[9,409] Ἔοικε δ´ ὁ γραμματικὸς τοῦτο πεφυλαχέναι παρὰ τοῖς Ἀττικοῖς,
(409a) ἐπεί τοι Ὅμηρός πῃ μέν φησι
νίψασθαι· παρὰ δὲ ξεστὴν ἐτάνυσσε τράπεζαν.
Πῂ δέ·
Τοῖσι δὲ κήρυκες μὲν ὕδωρ ἐπὶ χεῖρας ἔχευαν,
σῖτον δὲ δμωαὶ παρενήνεον ἐν κανέοισι.
Καὶ Σώφρων ἐν γυναικείοις·
« Τάλαινα Κοικόα, κατὰ χειρὸς δοῦσα ἀπόδος πόχ´ ἁμῖν τὰν τράπεζαν. »
Παρὰ μέντοι τοῖς τραγικοῖς καὶ τοῖς κωμικοῖς παροξυτόνως ἀνέγνωσται χερνίβα·
παρ´ Εὐριπίδῃ ἐν Ἡρακλεῖ·
(409b) Εἰς χερνίβ´ ὡς βάψειεν Ἀλκμήνης γόνος.
Ἀλλὰ καὶ παρ´ Εὐπόλιδι ἐν Αἰξίν·
Αὐτοῦ τὴν χερνίβα παύσεις.
Ἐστὶ δὲ ὕδωρ εἰς ὃ ἀπέβαπτον δαλὸν ἐκ τοῦ βωμοῦ λαμβάνοντες ἐφ´ οὗ τὴν θυσίαν
ἐπετέλουν· καὶ τούτῳ περιρραίνοντες τοὺς παρόντας ἥγνιζον. Χρὴ μέντοι
προπαροξυτόνως προφέρεσθαι. Τὰ γὰρ τοιάδε ῥηματικὰ σύνθετα εἰς <ψ> λήγοντα
γεγονότα παρὰ τὸν παρακείμενον τὴν παραλήγουσαν τοῦ παρακειμένου φυλάσσουσιν,
(409c) ἄν τε ἔχῃ τοῦτον διὰ τῶν δύο <μμ> λεγόμενον, βαρύνεται, λέλειμμαι
αἰγίλιψ, τέτριμμαι οἰκότριψ, κέκλεμμαι βοίκλεψ, παρὰ Σοφοκλεῖ Ἑρμῆς, βέβλεμμαι
κατῶβλεψ, παρὰ Ἀρχελάῳ τῷ Χερρονησίτῃ ἐν τοῖς Ἰδιοφυέσιν. Ἐν δὲ ταῖς πλαγίοις τὰ
τοιαῦτα ἐπὶ τῆς αὐτῆς συλλαβῆς φυλάττειν τὴν τάσιν. Ἀριστοφάνης δ´ ἐν Ἥρωσι
χερνίβιον εἴρηκεν.
77. Ἐχρῶντο δ´ εἰς τὰς χεῖρας ἀποπλύνοντες αὐτὰς καὶ σμήματι ἀπορύψεως χάριν, ὡς
παρίστησιν Ἀντιφάνης ἐν Κωρύκῳ·
(409d) Ἐν ὅσῳ δ´ ἀκροῶμαί σου κέλευσόν μοί τινα
φέρειν ἀπονίψασθαι. {Β.} Δότω τις δεῦρ´ ὕδωρ
καὶ σμῆμα.
Ἔτι δὲ καὶ εὐώδεσι τὰς χεῖρας κατεχρίοντο τὰς ἀπομαγδαλίας ἀτιμάσαντες, ἃς
Λακεδαιμόνιοι ἐκάλουν κυνάδας, ὥς φησι Πολέμων ἐν τῇ περὶ ὀνομάτων ἀδόξων
ἐπιστολῇ. Περὶ δὲ τοῦ εὐώδεσι χρίεσθαι τὰς χεῖρας Ἐπιγένης ἢ Ἀντιφάνης φησὶν ἐν
Ἀργυρίου ἀφανισμῷ οὕτως·
Καὶ τότε
περιπατήσεις κἀπονίψει κατὰ τρόπον
(409e) τὰς χεῖρας εὐώδη λαβὼν (τὴν) γῆν.
Καὶ Φιλόξενος δ´ ἐν τῷ ἐπιγραφομένῳ Δείπνῳ φησίν·
Ἔπειτα δὲ παῖδες νίπτρ´ ἔδοσαν κατὰ χειρῶν,
σμήμασιν ἰρινομίκτοις χλιεροθαλπὲς ὕδωρ ἐπεγχέοντες
τόσσον ὅσον τις ἔχρῃζ´, ἐκτρίμματά τε .... λαμπρὰ
σινδονυφῆ, δίδοσαν δὲ χρίματά τ´ ἀμβροσίοδμα
καὶ στεφάνους ἰοθαλέας.
Δρόμων δ´ ἐν Ψαλτρίᾳ·
Ἐπεὶ δὲ θᾶττον ἦμεν ἠριστηκότες,
--- περιεῖλε τὰς τραπέζας, νίμματα
ἐπέχει τις, ἀπενιζόμεθα, τοὺς στεφάνους πάλιν
(409f) τοὺς ἑσπερίνους λαβόντες ἐστεφανούμεθα.
78. Ἐκάλουν δ´ ἀπόνιπτρον τὸ ἀπόνιμμα τῶν χειρῶν καὶ τῶν ποδῶν. Ἀριστοφάνης·
Ὥσπερ ἀπόνιπτρον ἐκχέοντες ἑσπέρας.
Ἴσως δὲ καὶ τὴν λεκάνην οὕτως ἔλεγον, ἐν ᾧ τρόπῳ καὶ χειρόνιπτρον. Ἰδίως δὲ
καλεῖται παρ´ Ἀθηναίοις ἀπόνιμμα ἐπὶ τῶν εἰς τιμὴν τοῖς νεκροῖς γινομένων καὶ
ἐπὶ τῶν τοὺς ἐναγεῖς καθαιρόντων, ὡς καὶ Κλείδημος ἐν τῷ ἐπιγραφομένῳ Ἐξηγητικῷ.
| [9,409] mais il paraît que
ce grammairien a noté cette observation d'après quelques écrivains Attiques,
(409a) car Homère s'est servi du mot g-nipsasthai.
« La servante leur apporta de l'eau pour se laver, g-nipsasthai, et leur dressa
une table bien polie. »
Il dit ailleurs :
« Les hérauts leur versèrent de l'eau sur les mains, et les servantes
présentèrent du pain dans des corbeilles. »
Sophron a dit dans ses Mimes féminins :
« Malheureuse Kaikoa, après nous avoir donné (de l'eau) sur les mains,
laisse-nous enfin à table. »
Le mot g-cherniba se lit ordinairement chez les tragiques et les comiques, en
relevant le ton de la pénultième. C'est ainsi qu'Euripide écrit ce mot avec
l'accent sur cette syllabe dans son Hercule :
(409b) « Afin qu'ils plongeassent, dans le bassin à laver (g-cherniba), le fils
d'Alcmène. »
On lit de même dans les Chèvres d'Eupolis:
« Vous arrêterez l'eau qu'elle versera, g-cherniba.
Mais on donnait aussi ce nom à l'eau dans laquelle on plongeait le tison
ardent qu'on retirait de l'autel sur lequel on avait fait le sacrifice; et on
aspergeait les assistants pour les purifier: Cependant il faut placer
l'accent aigu sur l'antépénultième, ou relever, en parlant, le ton de cette
syllabe. En effet, tous les mots composés analogues, terminés au nominatif par
ps, et formés de la seconde personne du parfait passif, (409c) dont la première
a deux mm, et qui conservent la finale du parfait, sont marqués d'un accent
aigu sur la pénultième. C'est ainsi qu'on écrit g-aigdips de g-leleipsai,
g-leleimmai, g-oikotrips de g-tetripsai, g-tetrimmai; g-boïkleps de g-keklepsai, g-keklemmai; mot qui se trouve dans Sophocle. On lit celui de g-katoobleps, épithète de
Mercure, dans la pièce d'Archélaüs de Chersonèse, intitulée les Idiophyes, ou
produits particuliers d'un pays. Or, ces mots, et semblables, conservent leur
ton ou leur accent sur la même syllabe dans les cas obliques.
Aristophane a dit en diminutif, g-chernibion dans ses Héros.
77. On se servait de ces vaisseaux pour se laver les mains, et les déterger avec
du savon, comme on le voit dans le Koryque d'Antiphane.
(409d) « Pendant que je vous écoute, ordonnez qu'on apporte à laver; qu'on donne
de l'eau ici, et du savon. »
D'ailleurs on se frottait aussi les mains avec des odeurs, laissant de côté ces
magdaléons, qu'on servait par honneur, et que les Lacédémoniens appelaient
g-kynades, ou faites pour les chiens, comme le dit Polémon dans sa Lettre sur les
noms hors d'usage. Or, Epigène, ou Antiphane, rappelle l'usage de se frotter
ainsi les mains avec des substances odorantes ; c'est dans sa pièce intitulée la
Disparition de l’argent.
« Alors tu te promèneras, et tu te laveras (409e) les mains comme il faut, en
prenant de la terre odorante »
Philoxène dit, dans sa pièce intitulée le Souper:
« Ensuite les esclaves versèrent des lavages sur les mains : c’était de l'eau
tiède dans laquelle on avait délayé des substances savonneuses parfumées d'Iris,
et ils en versèrent autant qu'il fallut. Ensuite ils présentèrent, pour essuyer
les mains, des serviettes du lin le plus blanc, puis des parfums d'une
odeur d'ambroisie, et des couronnes garnies de violettes. »
Dromon dit, dans sa Psahrie, ou Chanteuse qui s'accompagne du psalterion.
« Comme nous eûmes dîné promptement, aussitôt on ôta les tables ; on nous
servit les lavages ; nous nous lavâmes ; (409f) nous reprîmes nos couronnes de
fleurs d'automne, et nous les posâmes sur nos têtes. »
78. On appelait également g-aponiptron, l'eau qui servait à laver les pieds et les
mains. Aristophane a dit :
« Comme s'ils versaient l’ g-aponiptron le soir. »
Peut-être même qu'on appelait g-aponiptron le bassin dont on se servait; comme on
disait g-cheironiptron. On appelait proprement aussi g-aponimma, chez les Athéniens,
les ablutions qu'on faisait pour honorer les morts, et celles qui et aient en
usage pour ceux qui expiaient et purifiaient des gens coupables
involontairement, comme le dit Clidémus dans son Exégétique.
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