[9,410] (410a) προθεὶς γὰρ περὶ ἐναγισμῶν γράφει τάδε·
« Ὄρυξαι βόθυνον πρὸς ἑσπέραν τοῦ σήματος. Ἔπειτα παρὰ τὸν βόθυνον πρὸς ἑσπέραν
βλέπε, ὕδωρ κατάχεε λέγων τάδε· ὑμῖν ἀπόνιμμα οἷς χρὴ καὶ οἷς θέμις. Ἔπειτα
αὖθις μύρον κατάχεε. »
Παρέθετο ταῦτα καὶ Δωρόθεος, φάσκων καὶ ἐν τοῖς τῶν Εὐπατριδῶν πατρίοις τάδε
γεγράφθαι περὶ τῆς τῶν ἱκετῶν καθάρσεως·
(410b) « Ἔπειτα ἀπονιψάμενος αὐτὸς καὶ οἱ ἄλλοι οἱ σπλαγχνεύοντες ὕδωρ λαβὼν
κάθαιρε, ἀπόνιζε τὸ αἷμα τοῦ καθαιρομένου καὶ μετὰ τὸ ἀπόνιμμα ἀνακινήσας εἰς
ταὐτὸ ἔγχεε. »
79. Χειρόμακτρον δὲ καλεῖται ᾧ τὰς χεῖρας ἀπεμάττοντο ὠμολίνῳ· ὅπερ ἐν τοῖς
προκειμένοις Φιλόξενος ὁ Κυθήριος ὠνόμασεν ἔκτριμμα. Ἀριστοφάνης Ταγηνισταῖς·
Φέρε, παῖ, ταχέως κατὰ χειρὸς ὕδωρ,
παράπεμπε τὸ χειρόμακτρον.
Σημειωτέον δὲ ὅτι καὶ μετὰ τὸ δειπνῆσαι κατὰ χειρὸς ἔλεγον, οὐχ ὡς Ἀριστοφάνης ὁ
γραμματικός φησιν ὅτι πρὶν φαγεῖν (410c) οἱ Ἀττικοὶ κατὰ χειρὸς ἔλεγον, μετὰ δὲ
τὸ δειπνῆσαι ἀπονίψασθαι. Σοφοκλῆς Οἰνομάῳ·
Σκυθιστὶ χειρόμακτρον ἐκκεκαρμένος.
Καὶ Ἡρόδοτος ἐν δευτέρᾳ. Ξενοφῶν δ´ ἐν αʹ Παιδείας γράφει·
« Ὅταν δὲ τούτων τινὸς θίγῃς, εὐθὺς ἀποκαθαίρῃ τὴν χεῖρα εἰς τὰ χειρόμακτρα, ὡς
πάνυ ἀχθόμενος ὅτι κατάπλεά σοι ἀπ´ αὐτῶν ἐγένετο. »
Πολέμων δ´ ἐν ἕκτῳ τῶν πρὸς Ἀντίγονον καὶ Ἀδαῖον περὶ τῆς διαφορᾶς λέγει τοῦ
κατὰ χειρὸς πρὸς τὸ νίψασθαι. (410d) Δημόνικος δ´ ἐν τῷ Ἀχελωνίῳ τὸ πρὸ τοῦ
δείπνου κατὰ χειρός φησι διὰ τούτων·
Ἐσπουδάκει δ´ ἕκαστος ὡς ἂν ἑστιῶν
ἅμα τ´ ὀξύπεινον ἄνδρα καὶ Βοιώτιον.
Τὸ γοῦν κατὰ χειρὸς περιέγραψ´, εἴπας ὅτι
μετὰ δεῖπνον αὐτῷ τοῦτο γίνεται λαβεῖν.
Ὠμολίνου δὲ μέμνηται Κρατῖνος ἐν Ἀρχιλόχοις·
« Ὠμολίνοις κόμη βρύους´ ἀτιμίας πλέως. »
Σαπφὼ δ´ (410e) ὅταν λέγῃ ἐν τῷ πέμπτῳ τῶν μελῶν πρὸς τὴν Ἀφροδίτην·
Χειρόμακτρα δὲ καγγονων
πορφύρᾳ καταυταμενἀτατι
Μνᾶσις πέμψ´ ἀπὺ Φωκάας
δῶρα τίμια (καγγόνων),
κόσμον λέγει κεφαλῆς τὰ χειρόμακτρα, ὡς καὶ Ἑκαταῖος δηλοῖ ἢ ὁ γεγραφὼς τὰς
περιηγήσεις ἐν τῇ Ἀσίᾳ ἐπιγραφομένῃ·
« Γυναῖκες δ´ ἐπὶ τῆς κεφαλῆς ἔχουσι χειρόμακτρα. »
Ἡρόδοτος δ´ ἐν τῇ βʹ φησί·
« Μετὰ δὲ ταῦτα ἔλεγον τοῦτον τὸν βασιλέα ζωὸν καταβῆναι κάτω εἰς ὃν οἱ Ἕλληνες
Ἅιδην νομίζουσι κἀκεῖθι συγκυβεύειν τῇ Δήμητρι, καὶ τὰ μὲν νικᾶν αὐτήν, (410f)
τὰ δὲ ἑσσοῦσθαι ὑπ´ αὐτῆς· καί μιν πάλιν ἀναφικέσθαι δῶρον ἔχοντα παρ´ αὐτῆς
χειρόμακτρον χρύσεον. »
80. Τὸν δὲ τῷ χερνίβῳ ῥάναντα παῖδα διδόντα κατὰ χειρὸς Ἡρακλεῖ ὕδωρ, ὃν
ἀπέκτεινεν ὁ Ἡρακλῆς κονδύλῳ, Ἑλλάνικος μὲν ἐν ταῖς ἱστορίαις Ἀρχίαν φησὶ
καλεῖσθαι· δι´ ὃν καὶ ἐξεχώρησε Καλυδῶνος. Ἐν δὲ τῷ δευτέρῳ τῆς Φορωνίδος Χερίαν
αὐτὸν ὀνομάζει.
| [9,410] (410a) Après avoir parlé des purifications, voici ce qu'il y dit :
« Il creusa une fosse a l'occident du tombeau ; ensuite regardant au-delà
de la fosse, il versa de l'eau en disant ceci : Que cette ablution soit pour
vous, pour qui elle est nécessaire et juste après quoi il répandit du parfum
pour la seconde ablution. »
Dorothée a rapporté la même chose. Voici ce qu'il dit : « On lit ceci écrit dans
les Lois des Thyrgonides, concernant les expiations de ceux qui viennent
supplier. (410b) Lorsque vous vous serez lavé (le coupable) vous et ceux qui ont
part à la viscération, prenez de l'eau, faites une ablution, et purifiez le
sang de celui qu'on expie, et après l'ablution agitez-le, et versez-le au même endroit. »
79. On appelait g-cheiromactron, ou essuie-main, la toile de lin cru dont on
s'essuyait, et que Philoxène a nommé plus haut g-ekirimma, ou détersoir.
Aristophane dit, dans ses Tagénistes:
« Çà! valet, apporte promptement de l'eau pour laver les mains, et fais passer
un essuie-main, g-cheiromaktron. »
Mais j'observerai ici que pour l'eau dont on se lavait après souper on se
servait aussi de l'expression g-kata g-cheiros, sur les mains, simplement, et non
avant de manger, comme l'a dit (410c) des Attiques Aristophane le grammairien,
ajoutant qu'ils employaient le mot g-nipsasthai, pour se laver les mains
après le souper. Sophocle dit, dans son Œnomaüs :
« C'est un g-cheiromactre, car il est rasé comme un Scythe. »
Hérodote emploie aussi ce mot dans son liv. 2. Xénophon écrit au second livre de
sa Cyropédie : « Lorsque tu touches de quelques-unes de ces choses-ci, tu
t'essuies aussitôt les mains avec une serviette, g-cheiromactre, comme si tu étais
très fâché qu'elles en fussent pleines. »
Polémon, liv. 6 de l'ouvrage qu'il adresse à Antigone et Adée, parle de la
différence qu'il y a entre g-kata g-cheiros, sur les mains, et g-nipsasthai, se laver.
(410d) Démonicus a employé, dans son Achélonius, l'expression g-kata g-cheiros, pour
l'eau dont on se sert avant le souper ou le repas.
« Chacun s'empressait, vu qu'il traitait un homme de grand appétit, et
surtout Béotien. »
Mais il semble ne plus limiter l'expression g-kata g-cheiros, puisqu'il lui arrive
de l'employer pour l'eau dont on se lave après le souper.
Cratinus a fait mention du lin crud, oomolinon, dans ses Archiloques.
« Une chevelure ébouriffée et pleine d'ordure, telle qu'une toile de lin cru. »
Lorsque Sapho, (410e) liv. 5 de ses chansons, dit en s'adressant à Vénus :
« Ne méprise pas les g-cheiromactres ou voiles pourprés de mes poupées ; je te les
ai envoyés comme de précieux présents de ta chère Sapho. »
Elle entend par g-cheiromactres, de ses poupées, un ornement de tête, comme
le montre Hécatée, ou celui qui a écrit les voyages autour de l’Asie. Les
femmes, dit-il, ont sur la tête des g-cheiromactres. Hérodote rapporte ce qui
suit, liv. 2. Par la suite on a dit que ce roi descendit dans les lieux bas où
les Grecs placent l'enfer ; qu'il y joua aux dés avec Cérès, tantôt vainqueur,
(410f) tantôt vaincu; et qu'enfin il revint du séjour de cette déesse, ayant un
g-cheiromactre d'or dont elle lui avait fait présent.
Hellanicus rapporte, dans ses Histoires, que l'on appelait Archias l'enfant qui
versait à Hercule de l'eau sur les mains, et que ce héros tua d'un coup de
poing; ce qui l'obligea de fuir de Calydon; mais il dit, au second livre de sa
Phoronide, que cet enfant se nommait Chérias.
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