[8,338] (338a) Τοῦ δὲ παιδὸς ὀρφὸν καὶ γλαυκίσκον καὶ
γόγγρον καὶ τοιούτους ἑτέρους καταριθμοῦντος
« Ἰχθύων σε, φησίν, ἐκέλευον ὀνόματα λέγειν, οὐ θεῶν. »
Ὁ αὐτὸς Δωρίων καταγελῶν τοῦ ἐν τῷ Τιμοθέου Ναυτίλῳ χειμῶνος ἔφασκεν ἐν κακκάβᾳ
ζεούσᾳ μείζονα ἑωρακέναι χειμῶνα. Ἀριστόδημος δὲ ἐν δευτέρῳ γελοίων
ἀπομνημονευμάτων) φησί·
« Δωρίωνος τοῦ κρουματοποιοῦ κυλλόποδος ὄντος ἀπώλετο ἐν συμποσίῳ τοῦ χωλοῦ
ποδὸς τὸ βλαυτίον.
Καὶ ὃς
« Οὐθέν, ἔφη, πλεῖον καταράσομαι τῷ κλέψαντι ἢ ἁρμόσαι αὐτῷ τὸ σανδάλιον. »
(338b) Ὅτι δ´ ἦν ὁ Δωρίων οὗτος ἐπὶ ὀψοφαγίᾳ διαβόητος φανερὸν ἐξ ὧν λέγει
Μνησίμαχος ὁ κωμῳδιοποιὸς ἐν Φιλίππῳ δράματι·
Οὔκ, ἀλλὰ καὶ τῆς νυκτός ἐστι Δωρίων
ἔνδον παρ´ ἡμῖν λοπαδοφυσητής.
Οἶδα δὲ καὶ ἃ ὁ Ἑρμιονεὺς Λᾶσος ἔπαιξε περὶ ἰχθύων, ἅπερ Χαμαιλέων ἀνέγραψεν ὁ
Ἡρακλεώτης ἐν τῷ περὶ αὐτοῦ τοῦ Λάσου συγγράμματι λέγων ὧδε· τὸν Λᾶσόν φησι τὸν
ὠμὸν ἰχθὺν ὀπτὸν εἶναι φάσκειν. Θαυμαζόντων δὲ πολλῶν ἐπιχειρεῖν λέγοντα ὡς ὃ
ἔστιν ἀκοῦσαι τοῦτό ἐστιν ἀκουστὸν καὶ ὃ ἔστιν νοῆσαι τοῦτό ἐστιν νοητόν· (338c)
ὡσαύτως οὖν καὶ ὃ ἔστιν ἰδεῖν τοῦτ´ εἶναι ὀπτόν· ὥστ´ ἐπειδὴ τὸν ἰχθὺν ἦν ἰδεῖν,
ὀπτὸν αὐτὸν εἶναι. Καὶ παίζων δέ ποτε ἰχθὺν παρά τινος τῶν ἁλιέων ὑφείλετο καὶ
λαβὼν ἔδωκέ τινι τῶν παρεστώτων. Ὁρκίζοντος δὲ ὤμοσεν μήτ´ αὐτὸς ἔχειν τὸν ἰχθὺν
μήτ´ ἄλλῳ συνειδέναι λαβόντι, διὰ τὸ λαβεῖν μὲν αὐτόν, ἔχειν δὲ ἕτερον, ὃν
ἐδίδαξεν ἀπομόσαι πάλιν ὅτι οὔτ´αὐτὸς ἔλαβεν οὔτ´ ἄλλον ἔχοντα οἶδεν· (338d)
εἰλήφει μὲν γὰρ ὁ Λᾶσος, εἶχεν δὲ αὐτός. Τοιαῦτα δὲ καὶ Ἐπίχαρμος παίζει, ὥσπερ
ἐν Λόγῳ καὶ Λογίνᾳ·
Ὁ Ζεύς μ´ ἐκάλεσε, Πέλοπί γ´ ἔρανον ἑστιῶν.
{Β.} Ἦ παμπόνηρον ὄψον, ὦ ´τάν, ὁ γέρανος.
{Α.} Ἀλλ´ οὔτι γέρανον, ἀλλ´ ἔρανόν γά τοι λέγω.
21. Ἄλεξις δ´ ἐν Δημητρίῳ Φάυλλόν τινα κωμῳδεῖ ὡς φίλιχθυν ἐν τούτοις·
Πρότερον μὲν εἰ πνεύσειε βορρᾶς ἢ νότος
ἐν τῇ θαλάττῃ λαμπρός, ἰχθῦς οὐκ ἐνῆν
(338e) οὐδενὶ φαγεῖν. Νυνὶ δὲ πρὸς τοῖς πνεύμασι
τούτοις Φάυλλος προσγέγονε χειμὼν τρίτος.
Ἐπὰν γὰρ ἐκνεφίας καταιγίσας τύχῃ
ἐς τὴν ἀγοράν, τοὔψον πριάμενος οἴχεται
φέρων ἅπαν τὸ ληφθέν· ὥστε γίγνεται
ἐν τοῖς λαχάνοις τὸ λοιπὸν ἡμῖν ἡ μάχη.
Ἀντιφάνης δ´ ἐν Ἁλιευομένῃ φιληδοῦντάς τινας καταλέγων
ἰχθύσιν φησί·
Τὰς σηπίας δὸς πρῶτον. Ἡράκλεις ἄναξ,
ἅπαντα τεθολώκασιν. Οὐ βαλεῖς πάλιν
εἰς τὴν θάλατταν καὶ πλυνεῖς; Μὴ φῶσί σε
(338f) Δωριάς, ἀλλ´ οὐ σηπίας εἰληφέναι.
Τὸν κάραβον δὲ τόνδε πρὸς τὰς μαινίδας
ἀπόδος· παχύς γε νὴ Δί´. Ὦ Ζεῦ, τίς ποτε,
ὦ Καλλιμέδων, σὲ κατέδετ´ ἄρτι τῶν φίλων;
Οὐδεὶς ὃς ἂν μὴ κατατιθῇ τὰς συμβολάς.
Ὑμᾶς δ´ ἔταξα δεῦρο πρὸς τὰ δεξιά,
τρίγλας, ἔδεσμα τοῦ καλοῦ Καλλισθένους·
κατεσθίει γοῦν ἐπὶ μιᾷ τὴν οὐσίαν.
| [8,338] (338a) L'esclave nomma, par ordre, l’orphe, le glaucisque, le congre,
et autres semblables. — Mais, lui dit Dorion, je t'ai ordonné de me nommer des poissons, non pas des dieux.
Dorion, se moquant de la tempête qui est dans le Nauplie de Timothée, dit qu'il
en avait vu une plus grande dans une marmite qui bouillait.
Aristodème rapporte, au liv. 2 de son Recueil de bons mots, que Dorion qui avait le
pied-bot, ayant perdu, dans un festin, le sabot du pied dont il boitait, se
contenta de dire : « Tout le mal que je veux à celui qui l'a volé, c'est que ce
sabot aille à son pied. » (338b) La pièce du comique Mnésimachus, intitulée
Philippe, prouve que ce Dorion était renommé comme grand mangeur de poisson.
« Ils ne sont pas beaux; d'ailleurs, nous avons ce soir au logis Dorion, qui
souffle alors dans les plats. »
Je sais en outre ce que Lasus d'Hermione a dit en plaisantant sur les poissons.
Chameléon d'Héraclée l'a rapporté dans l'ouvrage qu'il a fait concernant ce
Lasus : « Cet homme, dit-il, soutenait un jour que le poisson cru était
optos. » Plusieurs personnes demeurant étonnées, il fit ce raisonnement:
« Ce qu'on peut entendre est akouston ; ce qu'on peut comprendre est nœeton;
(338c) par conséquent, dit-il, ce qu'on peut voir est opton. Il prit un jour, en
plaisantant, quelque poisson à des pêcheurs, et le donna à l'un de ceux qui se
trouvaient-là. Le pêcheur se fâchant, Lasus jura qu'il ne l’avait pas, et ne
savait pas non plus qu'aucun autre l'eût pris. Or, c’était lui qui l’avait pris,
et un autre qui l’avait. Celui-ci, instruit par cette réponse de ce qu'il avait
à dire, jura aussi qu'il ne l’avait pas pris, et qu'il ne savait pas qu'un autre
l'eût. En effet, c’était Lasus qui l’avait pris, et lui qui l’avait. »
Épicharme plaisante pareillement, de manière qu'un mot présente un double
sens:
« A. Jupiter vient de m'appeler, en donnant un repas (g'eranon) à Pélope. B,
C'est un fort mauvais plat qu'une grue (geranos). A. Je ne te parle pas de grue
(geranon) ; je dis un repas, eranon. »
21. Alexis, dans son Démétrius, se moque sur la scène d'un nommé Phaylle, comme
amateur de poisson.
« Autrefois on ne manquait de poisson au marché que quand il soufflait un vent
violent du nord ou du sud ; (338e) mais actuellement Phaylle est survenu à ces
vents comme une troisième tempête. En effet, toutes les fois que cet homme se
précipite, comme un tourbillon qui fond des nuées, sur le marché, il achète le
poisson, s'en va, emportant tout ce qui avait été pris, de sorte qu'il n'y a
plus de disputes que pour les herbages. »
Antiphane rapporte, dans sa Pêcheuse, le nom de plusieurs personnes qui
faisaient un délice du poisson. Voici ce qu'il dit :
« A. Donne d'abord des sèches. Par Hercule elles sont tout souillées :
Jette-les donc vite à la mer, et lave-les, de peur qu'on ne dise que tu as péché
(338f) des doorias, et non des sèches. Çà, donne des langoustes, outre les
mendoles. O Jupiter, quelle est dodue! O Callimédon ! quel est celui de tes
amis qui va te manger! Certes, personne ; à moins qu'il ne donne son
symbole. Mais vous autres surmulets, je vous place ici à ma droite, comme le
plat favori du charmant Callisthène qui a dissipé tout son bien pour un des vôtres :
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