[9,398] Φίλαρχος γὰρ οὖσα καὶ ἡγεμονικὴ τὴν φύσιν ἡ δασύτης τοῖς
τελευταίοις μέρεσι (398a) τῶν ὀνομάτων οὐδαμῶς ἐγκαθείργνυται. Ὠνόμασται δὲ ταὧς
ἀπὸ τῆς τάσεως τῶν πτερῶν. »
Σέλευκος δ´ ἐν τῷ πέμπτῳ περὶ Ἑλληνισμοῦ·
« Ταὧς· παραλόγως δ´ οἱ Ἀττικοὶ καὶ δασύνουσι καὶ περισπῶσι. Τοῖς δὲ πρώτοις τῶν
φωνηέντων κατὰ τὰς ἁπλᾶς τῶν ὀνομάτων ἐκφορὰς συνεκφέρεσθαι ἐθέλει καὶ ἐνταυθοῖ
προᾴττουσα καὶ τάχιον ἐκθέουσα δι´ ἐπιπολῆς ἐστι τῶν λέξεων. Τεκμαιρόμενοι οὖν
Ἀθηναῖοι καὶ διὰ τῆς τάξεως τὴν ἐνοῦσαν τῇ προσῳδίᾳ φύσιν οὐκ ἐπὶ τῶν φωνηέντων
αὐτὴν τιθέασιν ὥσπερ τὰς ἄλλας, πρὸ δὲ τούτων τάσσουσιν. (398b) Οἶμαι δὲ καὶ
διὰ τοῦ <Η> στοιχείου τυπώσασθαι τοὺς παλαιοὺς τὴν δασεῖαν. Διόπερ καὶ Ῥωμαῖοι
πρὸ πάντων τῶν δασυνομένων ὀνομάτων τὸ <Η> προγράφουσι, τὸ ἡγεμονικὸν αὐτῆς
διασημαίνοντες. Εἰ δὲ τοιαύτη ἡ δασύτης, μήποτ´ ἀλόγως κατὰ τὴν τελευτῶσαν
συλλαβὴν ὁ ταὼς πρὸς τῶν Ἀττικῶν προσπνεῖται. »
58. Πολλῶν οὖν καὶ ἄλλων ἐν τῷ συμποσίῳ περὶ ἑκάστου τῶν εἰσκομιζομένων
ῥηθέντων,
« Ἀλλὰ κἀγώ, φησὶν ὁ Λαρήνσιος, κατὰ τὸν πάντα ἄριστον Οὐλπιανὸν προτείνω τι καὶ
αὐτὸς ὑμῖν· ζητήσεις γὰρ σιτούμεθα· τὸν τέτρακα τί νομίζετε; »
Καί τινος εἰπόντος
« Εἶδος ὀρνέου »
(398c) (ἔθος δὲ γραμματικῶν παισὶν περὶ πάντων τῶν προβαλλομένων λέγειν, εἶδος
φυτοῦ, εἶδος ὀρνέου, εἶδος λίθου), ὁ Λαρήνσιος ἔφη·
« καὶ αὐτός, ἀνδρῶν λῷστε, ὅτι ὁ χαρίεις Ἀριστοφάνης ἐν τοῖς Ὄρνισι μνημονεύει
ἐν τούτοις οἶδα·
« Πορφυρίωνι καὶ πελεκᾶντι καὶ πελεκίνῳ καὶ φλέξιδι καὶ τέτρακι καὶ ταὧνι. »
Ζητῶ δ´ ἐγὼ παρ´ ὑμῶν μαθεῖν εἰ καὶ παρ´ ἄλλῳ τινὶ αὐτοῦ τις γίνεται μνήμη.
Ἀλέξανδρος γὰρ ὁ Μύνδιος ἐν δευτέρῳ περὶ πτηνῶν ζῴων οὐ τοῦ ὄρνιθος τοῦ μεγάλου
μνημονεύει, ἀλλά τινος τῶν σμικροτάτων. Λέγει γὰρ οὕτως·
(398d) « Τέτραξ τὸ μέγεθος ἴσος σπερμολόγῳ, τὸ χρῶμα κεραμεοῦς, ῥυπαραῖς
στιγμαῖς καὶ μεγάλαις γραμμαῖς ποικίλος, καρποφάγος. Ὅταν ᾠοτοκῇ δέ, τετράζει τῇ
φωνῇ. Καὶ Ἐπίχαρμος ἐν Ἥβας Γάμῳ·
Λαμβάνοντι γὰρ
ὄρτυγας στρουθούς τε κορυδαλλάς τε φιλοκονείμονας
τέτραγας σπερματολόγους τε κἀγλαὰς συκαλλίδας.
Καὶ ἐν ἄλλοις δέ φησιν·
Ἦν δ´ ἐρῳδιοί τε πολλοὶ μακροκαμπυλαύχενες
τέτραγές τε σπερματολόγοι. »
Ἐπεὶ δὲ ὑμεῖς οὐδὲν ἔχετε (σιωπᾶτε γάρ), ἐγὼ καὶ τὸ ὄρνεον ὑμῖν ἐπιδείξω. (398e)
Ἐπιτροπεύων γὰρ ἐν Μυσίᾳ τοῦ κυρίου αὐτοκράτορος καὶ προιστάμενος τῶν τῆς
ἐπαρχίας ἐκείνης πραγμάτων τεθέαμαι ἐπὶ τῇ χώρᾳ ἐκείνῃ τοὔρνεον. Καὶ μαθὼν οὕτω
καλούμενον παρὰ τοῖς Μυσοῖς καὶ Παίοσιν ὑπεμνήσθην ἐκ τῶν ὑπ´ Ἀριστοφάνους
εἰρημένων τὸν ὄρνιθα. Νομίζων δὲ καὶ παρὰ τῷ πολυμαθεστάτῳ Ἀριστοτέλει μνήμης
ἠξιῶσθαι τὸ ζῷον ἐν τῇ πολυταλάντῳ πραγματείᾳ (ὀκτακόσια γὰρ εἰληφέναι τάλαντα
παρ´ Ἀλεξάνδρου τὸν Σταγιρίτην λόγος ἔχει εἰς τὴν περὶ τῶν ζῴων ἱστορίαν) ὡς
οὐδὲν εὗρον περὶ αὐτοῦ λεγόμενον, (398f) ἔχαιρον ἔχων ἐχεγγυώτατον μάρτυρα τὸν
χαρίεντα Ἀριστοφάνη. »
Ἅμα δὲ ταῦτα λέγοντος αὐτοῦ εἰσῆλθέ τις φέρων ἐν τῷ ταλάρῳ τὸν τέτρακα. Ἦν δὲ τὸ
μὲν μέγεθος ὑπὲρ ἀλεκτρυόνα τὸν μέγιστον, τὸ δὲ εἶδος πορφυρίωνι παραπλήσιος·
καὶ ἀπὸ τῶν ὤτων ἑκατέρωθεν εἶχε κρεμάμενα ὥσπερ οἱ ἀλεκτρυόνες τὰ κάλλαια·
| [9,398] En effet, l'esprit rude, demandant naturellement à se trouver sur les premières
syllabes, ne peut en aucune manière être fixé (398a) sur les dernières parties des mots.
Quant au mot g-taoos, paon, ce mot vient de g-taoo, j’étends, parce que cet oiseau étend
son plumage.
Séleucus dit, dans son cinquième chapitre de l’Hellénisme : « C'est mal à propos
que les Attiques aspirent la dernière syllabe de g-tahôos, et y mettent même un
circonflexe. Il est naturel que l'esprit rude se fasse sentir sur les premières
syllabes des mots qu'on prononce, et que commençant à se faire sentir là, il
passe plus rapidement sur la superficie des mots. C'est même en conséquence
de ce principe que les Athéniens considérant la nature de la prosodie dans
l’ordre du discours, ne posent point la marque de l'aspiration sur les
voyelles, comme ils y mettent les accents, mais avant les voyelles. (398b)
Selon moi, la marque de l'esprit rude était H, chez les anciens. Voilà pourquoi
les Romains surtout, font toujours précéder de ce signe les mots qui doivent
être aspirés, marquant ainsi le mouvement organique qui doit précéder
l'articulation de ces mots. Or, si telle est la destination naturelle de
l'esprit rude, n'est-ce pas contre toute raison que les Attiques marquent de cet
esprit la syllabe finale de g-tahoos? (au lieu de dire g-taoos).
58. Chap. XIII. Tetrax.
On avait déjà beaucoup disserté sur chaque mets qu'on servait au repas, lorsque
Larensius prit la parole : Je vais aussi, nous dit-il, vous proposer quelques
questions, à l'exemple d'Ulpien, car ces demandes nous servent aussi d'aliments ;
que pensez-vous donc que soit le tetrax? Quelqu'un répondit: C'est une espèce
d'oiseau; (398c) suivant en cela l'usage des grammairiens qui répondent à
ce qu'on leur demande : « C'est une espèce de plante, une espèce d'oiseau, une
espèce de pierre. » Pour moi, je te dirai, brave Ulpien, que le charmant
Aristophane parle du tetrax dans ses Oiseaux ; c'est ce que je n'ignore pas.
Voici le passage :
« Au porphyrion, au pélican, à l'onocrotale, au phléxide, au tetrax et au paon. »
Je demande ensuite si quelque autre auteur en a fait mention. Je sais
qu'Alexandre de Mynde, dans son liv. 52 des Oiseaux, parle du tetrax, non comme
d'un grand oiseau, mais comme d'un des plus petits : (398d) « Le tetrax, dit-il,
est égal en grandeur au spermologue, et de couleur de brique ; marqueté de
taches ternes, et de grandes raies; il est frugivore. Lorsque la femelle a
pondu, elle fait entendre un son analogue à son nom, et l'on dit qu'elle
tetraze.» On lit, dans les Noces d'Hébé d'Epicharme :
« Prenant des cailles, des passereaux, des alouettes qui aiment à rester dans la
poussière, des tetraces ramasseurs de grains. »
Le même dit ailleurs :
« Il y avait des hérons au long cou, qui se courbe, et des tetraces,
canne-petières, ramasseuses de grains. »
Mais puisque vous gardez le silence, je vais vous faire voir l'oiseau : (398e)
« Étant gouverneur en Mysie, pour l'empereur, et à la tête des affaires de ce
département, j'eus occasion de voir cet oiseau dans cette contrée-là. Apprenant
que les Mysiens et les Péoniens le nommaient ainsi, je me le rappelai par ce
qu'Aristophane en avait dit. Je présumais que cet oiseau avait été assez digne
de l'attention du savant Aristote, pour être nommé dans son histoire qui coûta
tant de talents, car on dit que ce philosophe stagirite en reçut huit cents
d'Alexandre, à ce sujet; mais n'y trouvant rien sur le tetrace, (398f) je fus
très satisfait d'avoir au moins pour garant de ce nom le charmant Aristophane. »
Larensius finissait de parler, lorsqu'un esclave entra, et nous apportant un
tetrace dans une cage. Il est au-dessus de la taille du plus grand coq, et assez
semblable pour la forme extérieure au porphyrion ; ayant de chaque côté deux
barbillons pendants aux oreilles, comme les coqs;
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