς ἐν πρώτῳ Ὑγιεινῶν ἀσταφυλῖνον καλεῖ. Τὸ δὲ καρτὸν καλούμενον (μέγας δ´ ἐστὶν καὶ εὐαυξὴς σταφυλῖνος) εὐχυλότερόν ἐστι τοῦ σταφυλίνου καὶ μᾶλλον (371e) θερμαντικώτερον, οὐρητικώτερον, εὐστόμαχον, εὐοικονόμητον, ὡς Δίφιλος ἱστορεῖ. 13. ΚΕΦΑΛΩΤΟΝ. Τοῦτο καὶ πράσιον καλεῖσθαί φησιν αὐτὸς Δίφιλος καὶ εὐχυλότερον εἶναι τοῦ καρτοῦ. Εἶναι δὲ καὶ αὐτὸ μέσως λεπτυντικόν, θρεπτικόν τε καὶ πνευματῶδες. Ἐπαίνετος δ´ ἐν Ὀψαρτυτικῷ τὰ κεφαλωτὰ καλεῖσθαί φησι γηθυλλίδας. Τοῦτο δὲ τὸ ὄνομα μνήμης εὑρίσκω τετυχηκὸς παρὰ μὲν Εὐβούλῳ ἐν Πορνοβοσκῷ οὕτως· (371f) Οὐκ ἂν δυναίμην ἐμφαγεῖν ἄρτον τινά· παρὰ Γναθαινίῳ γὰρ ἄρτι κατέφαγον, ἕψουσαν αὐτὴν καταλαβὼν γηθυλλίδας. Οἳ δὲ τὸ γήθυον καλούμενον τοῦτό φασιν εἶναι, οὗ μνημονεύει Φρύνιχος ἐν Κρόνῳ· ὅπερ ἐξηγούμενος δρᾶμα Δίδυμος ὅμοιά φησιν εἶναι τὰ γήθυα τοῖς λεγομένοις ἀμπελοπράσοις, τὰ δ´ αὐτὰ καὶ γηθυλλίδας λέγεσθαι. μνημονεύει τῶν γηθυλλίδων καὶ Ἐπίχαρμος ἐν Φιλοκτήτῃ οὕτως· » Ἐν δὲ σκόροδα δύο καὶ γαθυλλίδες δύο. » [9,371] 11. Poirée, ou Bette. Théophraste (371a) écrit que la blanche est d'un meilleur suc que la noire, et porte moins de graine; on appelle cette espèce sicilienne. Théophraste dit la g-seutlis est différente du g-teutlon, ou poirée; c'est aussi en raison de cette distinction que Diphile, dans sa pièce intitulée le Héros, blâme un homme comme parlant mal, en disant g-teutlis, au lieu de g-teutlon, pour de la bette. Eudème, dans son Traité des Plantes potagères, établit quatre espèces de bettes, la spaste, ou celle qui pousse certain nombre de tiges séparées l'une de l'autre, celle de laquelle s'élève une seule tige; la blanche et la commune. Selon Diphile de Siphne, la bette (g-seutlion) est d'un meilleur suc que le chou (g-crambe), et plus nourrissante; mais bien bouillie dans l'eau, et prise avec de la moutarde, elle devient atténuante et vermifuge; (371b) cependant la blanche est plus propre à tenir le ventre libre : la noire pousse plus les urines ; du reste, les racines en sont plus savoureuses et plus nourrissantes. 12. Le Panais. Le panais a une saveur acrimonieuse, selon Diphile ; mais il est assez nourrissant, l'estomac s'en accommode passablement ; il favorise les selles, donne quelques vents, digère difficilement, pousse les urines, et stimule avec assez d'efficacité aux ébats amoureux; voilà pourquoi quelques écrivains l'ont aussi nommé philtre. Numénius en parle ainsi dans ces vers : « Usez des herbages qui sans être semés prennent racine en terre, (371c) soit pendant l'hiver, soit lorsque le printemps fleuri reparaît, savoir, le scolyme (artichaut sauvage) hérissé, le panais sauvage, la raphis fortement enracinée, et la carotte champêtre. » Nicandre dit au second livre de ses Géorgiques : « Mais il y a aussi la tige et les racines de fenouil, qui aime un terrain pierreux, et en outre le panais qui a une vilaine apparence, le maceron, le laiteron, la cynoglosse ou langue de chien, la chicorée; joignez-y les feuilles acres de pied de veau que vous aurez grattées, sans excepter l’ornithogalon. » Théophraste parle aussi du panais. Phanias s'exprime ainsi au sujet de cette plante, dans le liv. 5 de ses Plantes : (371d) « On dit même que la graine de panais est bonne pour la morsure du serpent appelé seps. » Il avait écrit dans son premier livre : « Il y a plusieurs plantes qui fleurissent en ombelles, comme l'anis, le fenouil, le panais, la carotte sauvage, la ciguë, le chervis, le chaméléon, auquel plusieurs donnent l'épithète de tue-rat. » Chap. III. Mais puisque Nicandre a fait mention du pied de veau dans le livre cité, il faut observer ici ce que Phanias a dit: « Le dracontium, que quelques-uns appellent pied de veau, ou g-aron et g-aroonia. » Dioclès, liv. 1 de son Hygiène, appelle le panais astaphylinos, pour staphylinos, mais ce qu'on nomme g-karton (c'est une espèce de panais qui devient grand, haut) est d'un meilleur suc que l'ordinaire; (371e) il est aussi plus chaud, plus diurétique, va bien à l’estomac, se distribue bien, selon le rapport de Diphyle. 13. Poireau : g-Kephalooton. Selon Diphile, le porreau se nomme aussi g-kephalooton, il a un meilleur suc que le g-karton, est médiocrement atténuant et nourrissant ; mais flatueux. Epænète écrit, dans son Art Culinaire, que le (g-kephalooton) poireau a aussi le nom de g-gethyllis. Je trouve qu'Eubule a rappelé ce nom dans son Pornobosque, ou Leno : (371f) « Non, je ne saurais manger d'aucun pain ; je viens d'en manger chez la Gnathænion, que j'ai trouvée occupée à faire bouillir des poireaux (g-gethyllidas). » D'autres disent que ce qu'on appelle g-géthyon (ciboule) est la même chose. Phrynicus en fait mention dans son Kronos. Didyme, interprêtant cette pièce, dit que les g-gethya sont semblables aux porreaux de vigne, ou sauvages et qu'on les appelle aussi g-géthyllides. Epicharme fait aussi mention des porreaux, géthyllides, dans son Philoctète : « Il y avait deux aulx, et deux géthyllides. »


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Dernière mise à jour : 11/09/2009